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CALCUL DES DÉPERDITIONS

 


Ici sont expliqués les méthodes de calcul des déperditions thermiques avec les règles de calcul de la réglementation thermique en vigueur à des fins de dimensionnement des générateurs et émetteurs de chauffage.

puce

Définitions.
- Local : Un local est un volume totalement séparé de l'extérieur ou d'autres volumes par des parois fixes ou mobiles.
- Espace chauffé : Est considéré comme local chauffé, un local ou volume fermé chauffé à une température supérieure à 12 °C en période d'occupation.
- Paroi opaque isolée : Paroi opaque dont le coefficient de transmission thermique U n'excède pas 0,5 W/(m².K) soit une résistance totale minimale égale à 2,22 m².K/W.
- Paroi transparente ou translucide : Paroi dont le facteur de transmission lumineuse (hors protection mobile éventuelle) est égal ou supérieur à 0,05. Dans le cas contraire elle est dite opaque.
- Paroi verticale ou horizontale : Une paroi est dite verticale lorsque l'angle de cette paroi avec le plan horizontal est supérieur ou égal à 60 degrés, elle est dite horizontale lorsque cet angle est inférieur à 60 degrés.
- Liaisons périphériques : Liaisons situées au pourtour d'une paroi donnée.
- Liaisons intermédiaires : Liaisons situées à l'intérieur du pourtour d'une paroi donnée.
- Flux thermique en W : Quantité de chaleur transmise à (ou fournie par) un système, divisée par le temps.
- Conductivité thermique (Lambda, Lda), en W/(m.K) : Flux thermique par mètre carré, traversant un mètre d'épaisseur de matériau pour une différence de température d'un Kelvin entre les deux faces de ce matériau.
- Coefficient de déperdition par transmission H, en W/K : Flux thermique cédé par transmission entre l'espace chauffé et l'extérieur, pour une différence de température d'un Kelvin entre les deux ambiances. Les températures intérieure et extérieure, sont supposées uniformes.
- Coefficient de transmission surfacique U, en W/(m².K) : Flux thermique en régime stationnaire par unité de surface, pour une différence de température d'un kelvin entre les milieux situés de part et d'autre d'un système.
- Coefficient de transmission linéique Y, en W/(m.K) : Flux thermique en régime stationnaire par unité de longueur, pour une différence de température d'un kelvin entre les milieux situés de part et d'autre d'un système.
- Coefficient de transmission ponctuel  X, en W/K : Flux thermique en régime stationnaire ramené à un point, pour une différence de température d'un kelvin entre les milieux situés de part et d'autre d'un système.
- Coefficient de transmission surfacique "équivalent" d'une paroi Ue, en W/(m².K) : Coefficient de transmission surfacique tenant compte à la fois des caractéristiques intrinsèques de la paroi et de son environnement (sol, vide sanitaire, sous-sol non chauffé ...)
- Résistance thermique R, en m².K/W : Inverse du flux thermique à travers un mètre carré d'un système pour une différence de température d'un kelvin entre les deux faces de ce système.
- Résistance superficielle Rs(Rsi et Rse), en m².K/W : Inverse du flux thermique passant par mètre carré de paroi, de l'ambiance à la paroi pour une différence de température d'un kelvin entre celles-ci.
- Pont thermique intégré : Élément intégré dans la paroi. donnant lieu à des déperditions thermiques supplémentaires.
- Plancher bas : Paroi horizontale (angle < 60°) donnant sur un local chauffé uniquement sur sa face supérieure (voir croquis ci-dessous).
- Plancher intermédiaire : Paroi horizontale (angle < 60°) donnant, sur ses faces inférieures et supérieures, sur des locaux chauffés (voir croquis ci-dessous).
- Plancher haut : Paroi horizontale (angle < 60°) donnant sur un local chauffé uniquement sur sa face inférieure (voir croquis ci-dessous).
 


 

puce

Symboles.

Note : Trois symboles ont été remplacés afin d'éviter certains problèmes d'affichage de police à l'écran;
- le symbole "" qui représente le coefficient de conductivité thermique et devient "Lda",
- le symbole "" qui représente le coefficient de transmission thermique linéique et devient "Y",
- le symbole "" qui représente quant à lui le coefficient de transmission thermique ponctuel et devient "X".

 

Symbole Grandeur Unité
U Coefficient de transmission surfacique W/(m².K)
Y () Coefficient de transmission linéique (pont thermique) W/(m.K)
X () Coefficient de transmission ponctuel (pont thermique) W/K
R Résistance thermique m².K/W
Rsi Résistance thermique superficielle coté intérieur m².K/W
Rse Résistance thermique superficielle coté extérieur m².K/W
Lda () Coefficient de conductivité thermique (coefficient Lambda) W/(m.K)
e Épaisseur m
A Surface
l, L Largeur, Longueur m
T Température K
b Coefficient de réduction de température -
D Coefficient de déperdition thermique (multiplié par le DeltaT intérieur/extérieur, il donnera les déperditions totales en W) W/K
Q Débit d'air entrant dans le local m3/h
q Débit d'air entrant par m² de paroi (m3/h)/m2
Sh Surface habitable
a Coefficient de référence W/(m².K)
HT Coefficient de déperdition thermique par transmission entre le volume chauffé d'une part et l'extérieur, le sol et les locaux non chauffés d'autre part. W/K
HD Coefficient de déperdition thermique par transmission à travers les parois donnant directement sur l'extérieur (voir croquis ci-dessous) W/K
HS Coefficient de déperdition thermique par transmission à travers les parois en contact direct avec le sol, un vide sanitaire ou un sous-sol non chauffé (voir croquis ci-dessous) W/K
HU Coefficient de déperdition thermique par transmission à travers les parois donnant sur des locaux non chauffés (à l'exception des sous-sols et vides sanitaires) (voir croquis ci-dessous) W/K
HV Coefficient de déperdition thermique par renouvellement d'air W/K

 

 

puce

Dimensions.
Les dimensions à utiliser pour les calculs doivent être les dimensions intérieures qui donne sur l'extérieur, le sol, un local non chauffé. Pour les ouvertures, les mesures seront à prendre en tableau.
Le croquis ci dessous montre comment prendre les mesures. Les flèches courbes en rouge caractérisent les ponts thermiques (déperditions linéiques).


 

puce

Parois déperditives.
Les parois déperditives à prendre en compte pour les calculs sont les parois opaques, vitrées ou translucides séparant le local chauffé du logement :
- de l'extérieur
- du sol
- des locaux non chauffés.
Ne sont pas pris en compte pour le calcul des déperditions thermiques :
- les parois donnant sur d'autres locaux chauffés ou considérés comme tel (chauffés à plus de 12°C en période d'occupation)
- les parois donnant sur des circulations communes intérieures considérées comme faisant partie du volume non chauffé du bâtiment lorsque la totalité de ces parois sont isolées
- les vitrines.
 

puce

Pont thermiques (valeurs par défaut).
Il est possible d'obtenir des valeurs par défaut pour les liaisons courantes entre différents éléments d'un bâtiment (plancher bas, intermédiaire, haut, mur-mur, menuiserie)
à partir du menus "Pont thermiques...".
On ne doit pas tenir compte des cloisons ou refends si ils n'altèrent pas la résistance thermique des parois de l'enveloppe. Dans le cas contraire, la pénétration dans l'isolant altère la résistance thermique et crée un pont thermique qui doit être pris en compte dans le calcul des déperditions thermiques. (voir croquis ci dessous).


 

puce

Coefficients lambda et résistances thermiques des matériaux.
Il est possible d'obtenir les coefficients lambda des matériaux ainsi que les résistances thermiques des maçonneries courantes (briques, parpaings, planchers avec entrevous béton ou autres) à partir du menus "Matériaux...".
 

puce

Précisions sur R et U.
Petites précisions sur R (résistance thermique) et U (coefficient de transmission surfacique) afin de mieux appréhender ce qui suit.
Une résistance thermique s'exprime en m²-Kelvin par Watt. Exemple :
R = 2,5 m².K/W, ceci signifie que 2,5 m² de surface sont nécessaires au passage de 1 Watt quand la différence de température entre les deux ambiances que sépare le système (généralement une paroi) est de 1 Kelvin (ou 1 degré Celsius).
U = 1 / R (ou encore U = Lda / e), le coefficient U représente le flux thermique en Watt pour 1 m² du système quand la différence de température entre les deux ambiances que sépare le système est de 1 Kelvin. U s'exprime en Watt par m²-Kelvin.
Avec R = 2,5 m².K/W, pour avoir le flux de chaleur pour 1 m², il suffit de diviser 1 (m²) par 2,5 (m²). Ce flux, comme indiqué plus haut, est représenté par le coefficient U.
Si U = 1 / R alors R = 1 / U, exemple :
1 / 2,5 = 0,4 et 1 / 0,4 = 2,5.
R est donc l'inverse du flux thermique à travers 1 m² d'un système quand la température entre les deux ambiances que sépare ce système est de 1 Kelvin.
Note : le coefficient Lambda (Lda) s'exprime en W/(m.K) comme le coefficient de transmission linéique Psi (Y), la différence réside dans le fait que pour l'un, le mètre caractérise l'épaisseur de matériau (Lda) et pour l'autre, le mètre caractérise la longueur de la liaison (Y).
 

puce

Résistances superficielles.
La résistance superficielle Rs se calcule d'après la formule suivante :
Rs = 1 / (hr + ha)
hr est le coefficient d'échanges par rayonnement en W/(m².K)
hr = Ec x hro
Ec = émissivité corrigée de la surface, à défaut de valeur utile donnée dans un avis technique, prendre Ec = 0,9 qui est une valeur moyenne pour les matériaux utilisés en construction.
hro est le coefficient de rayonnement d'un corps noir
hro = 4 x co x Tm3
co est la constante de Stefan-Bolzmann, co = 5,67051 x 10-8
Tm est la température thermodynamique moyenne de la surface (Tm = 273,15 + température mesurée)
Exemple pour 10°C : hro = 4 x (5,67051 x 10-8) x (273,15 + 10)3 = 5,15
ha est le coefficient d'échange par convection en W/(m².K)
- pour les faces intérieures :

Flux de chaleur ha
Ascendant 5,0
Horizontal 2,5
Descendant 0,7

- pour les faces extérieures :
ha = 4 + 4 x v
v est la vitesse du vent en m/s à proximité de la surface

Toutes fois et pour éviter ces calculs, les valeurs de Rsi et Rse du tableau ci-dessous peuvent être utilisées. Elles on été obtenues avec une émissivité corrigée de 0,9, une température coté intérieur pour Rsi de 20°C et une température coté extérieur pour Rse de 0°C avec une vitesse de vent de 4 m/s.

Sens de la paroi * Sens du flux Rsi Rse ** Rsi+Rse
Verticale 0,13 0,04 0,17
Horizontale 0,10 0,04 0,14
0,17 0,04 0,21

* Paroi donnant sur : l'extérieur, un passage ouvert ou un local ouvert. Un local est dit ouvert si le rapport de la surface totale de ses ouvertures permanentes sur l'extérieur, à son volume, est égale ou supérieure à 0,005 m2/m3. Ce qui peut être le cas d'une circulation à l'air libre pour des raison de sécurité contre l'incendie.
** Si la paroi donne sur un local non chauffé, un comble, un vide sanitaire,Rsi s'applique des 2 cotés.
 

puce

Autres résistances.

puce

Résistance thermique d'un matériau.
La résistance thermique d'un matériau est obtenue par la formule suivante :
R = e / Lda
(On peut connaître le coefficient Lambda si on connaît la résistance thermique, Lda = e / R ainsi que l'épaisseur si on connaît le coefficient Lambda et la résistance thermique, e = Lda x R).
La résistance thermique d'un composant de bâtiment constitué de plusieurs couches superposées, thermiquement homogènes et perpendiculaires au flux de chaleur, est la somme des résistances thermiques individuelles de toutes ces couches :
R = ∑ Ri
 

puce

Précisions sur les lames d'air.
Est considéré comme lame d'air, une lame d'air dont l'épaisseur dans le sens du flux de chaleur n'excède pas 0,30 m. Dans le cas contraire, le calcul de la déperdition doit être fait en établissent un bilan thermique (coefficient b au paragraphe "Coefficient Ubât").
 

puce

Résistance thermique d'une lame d'air non ventilée.
Une lame d'air est considérée comme non ventilée si il n'y a pas de disposition spécifique pour un écoulement d'air la traversant (exemple, un double vitrage). Une lame d'air peut être considérée comme non ventilée si les ouvertures ne permettent pas un écoulement d'air traversant et si elles ne dépassent pas :
500 mm² par m de longueur comptée horizontalement pour les lames d'air verticales
500 mm² par m² de surface pour les lames d'air horizontales
Rg = 1 / (hr + ha)
hr est le coefficient d'échanges par rayonnement en W/(m².K)
hr = E x hro
E = émittance entre les deux surfaces
E = (1 / E1 + 1 / E2 - 1)-1
à défaut de valeurs utiles données dans un avis technique, prendre E1 = E2 = 0,9
hro, même calcul que précédemment
ha est le coefficient d'échange par convection en W/(m².K), son calcul se fait d'après le tableau ci-dessous :

Sens du flux de chaleur ha
Dt<=5 Dt>5
Horizontal =Max (1,25 ; 0,025 / d) =Max (0,73 x Dt1/3 ; 0,025 / d)
Ascendant =Max (1,95 ; 0,025 / d) =Max (1,44 x Dt1/3 ; 0,025 / d)
Descendant =Max (0,12 x d-0,44 ; 0,025 / d) =Max (0,09 x Dt0,187 x d-0,44 ; 0,025 / d)

d est l'épaisseur de la lame d'air en m dans le sens du flux de chaleur.
Dt est la différence de température dans la lame d’air entre les deux faces en vis-à-vis, en K


Des valeurs par défaut sont données dans le tableau ci-dessous pour des lames d'air non ventilées dont les émissivités des deux faces sont au moins égales à 0,8. Les valeurs pour un flux horizontal s'appliquent également à des flux thermiques inclinés jusqu'à plus ou moins 30% par rapport au plan horizontal.
Ces valeurs correspondent à une température moyenne de la lame d'air de 10°C (283,15. hro = 5,15)
Les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par extrapolation linéaire avec suffisamment de précision.

épaisseur de la lame d'air en mm Résistance thermique Rs en m².K/W
Flux ascendant Flux horizontal Flux descendant
5 0,11 0,11 0,11
7 0,13 0,13 0,13
10 0,15 0,15 0,15
15 0,16 0,17 0,17
25 0,16 0,18 0,19
50 0,16 0,18 0,21
100 0,16 0,18 0,22
300 0,16 0,18 0,23

 

puce

Résistance thermique d'une lame d'air faiblement ventilée.
Une lame d'air est dite faiblement ventilée quand l'écoulement de l'air extérieur est limité du fait de la dimension des ouvertures, dimensions comprises dans les plages suivantes :
>500 mm² mais <1500 mm² par m de longueur comptée horizontalement pour les lames d'air verticales
>500 mm² mais <1500 mm² par m² de surface pour les lames d'air horizontales
La résistance thermique d'une lame d'air faiblement ventilée est égale à la moitié de celle correspondant à une lame d'air non ventilée. Néanmoins, si la résistance thermique des couches situées entre la lame d'air et l'extérieur est supérieure à 0,15 m².K/W, cette résistance doit être remplacée par la valeur de 0,15 m².K/W.
 

puce

Résistance thermique d'une lame d'air fortement ventilée.
Il s'agit de lame d'air dont les ouvertures vers l'extérieur excédent :
1500 mm² par m de longueur comptée horizontalement pour les lames d'air verticales
1500 mm² par m² de surface pour les lames d'air horizontales
Dans ce cas, on néglige la résistance thermique de la lame d'air et de toutes les couches situées entre la lame d'air et l'extérieur et on applique à la paroi non pas une résistance thermique superficielle R
se mais Rsi. (Voir croquis ci-dessous)



 

puce

Espaces non chauffés.
Lorsque les parois extérieures de certains espaces non chauffés ne sont pas isolées, on peut assimiler cet espace non chauffé à une résistance thermique équivalente. Pour une méthode plus précise, voir le paragraphe "Coefficient Ubât" (coefficient b).

puce

Combles non aménagés.
En cas d'un plancher haut isolé situé sous un comble non aménagé, l'espace d'air du comble ainsi que la toiture peuvent être assimilés à une couche d'air thermiquement homogène dont la résistance thermique est donnée dans le tableau suivant :

Caractéristiques de la toiture Ru
Toiture sans écran, panneaux ou équivalent 0,06
Toiture à base de feuilles, ou toiture en tuiles avec écran ou panneaux ou équivalent sous les tuiles 0,2
Toiture à base de feuilles, ou toiture en tuiles avec écran ou panneaux ou équivalent sous les tuiles avec un revêtement à faible émissivité en sous-face de la toiture 0,3
Toiture doublée de panneaux et écran 0,3

Ru est la résistance thermique de l'espace d'air et la résistance thermique de la toiture. Elle ne comprend pas la résistance thermique superficielle extérieure Rse.
 

puce

Autres espaces.
Lorsque le bâtiment a un espace non chauffé contigu (garage, abris, buanderie, remises, etc...) l'ensemble constitué de l'espace non chauffé et des composants de constructions externes peut être assimilé à une couche homogène ayant une résistance thermique Ru donnée par la formule suivante :
Ru = Ai / (SOMME(Ae,k x Ue,k) + 0,33 x n x V)
Ru = 0,09 + 0,4 x (Aiu / A)
Ai est la surface totale des composants séparant l'intérieur du local non chauffé, en m²
Ae,k est la surface de l'élément k séparant le local non chauffé de l'extérieur à l'exception des planchers bas en contact avec le sol, en m²
Ue,k est le coefficient de transmission thermique de l’élément k entre l’espace non chauffé et l’extérieur, en W/(m2.K)
n est le taux de renouvellement d’air du local non chauffé, en volume d’air par heure
V est le volume du local non chauffé, en m3
Si les détails constructifs des parois extérieures du local non chauffé ne sont pas connus, prendre :
Ue,k = 2 W/(m².K) et n = 3 volumes d’air par heure.
 

 

puce

Méthode de calcul des parois vitrées.

puce

Principe.
Une paroi vitrée est constituée de deux parties, la menuiserie et l'élément de remplissage (vitrage ou panneau opaque). Pour le calcul, la paroi vitrée est à décomposer en trois parties :
- la surface dite "visible" du vitrage (Ag), ce qui exclut les bords (jonction avec la menuiserie), caractérisée par un coefficient de transmission surfacique
- la jonction (les bords, Lg) entre la menuiserie et le vitrage, caractérisée par un coefficient linéique (pont thermique) (valeurs par défaut, voir plus bas, Coefficient Yg)
- la menuiserie (Af), caractérisée par un coefficient de transmission surfacique




Af = plus grande des surfaces projetées prise sans recouvrement vue des deux cotés de la paroi, en m²
Ag = plus petite surface visible du vitrage vue des deux cotés de la paroi sans prise en compte des joints de débordement, en m²
Lg = plus grande somme des périmètres visible du vitrage, vus des deux cotés de la paroi, en m
 

puce

Fenêtre fixe ou ouvrante, porte et porte-fenêtre.
Le tableau ci-dessous donne les résistances superficielles à utiliser en fonction de l'inclinaison de la paroi vitrée et du sens du flux de chaleur

Inclinaison Rsi Rse
>= 60° (paroi verticale et flux horizontal) 0,13 0,04
< 60° (paroi horizontale et flux ascendant) 0,10 0,04
< 60° (paroi horizontale et flux descendant) 0,17 0,04

Le coefficient de transmission thermique Uw, en W/(m².K), de la fenêtre, de la porte ou de la porte-fenêtre peut être calculé selon la formule suivante :
Uw = (Ug x Ag + Uf x Af + Yg x Lg) / (Ag + Af)
Ug est le coefficient surfacique du vitrage en W/(m².K) obtenu de la manière suivante :
Ug = 1 / (Rsi + ∑(ei / Ldai) + Rs + Rse)
ei = épaisseur de verre ou de matériau translucide de la couche i, en m
Ldai = coefficient (Lambda) de conductivité thermique de la couche i de verre ou de matériau translucide. (Lda du verre standard, 1,0 à 1,2 W/(m.K))
Rs = résistance thermique de la lame d'air ou de gaz isolant en m².K/W. Pour l'air, voir le tableau au paragraphe "Résistance thermique d'une lame d'air non ventilée" ou effectuer les calculs comme indiqué à ce même paragraphe. Pour un gaz isolant (argon, xénon, krypton) voir avis technique ou alors, avec le fabriquant.
Uf est le coefficient surfacique de la menuiserie en W/(m².K) obtenu de la manière suivante (formule simplifiée) :
Uf = 1 / (Rsi + e / Lda + Rse)
e est l'épaisseur en m de la menuiserie
Lda est le coefficient (Lambda) de conductivité thermique de la menuiserie
Yg est le coefficient linéique (pont thermique) du à l'effet thermique de l'intercalaire du vitrage et du profilé, en W/(m.K). (Valeurs par défaut, voir coefficient Yg ci-dessous)
Lg est la plus grande somme des périmètres visibles du vitrage, vus des deux cotés de la paroi, en m (plus grand des 2 périmètres).
Pour les parois vitrées avec menuiseries métalliques ou en plastique et, d'une façon générale, pour toutes les menuiseries particulières on pourra se reporter aux avis techniques les concernant. Il en est de même pour les doubles vitrages comportant une ou deux faces à faible émissivité ou contenant un gaz autre que l'air.
Lorsque le vitrage est remplacé par un panneau opaque, Uw doit être calculé par la formule suivante :
Uw = (Ug x Ag + Uf x Af + Up x Ap + Yg x Lg + Yp x Lp) / (Ag + Af + Ap)
Up est le coefficient surfacique du panneau opaque en W/(m².K) obtenu de la même manière que Ug.
Yp est le coefficient linéique (pont thermique) du à l'effet thermique du cadre du panneau et du profilé, en W/(m.K).(Valeurs par défaut, voir coefficient Yp ci-dessous)
Lp est la plus grande somme des périmètres visibles du panneau opaque, vus des deux cotés de la paroi, en m (plus grand des 2 périmètres).
Exemple de calcul
 

puce

Valeurs par défaut.

puce

Vitrage simple quelle que soit l'épaisseur.
Ug = 5,8 W/(m².K) s'il s'agit d'un vitrage vertical
Ug = 6,9 W/(m².K) s'il s'agit d'un vitrage horizontal
 

puce

Coefficient Yg

Matériau de la menuiserie Vitrage double ou triple, verre non traité, lame d'air ou de gaz Vitrage double à faible émissivité, vitrage triple avec 2 couche à faible émissivité, lame d'air ou de gaz
Bois ou plastique 0,05 0,08
Métal à coupure thermique 0,07 0,10
Métal sans coupure thermique 0,0 0,02

 

puce

Coefficient Yp

Type de panneau Coefficient linéique panneau/menuiserie (Yp)
Aluminium/Aluminium 0,26
Aluminium/Verre 0,20
Acier/Verre 0,17

 

puce

Coefficient Uw des portes courantes
Ne sont concernés ici que les portes courantes, pour les portes comportant une isolation spécifique et d'une manière générale, pour toutes les portes particulières, on peut se reporter aux avis techniques les concernant.
1- Portes simples en bois
- Portes opaques pleine, Uw = 3,5 W/(m².K)
- Portes opaques avec montants de 45 mm, Uw = 3,3 W/(m².K)
- Portes équipées de vitrage simple, proportion du vitrage < 30 %, Uw = 4,0 W/(m².K)
- Portes équipées de vitrage simple, proportion du vitrage entre 30 et 60 %, Uw = 4,5 W/(m².K)
- Portes équipées de vitrage double à lame d'air de 6 mm quelle que soit la proportion du vitrage, Uw = 3,3 W/(m².K)
2- Portes simples en métal
- Portes opaques, Uw = 5,8 W/(m².K)
- Portes équipées de vitrage simple, quelle que soit la proportion du vitrage, Uw = 5,8 W/(m².K)
- Portes équipées de vitrage double, proportion du vitrage < 30 %, Uw = 5,5 W/(m².K)
- Portes équipées de vitrage double, proportion du vitrage entre 30 et 60 %, Uw = 4,8 W/(m².K)
3- Porte en verre sans menuiserie
- Portes en vitrage simple, Uw = 5,8 W/(m².K)
 

puce

Paroi vitrée avec fermetures et stores.
Les fermetures extérieures sont réparties en 5 classes de perméabilité à l'air.
Le critère de perméabilité est la somme des largeurs des interstices de la fermeture par rapport au gros oeuvre. Cette largeur totale est exprimée par etot en mm et est donnée par l'expression :
etot = e1 + e2 + e3
e1, e2 et  e3 sont les largeurs moyennes des interstices haut, bas et latéral (voir croquis ci-dessous) :




note : e3 (latéral) n'est pris en compte qu'une fois.
Les cinq classes sont définies de la manière suivante :
- Classe1, les fermetures à très forte perméabilité, etot >= 35 mm, de plus ces fermetures peuvent comporter en partie courante des ajours supplémentaires.
- Classe2, les fermetures de fortes perméabilité, 15 mm <=  etot > 35 mm.
- Classe3, les fermetures de perméabilité moyenne, 8 mm <= etot >15 mm.
- Classe4, les fermetures de faible perméabilité, etot < 8mm.
- Classe5, les fermetures de très faible perméabilité, etot <= 3 mm et e1 + e3 = 0 ou  e2 + e3 = 0. Ces fermetures ne permettent pas l'entrée d'air pour la ventilation des logements par les orifices aménagés dans la menuiserie. Dans ce cas, une amenée d'air sera à faire dans le gros oeuvre.
note : Les fermetures de classe2 et supérieures ne doivent pas comporter d'ajours en partie courante, sinon, elles doivent être considérées comme faisant partie de la classe1.
Le coefficient Uwf, en W/(m².K), des fenêtres et portes-fenêtres équipées de fermeture extérieure est donné par la formule :
Uwf = 1 / (1 / Uw + RA)
RA est la résistance additionnelle en m².K/W apportée par l'ensemble fermeture/lame d'air ventilée. Les valeurs de RA sont à calculer avec les formules ci-après :
Classe1, RA = 0,08
Classe2, RA = 0,25 x Rf + 0,09
Classe3, RA = 0,55 x Rf + 0,11
Classe4, RA = 0,80 x Rf + 0,14
Classe5, RA = 0,95 x Rf + 0,17
Rf  est la résistance propre au tablier en m².W/K et s'obtient avec la formule suivante :
Rf = 0,0157 x d - 0,00034 x d2
d est l'épaisseur moyenne du profilé en mm
 

puce

Coefficient moyen jour-nuit Ujn.
Dans les pièces du volume habitable, on admet que les fermetures associées aux parois vitrées sont considérées, à parts égales, ouvertes ou fermées. La part des déperditions avec fermetures fermées, est donc égale à 0,5, ce qui donne un coefficient Ujn :
Ujn = (Uw + Uwf) / 2
L'effet des voilages et rideaux ne doit pas être pris en compte pour le calcul de Ujn.
Ujn ne sert pas à définir les déperditions maximales dans les conditions de base à un moment donné, mais pour avoir une valeur sur une journée.

Exemple de calcul
 

 

puce

Méthode de calcul des parois opaques (coefficient surfacique U).
Le coefficient de transmission surfacique U, en W/(m².K), est fonction des caractéristiques géométriques et thermiques des matériaux et des résistances thermiques superficielles.

puce

Parois donnant sur l'extérieur ou sur un local non chauffé.
Une paroi qui donne sur l'extérieur ou un local non chauffé (à l'exception d'un vide sanitaire ou d'un sous-sol non chauffé) est caractérisé par la lettre Up. Cette paroi peut être un mur, un plancher haut ou un plancher bas. Dans le cas où la paroi donne sur un local non chauffé, un coefficient réducteur doit être utilisé, ce coefficient est le coefficient b (voir son calcul au paragraphe "Coefficient Ubât") et ceci pour tenir compte du fait que la paroi donne non pas directement sur l'extérieur mais justement sur un local non chauffé qui fait tampon. Le coefficient b doit être de préférence déterminé d'après la méthode indiquée au paragraphe le concernant, toutes fois, il est possible d'assimiler le local non chauffé à une résistance thermique équivalente (voir plus haut au paragraphe "Espaces non chauffés")

puce

Parois constituées de couches thermiquement homogènes.
1) Couches perpendiculaires au flux traversant la paroi.
Exemple, plancher avec isolant, chape et revêtement de sol, mur en béton avec isolation rapportée, etc...
Le coefficient de transmission surfacique global Up, en W/(m².K), de la paroi se calcule d'après la formule suivante :
Up = 1 / (Rsi + ∑(ei / Ldai) + Rse)
Comme précisé au paragraphe "Résistance superficielles" si la paroi donne sur un local non chauffé, Rsi s'applique des deux cotés et la formule devient :
Up = 1 / (2 x Rsi + ∑(ei / Ldai))
ei est l'épaisseur en m de la couche i
Ldai est le coefficient de conductivité thermique de la couche i en W/(m.K)



Exemple de calcul

2) Couches parallèles au flux traversant la paroi.
Chaque section i parallèle au flux de chaleur peut être à son tour constitué de plusieurs couches j superposées et perpendiculaire au flux.
Exemple, blocs pleins avec joints horizontaux et verticaux.
Le coefficient de transmission surfacique global Up, en W/(m².K), de la paroi se calcule d'après la formule suivante :
Up = ∑(Ui x Ai) / ∑(Ai)
Ui est le coefficient de transmission surfacique de la section i, en W/(m².K) et se calcule avec la formule suivante :
Ui = 1 / (Rsi + ∑(ei / Ldai) + Rse)
Comme précisé au paragraphe "Résistance superficielles" si la paroi donne sur un local non chauffé, Rsi s'applique des deux cotés et la formule devient :
Ui = 1 / (2 x Rsi + ∑(ei / Ldai))
Ai est la surface de la section i, en m², perpendiculaire au flux de chaleur


Exemple de calcul
 

puce

Parois incluant des ponts thermiques intégrés.
Ici sont regroupés la majorité des cas de parois opaques. Les ponts thermiques sont généralement créés par des ossatures porteuses ou par des dispositifs de fixation de la couche isolante. Ils peuvent être ponctuels (X. pattes de fixation, boulons, etc...) ou linéiques (Y. ossature bois ou métallique, joint de mortier, etc...).
Le coefficient de transmission surfacique global Up, en W/(m².K), de la paroi se calcule d'après la formule suivante :
Up = Uc + (∑(Yi x Li) + ∑(Xj)) / A
Uc est le coefficient surfacique en partie courante de la paroi et calculé d'après la formule suivante :
Uc = 1 / (Rsi + ∑(ei / Ldai) + Rse)
Comme précisé au paragraphe "Résistance superficielles" si la paroi donne sur un local non chauffé, Rsi s'applique des deux cotés et la formule devient :
Uc = 1 / (2 x Rsi + ∑(ei / Ldai))
Yi est le coefficient linéique du pont thermique structurel i
Xj est le coefficient ponctuel du pont thermique structurel j



Y1 représente le pont thermique de l'ossature bois
Y2 représente le pont thermique de rail métallique
X représente le pont thermique ponctuel de la fixation métallique

Exemple de calcul

 

puce

Paroi en contact avec le sol.
Les déperditions à travers les parois en contact avec le sol ne dépendent pas uniquement des caractéristiques intrinsèques de la paroi mais aussi du flux de chaleur à travers le sol. Elles sont exprimées au moyen d'un coefficient surfacique "équivalent".

puce

Paramètres de calcul.
1) Dimension caractéristique du plancher :
B' = A / (P x 0,5)
B' est la dimension caractéristique du plancher, en m
A est la surface du plancher en contact avec le sol, en m²
P est le périmètre du plancher coté intérieur, en m

2) Epaisseur équivalente du plancher en contact avec le sol :
dt = w + Ldas x ( Rsi + Rf + Rse)
dt est l'épaisseur équivalente du plancher, égale à l'épaisseur du sol ayant la même résistance thermique totale que le plancher, en m
w est l'épaisseur totale du mur supérieur toutes couches comprises, en m. La nature des différentes couches qui composent le mur n'a aucune importance, seule l' épaisseur totale du mur est importante car elle entre dans le calcul de l'épaisseur équivalente puisque, comme indiqué plus haut, il est possible d'obtenir l'épaisseur en partant de la résistance et du coefficient Lambda (e = Lda x R).
Ldas est la conductivité thermique du sol non gelé. Valeur dans le tableau ci-dessous :

Sol Ldas en W/(m.K)
Argile ou limon 1,5
Sable ou gravier 2,0
Roche homogène 3,5

Rf est la résistance thermique du plancher en contact avec le sol y compris l'effet des ponts thermiques intermédiaires, en m².W/K (voir plus bas pour calcul)

3) Epaisseur équivalente des murs enterrés :
dw = Ldas x ( Rsi + Rw + Rse)
dw est l'épaisseur équivalente du mur enterré, égale à l'épaisseur du sol ayant la même résistance thermique totale que le mur, en m
Rw est la résistance thermique du mur toutes couches comprises, en m².W/K

4) Calcul de Rf :
Rf doit tenir compte des ponts thermiques des liaisons éventuelles avec le plancher bas.

 

Soit un plancher bas de surface A donnant sur un vide sanitaire, un sous-sol non chauffé ou en contact avec le sol et supporté par un refend intermédiaire de longueur L. Rf se calcule de la façon suivante :
Rf = 1 / Uf - 2 x Rsi
Uf = Uc + (Y x L) / A
Uc = 1 / (Rc + 2 x Rsi)
Rf est la résistance thermique globale du plancher incluant l'effet de tous les ponts thermiques situés entre le local chauffé et le vide sanitaire
Uf est le coefficient surfacique global (coefficient surfacique courant + ponts thermiques)
Rsi est la résistance superficielle coté intérieur et coté vide sanitaire
Uc est le coefficient surfacique en partie courante
Rc est la résistance du plancher en partie courante
Y est le coefficient linéique du refend
Note : dans le cas où le plancher ne comprend pas de mur de refend pour soutient, il n'y a donc pas de pont thermique (les ponts thermiques périphériques devant être pris en compte dans le calcul des parois verticales), alors, Rf = Rc
 

puce

Planchers.
1) Planchers sur terre plein :
Le coefficient surfacique équivalent Ue d'un plancher bas sur terre plein se calcule d'après les formules suivantes, en W/(m².K) :
- Plancher à isolation continue (sur toute la surface) :
Ue = Uc
Uc = 1 / (Rc + 2 x Rsi) comme indiqué plus haut.
Dans ce cas, la résistance thermique du sol n'est pas prise en compte, en contre partie, on utilise 2 fois Rsi au lieu de Rsi + Rse
Exemple de calcul

- Plancher à isolation périphérique :
Ue = Uc + 2 x (Yc / B')
Dans ce cas, Uc est le coefficient surfacique équivalent du plancher sans l'effet de l'isolation périphérique et s'obtint de la manière suivante :
Si dt < B' (plancher peu isolant) alors, Uc = ((2 x Ldas) / (Pi x B' + dt)) x ln((Pi x B') / dt + 1)
Si dt >= B' (plancher isolant) alors, Uc = Ldas / (0,457 x B' + dt)
Pi = 3,1415
ln = logarithme népérien
Comme Uc est calculé sans l'effet de l'isolation périphérique, un coefficient correctif est utilisé pour prendre en compte cette isolation.
Yc est un terme correctif pour tenir compte de l'isolation périphérique :
- isolation horizontale
Yc = -(Ldas / Pi) x (ln(D / dt +1) - ln(D / (dt + d') + 1))
- isolation verticale
Yc = -(Ldas / Pi) x (ln((2 x D) / dt +1) - ln((2 x D) / (dt + d') + 1))
D est la largeur ou la profondeur de l'isolation périphérique
Note : en isolation horizontale périphérique, la réglementation thermique impose une largeur minimale, D ne doit pas être inférieur à 1,5 m et la résistance thermique de cet isolant doit être au minimum de 1,4 m².W/K
d' est l'épaisseur supplémentaire équivalente résultant de la couche d'isolation périphérique en m et s'obtient avec la formule suivante :
d' = Ldas x Rn - dn
Rn est la résistance thermique de l'isolation périphérique horizontale ou verticale ou du mur de fondation si isolation répartie, en m².W/K
dn est l'épaisseur de l'isolation périphérique ou du mur de fondation si isolation répartie, en m
Si le plancher comporte une isolation verticale et une isolation horizontale, c'est la valeur de Yc la plus élevée qui est à prendre en compte pour la correction.
Exemple de calcul




2) Plancher bas de sous-sol chauffé :
Le coefficient surfacique équivalent Ue d'un plancher bas en sous-sol chauffé se calcule d'après les formules suivantes, en W/(m².K) :
Si (dt + z / 2) < B' alors, Ue = (2 x Ldas) / (Pi x B' + dt + z / 2) x ln((Pi x B') / (dt + z / 2) + 1)
Si (dt + z / 2) >= B' alors, Ue = Ldas / (0,457 x B' + dt + z / 2)
z est la profondeur moyenne au dessous du sol à la face inférieure du plancher bas



Exemple de calcul

3) Plancher haut enterré :
Le coefficient de transmission surfacique équivalent Ue d'un plancher haut enterré se calcule de la manière suivante, en W/(m².K) :
Ue = 1 / (Rsi + ∑(Ri) + Rse)
∑ Ri est la somme des résistances thermiques de toutes les couches i comprises entre la face inférieure du plancher haut et la face supérieure du sol



Exemple de calcul
 

puce

Murs enterrés.
Le coefficient surfacique d'un mur enterré se calcule avec les formules suivantes :
Si dw >= dt alors, Ue = ((2 x Ldas) / (Pi x z)) x (1 + (0,5 x dt) / (dt + z) x ln(z / dw + 1)
Si dw < dt alors, Ue = ((2 x Ldas) / (Pi x z)) x (1 + (0,5 x dw) / (dw + z) x ln(z / dw + 1)
 

puce

Paroi donnant sur vide sanitaire ou sur sous-sol non chauffé.

puce

Paramètres de calcul.
Les déperditions thermiques à travers les parois donnant sur un vide sanitaire ou un sous-sol non chauffé ne dépendent pas uniquement des caractéristiques intrinsèques de la paroi mais aussi du flux de chaleur à travers le sol et à travers l'espace non chauffé. Ces déperditions sont exprimées à l'aide d'un coefficient surfacique équivalent obtenu avec les formules ci-après :
dg = w + Ldas x (Rsi + Rg + Rse)
dg est l'épaisseur équivalente de toute isolation posée sur le sol, en m
Rg est la résistance thermique de toute isolation posée sur le sol, en m².K/W
w est l'épaisseur totale du mur supérieur toutes couches comprises, en m
Uf = Up + ∑(Yi x Li) / A
Uf est le coefficient de transmission surfacique total du plancher bas donnant sur un vide sanitaire ou un sous-sol non chauffé et tient compte de l'effet des ponts thermiques des liaisons intermédiaires
Up est le coefficient surfacique du plancher bas en partie courante
Up = 1 / (Rsi + ∑(ei / Ldai) + Rse)
 

puce

Planchers sur vide sanitaire.
La méthode de calcul traite des vides sanitaires ventilés naturellement par l'extérieur.
Le coefficient de transmission surfacique équivalent Ue d'un plancher donnant sur un vide sanitaire se calcule d'après les formules suivantes :
Ue = 1 / ((1 / Uf) + (1 / (Ug + Ux))
(1 / Uf est la résistance thermique globale du plancher tenant compte de l'effet des liaisons intermédiaires, 1 / (Ug + Ux) est la résistance thermique à travers le sol et les murs du vide sanitaire tenant compte des déperditions par renouvellement d'air)
Uf voir "Paramètres de calcul" ci-dessus
Ug est le coefficient de transmission surfacique correspondant au flux de chaleur à travers le sol :
Si z <= 0,5 alors, Ug = ((2 x Ldas) / (Pi x B' + dg)) x ln((Pi x B') / dg + 1)
Si z > 0,5 alors, Ug = Ubf + (z x P) / A x Ubw
P est le périmètre du vide sanitaire, en m
Ubf est le coefficient de déperdition par le sol du vide sanitaire :
Ubf = (2 x Ldas) / (Pi x B' + dg + z / 2) x ln((Pi x B') / (dg + z / 2) + 1)
Ubw est le coefficient de déperdition à travers la partie enterrée du mur de soubassement :
Si dw >= dg alors, Ubw = ((2 x Ldas) / (Pi x z)) x (1 + (0,5 x dg) / (dg + z) x ln(z /dw + 1))
Si dw < dg alors, Ubw = ((2 x Ldas) / (Pi x z)) x (1 + (0,5 x dw) / (dw + z) x ln(z /dw + 1))
Ux est le coefficient de transmission surfacique équivalent correspondant au flux de chaleur à travers les murs du vide sanitaire et aux déperditions thermiques par renouvellement d'air du vide sanitaire :
Ux = (2 x h x Uw) / B' + (1450 x (Sv / P) x v x fw) / B'
Uw est le coefficient surfacique global du mur du vide sanitaire situé au dessus du niveau du sol, en W/(m².K)
Uw = 1 / (Rsi + ∑(ei / Ldai) + Rse)
h est la hauteur moyenne de la face supérieure du plancher au dessus du niveau du sol extérieur, en m. Si h varie le long du périmètre du plancher, prendre la hauteur moyenne.
Sv est la surface des ouvertures de ventilation, en m²
v est la vitesse moyenne du vent à 10 m de hauteur, en m/s. En l'absence de valeurs connues, prendre 4 m/s
Dans ce cas ci, les déperditions par renouvellement d'air sont ramenées à une unité de surface.
fw est un facteur de protection contre le vent dont voici les valeurs forfaitaires dans le tableau ci-dessous :

Situation Exemple fw
Abritée Centre ville 0,02
Moyennement abritée Banlieue 0,05
Exposée Milieu rural 0,10



Exemple de calcul
 

puce

Planchers sur sous-sol non chauffé.
Le coefficient de transmission surfacique équivalent Ue d'un plancher bas donnant sur un sous-sol non chauffé se calcule avec les formules suivantes :
Ue = 1 / ((1 / Uf) + (1 / (Ug + Ux))
(1 / Uf est la résistance thermique globale du plancher tenant compte de l'effet des liaisons intermédiaires, 1 / (Ug + Ux) est la résistance thermique à travers le sol et les murs du sous-sol non chauffé tenant compte des déperditions par renouvellement d'air)
Uf voir "Paramètres de calcul" un peu plus haut.
Ug = Ubf + (z x P) / A x Ubw
Ubf  correspond au déperditions par le sol du sous-sol non chauffé :
Si (dg + z / 2) < B' alors, Ubf = (2 x Ldas) / (Pi x B' + dg + z / 2) x ln((Pi x B') / (dg + z / 2) + 1)
Si (dg + z / 2) >= B' alors, Ubf = Ldas / 0,457 x B' + dg + z / 2
Ubw correspond au déperditions à travers la partie enterrée du mur de soubassement :
Si dw >= dg alors, Ubw = ((2 x Ldas) / (Pi x z)) x (1 + (0,5 x dg ) / (dg + z) x ln(z / dw + 1)
Si dw < dg alors, Ubw = ((2 x Ldas) / (Pi x z)) x (1 + (0,5 x dw) / (dw + z) x ln(z / dw + 1)
Ux est un coefficient de transmission surfacique équivalent correspondant au flux de chaleur à travers les murs du sous-sol non chauffé et à celui résultant de la ventilation de ce sous-sol :
Ux = (2 x h x Uw) / B' + (0,33 x n x V) / A
Uw est le coefficient surfacique global du mur du sous-sol non chauffé situé au dessus du niveau du sol, en W/(m².K) :
Uw = 1 / (Rsi + ∑(ei / Ldai) + Rse)
n est le taux de renouvellement d'air du sous-sol en nombre de renouvellement d'air par heure. Comme dans le cas précédant, les déperditions par renouvellement d'air sont ramenées à une unité de surface.
V est le volume du sous-sol, en m3
h a la même signification qu'indiqué plus haut.



Exemple de calcul
 

puce

Murs donnant sur un vide sanitaire ou sur un sous-sol non chauffé.
Le coefficient de transmission surfacique équivalent Ue d'un mur donnant sur un vide sanitaire ou sur un sous-sol non chauffé peut être calculé d'après les formules des paragraphes ci-dessus en remplaçant les caractéristiques du plancher par celle du mur.

 

 

puce

Coefficient Ubât.
Le coefficient Ubât est le coefficient moyen caractérisant les déperditions par transmission à travers les parois, en W/(m².K). Ubât ne prend pas en compte les déperditions par renouvellement d'air mais il inclus les déperditions thermiques linéiques (Y).
Le coefficient Ubât se calcule de la façon suivante :
Ubât = HT / AT
AT = la surface intérieure totale des parois qui séparent le volume chauffé de l'extérieur, du sol et des locaux non chauffés, en m².
HT = est le coefficient de déperdition par transmission entre le volume chauffé d'une part et l'extérieur, le sol et les locaux non chauffés d'autre part en W/K. Il s'obtient avec la formule suivante :
HT = HD + HS +HU

puce

Transmission directe vers l'extérieur, HD.
HD = ∑(Ai x Ui) + ∑(Lj x Yj) + ∑(Xk)
Ai = surface intérieure de la paroi i de l'enveloppe du bâtiment, en m²
Ui = coefficient de transmission thermique de la paroi i de l'enveloppe du bâtiment.
lj = longueur du pont thermique j, en m
Yj = coefficient de transmission thermique linéique du pont thermique de la liaison j.
X = coefficient de transmission thermique ponctuel du pont thermique k.
 

puce

Transmission à travers le sol, un vide sanitaire, un sous-sol, HS.
1- En contact direct avec le sol :
HS = ∑(Ai x Uei) + ∑(Aj x Uej) x bj
Ai est la surface intérieure de la paroi en contact avec le sol donnant sur l'extérieur, en m²
Aj est la surface intérieure de la paroi en contact avec le sol donnant sur le local non chauffé, en m²
Uei est le coefficient de transmission thermique surfacique équivalent de la paroi Ai, en W/(m².K)
Uej est le coefficient de transmission thermique surfacique équivalent de la paroi Aj, en W/(m².K)
bj est un coefficient réducteur pour prendre en compte le local non chauffé situé entre le local chauffé et l'extérieur. (voir ci-dessous, coefficient b)
Le plancher doit être partagé en deux zones de dimensions respectives Li et Lj servant au calcul de Ai et Aj avec :
Lj = min(Lu ; Lt / 2)
Lu est la dimension intérieure du local non chauffé (longueur ou largeur)
Lt est la dimension intérieure totale du plancher bas en contact avec le sol (Lt = Li + Lj)



2- Donnant sur un vide sanitaire ou un sous-sol :
HS = ∑(Ai x Ui)
Ai = surface intérieure de la paroi i en contact avec un vide sanitaire ou un sous-sol, en m²
Ui = coefficient de transmission thermique surfacique de la paroi i en contact avec un vide sanitaire ou un sous-sol, en W/(m².K).
 

puce

Transmission à travers les locaux non chauffés, HU.
H= ∑(Hiu x bj)
Hiu = coefficient de déperdition par transmission (surfaciques, linéiques et ponctuelles) du local chauffé vers le local non chauffé j dont la température est supposée égale à la température extérieure, en W/K.
Hiu se calcule d'après la formule donnée pour HD.
bj est le coefficient de réduction de température (relatif au local non chauffé j).

puce

Coefficient b.
Le coefficient b est un coefficient de réduction relatif à un local non chauffé quelconque.
La valeur de b est obtenue en considérant que la température du local non chauffé (Lnc) résulte d'un équilibre entre les apports de chaleur venant du ou des locaux chauffés (Lc) et les déperditions du local non chauffé vers l'extérieur ou vers un autre local non chauffé. Ceci conduit à la formule suivante :
b = Due / (Due + Diu)
Due est le coefficient de déperdition du local non chauffé vers l'extérieur ou un autre local non chauffé en W/K.
Due = Hue + Dvue
Hue est la somme de tous les coefficients de déperditions des différentes parois du local non chauffé donnant sur l'extérieur ou sur un autre local non chauffé.
Hue = (voir HD)
Dvue est le coefficient de déperdition par renouvellement d'air (air venant de l'extérieur dans le local non chauffé). Dvue = Uvue x A
A est la surface totale des différentes parois du local non chauffé donnant sur l'extérieur ou un autre local non chauffé
Uvue  est l'équivalent d'un coefficient surfacique de la paroi située entre le local non chauffé et l'extérieur ou un autre local non chauffé, en W/(m².K). Uvue se calcule de la manière suivante :
Uvue = que x 0,34, où que est le débit d'air par m² de paroi exprimé en (m3/h)/m².
En l'absence de toutes valeurs précises du coefficient Uvue, les valeurs par défaut du tableau ci-dessous peuvent être utilisées :

Locaux non chauffés Uvue en W/(m².K)
Garage, Cellier, Véranda 3
Comble fortement ventilé 9
Comble faiblement ventilé 3
Comble très faiblement ventilé 0,3

Diu est le coefficient de déperdition du local chauffé vers le local non chauffé en W/K.
Diu = Hiu + Dviu
Dviu représente le coefficient de déperdition dû au débit d'air entrant dans le local chauffé en provenance du local non chauffé. Ce débit étant généralement nul, Dviu = 0 de ce fait, Diu = Hiu
Hiu = A x Up + L x Y + ∑(X)

Exemple pour l'obtention du coefficient b :
Supposons la paroi d'une pièce chauffée à une température (Ti) de 20°C de 2,5 m de hauteur par 5 m de longueur en brique creuse de 20 cm d'épaisseur avec complexe de doublage de 10+1 donnant sur un local non chauffé comportant deux parois donnant sur l'extérieur d'une hauteur de 2,5 m, de 5 m de longueur d'une part et 6 m de l'autre toutes deux en parpaing de 20 cm d'épaisseur avec complexe de doublage de 5+1. La température extérieure de base (Te) est de -8°C :
brique de 20 cm (voir valeurs par défaut pour la résistance R) R = 0,51
Rsi = 0,13 et s'applique des deux cotés car la paroi donne sur un local non chauffé
Up = 1 / (2 x 0,13 + 0,01 / 0,25 + 0,1 / 0,04 + 0,51) = 0,302
Y1 = 0,65 x 5 = 3,25 (pont thermique linéique du plancher bas)
Y2 = 0,02 x (2,5 x 2) = 0,1 (pont thermique linéique des murs latéraux)
Y3 = 0,31 x 5 = 1,55 (pont thermique linéique du plancher haut)
Y = Y1 + Y2 + Y3 = 4,9
Supposons, afin de simplifier, qu'il n'y à pas de pont thermique ponctuels
Hiu = (12,5 x 0,302) + 4,9 = 8,675
Diu = Hiu = 8,675
Parpaing de 20 cm R = 0,23
Up = 1 / (0,13 + 0,01 / 0,25 + 0,05 / 0,04 + 0,23 + 0,04) = 0,591
Y1 = 0,65 x (5 + 6) = 7,15 (pont thermique linéique du plancher bas)
Y2 = 0,02 x (2,5 x 3) = 0,15 (pont thermique linéique des murs latéraux)
Y3 = 0,75 x (5 + 6) = 8,75 (pont thermique linéique du plancher haut)
Y = Y1 + Y2 + Y3 = 16,05
Supposons, ici aussi qu'il n'y à pas de pont thermique ponctuels
Hue = (27,5 x 0,591) + 16,05 = 32,30
Dvue = 3 x 27,5 = 82,5
Due = 32,30 + 82,5 = 114,8
b = 114,8 / (114,8 + 8,675) = 0,929
Ce qui va donner comme déperditions à prendre en compte pour la paroi de la pièce chauffée :
DU = 8,675 x (20 - -8) x 0,929 = 225,65 Watts contre 242,9 Watts si la paroi avait donnée sur l'extérieur, d'où une réduction des déperditions de 7,1%.

Dans le cas où l'on assimile l'espace du local non chauffé et ses composants de construction externe à une résistance thermique équivalente Ru, les déperditions seraient de :
Ru = 0,09 + 0,04 x (12,5 / 27,5) = 0,108
Up = 1 / (2 x 0,13 + 0,01 / 0,25 + 0,1 / 0,04 + 0,51 + 0,108) = 0,292
ce qui donne comme déperditions totales :
((0,292 x 12,5) + 4,9) x (20 - -8) = 239,4
Les ponts thermiques sont comptés comme donnant sur l'extérieur puisque l'espace du local non chauffé et ses composants de construction externe ont été assimilés à une résistance thermique équivalente.
Conclusion, le résultat est plus précis avec l'utilisation du coefficient b car les ponts thermiques sont pris en considération.

Connaissant le coefficient b, on peut estimer la température du local non chauffé (Tu) dans les conditions extérieures de base (en admettant que le seul apport de chaleur pour le Lnc soit les déperditions du local chauffé), pour cela, il faut utiliser la formule Tu = Ti - (Ti - Te) x b. Dans notre exemple, la température du Lnc est égale à :
Tu = 20 - (20 - -8) x 0,929 = -6,012 °C
Température qu'il est possible de vérifier :
b = (20 - -6,012) / (20 - -8) = 0,929.
 

puce

Déperditions thermiques totales par transmission.
Pour connaître les déperditions thermiques totales par transmission par rapport aux conditions extérieures de base il suffit d'utiliser la formule suivante :
DT = HT x DeltaT, DeltaT étant la différence de température entre celle du logement et celle de base (voir la page "Température de base"). A ces déperditions thermiques, doivent être ajoutées celles par ventilation (DV)
 

puce

Caractéristiques thermiques minimales.

puce

Parois.
Chaque paroi d’un local chauffé ou considere comme tel, dont la surface est superieure ou egale a 0,5 m², donnant sur l’exterieur, sur un volume non chauffé ou est en contact avec le sol, doit avoir un coefficient de transmission thermique U, exprime en W/(m2.K), inferieur ou egal a la valeur maximale donnee dans le tableau suivant (RT 2005) :

Paroi Coefficient U maximal en W/(m².K)

Murs en contact avec l’exterieur ou avec le sol

0,45
Murs en contact avec un volume non chauffé
(b étant le coefficient de réduction des déperditions vers les volumes non chauffés, défini dans la méthode de calcul de Ubât.)
0,45/b
Planchers bas donnant sur l’extérieur ou sur un parking collectif 0,36
Planchers bas donnant sur un vide sanitaire ou sur un volume non chauffé 0,40
Planchers haut en béton ou en maçonnerie et toitures en tôles métalliques étanchées 0,34
Planchers hauts en couvertures métalliques (panneaux sandwich) 0,41
Autres planchers hauts
(Cette famille regroupe entre autres les planchers légers sous combles perdus et les rampants des combles aménagés)
0,28
Fenêtres et portes-fenêtres prises nues donnant sur l’extérieur 2,60
Façades rideaux 2,60
Coffres de volets roulants 3,0

En maison individuelle, le coefficient maximal pour chaque type de paroi du tableau précédent, peut être majoré de :
– 0,1 W/(m².K) pour une surface maximale de 5 % des parois opaques de même type donnant sur l’extérieur
– 0,1 W/(m².K) pour une surface maximale de 10 % de l’ensemble des fenêtres et des portes-fenêtres.

Sont exclus de ces exigences :
- les verrières
- les vitrines et les baies vitrées avec une fonction particulière :
antiballe (classes FB5 et supérieures telles que défi nies dans la
norme EN 1522), antieffraction (classes 5 et 6 selon la norme
EN 1627), désenfumage,
- les portes d’entrée entièrement vitrées et donnant accès à des
locaux recevant du public,
- les lanterneaux, les exutoires de fumée et les ouvrants pompier,
- les parois translucides en pavés de verre,
- les toitures prévues pour la circulation des véhicules.

Le coefficient U maximal pris en compte pour les fenêtres et les portes-fenêtres est celui correspondant à la position verticale.
Les parois séparant des parties de bâtiment à usage d’habitation de parties de bâtiments à usage autre que d’habitation doivent présenter un coefficient de transmission thermique U de la paroi qui ne peut excéder 0,50 W/(m².K) en valeur moyenne.
Les planchers sur terre-plein des locaux chauffés ou considérés comme tels, doivent être isolés au moins à toute leur périphérie par un isolant de résistance thermique supérieure ou égale à 1,7 m².K/W.
 

puce

Ponts thermiques de liaisons.
Le coefficient de transmission thermique linéique moyen Y du pont thermique dû à la liaison de deux parois, dont l’une au moins est en contact avec l’extérieur, ne peut excéder les valeurs indiquées dans le tableau ci-après :

Type de bâtiment Coefficient Y maximal en W/(m.K)
Maison individuelle 0,65
Autres bâtiments à usage d’habitation 1
Bâtiments à usage autre que d’habitation 1,2

 

puce

Déperditions par renouvellement d'air.

puce

Exigence générale.
Le calcul du dimensionnement des entrées d'air présentes dans un même logement est mené pour une dépression DP égale au maximum à 20 Pa, au débit d'air maximal, QM, susceptible d'être extrait du logement.
Note : ce débit d'air est pris égal à la somme des valeurs nominales maximales des débits d'air extraits à chaque bouche. Sa valeur est donnée dans le tableau du paragraphe "Dimensionnement type" dans le cas où les débits sont strictement conformes aux exigences réglementaires en vigueur à la date de parution du présent document (voir paragraphe "Arrêté du 24 mars 1982").
En règle générale, les entrées d'air sont dimensionnées sur la base de différences de pression égales soit à 10 Pa, soit à 20 Pa.
Le dimensionnement pour une différence de pression égale à 20 Pa permet de réduire les déperditions thermiques par ventilation transversale. Il présente en contrepartie l'inconvénient de rendre plus difficile (nécessité de prévoir des diamètres plus importants, etc.) le dimensionnement du réseau et le fonctionnement des foyers ouverts ou fermés.
En pratique, le respect de cette exigence s'apprécie en tenant compte de la perméabilité à l'air de l'ensemble de l'enveloppe : la somme, S, des modules des entrées d'air présentes dans le logement doit satisfaire l'inégalité suivante :
1er cas : la valeur maximale de la différence de pression DP est fixée à 10 Pa :
S >= 1,4 x QM - Qf
2e cas : la valeur maximale de la différence de pression DP est fixée à 20 Pa :
S >= QM - Qf
inégalités dans lesquelles Qf est le débit de fuite sous 20 Pa de l'ensemble de l'enveloppe, qu'il est convenu de prendre égal, selon les cas, aux valeurs figurant dans le tableau ci-dessous :

Nombre de pièces du logement Valeurs de Qf en m3/h
Immeubles collectifs Maisons individuelles
1 20 30
2 30 45
3 40 60
4 50 75
5 60 90
6 70 105
7 80 120

Note : les valeurs figurant dans ce tableau sont basées sur des mesures de perméabilité à l'air effectuées en immeubles collectifs et maisons individuelles, elles correspondent aux valeurs minimales susceptibles d'être rencontrées dans le cas d'immeubles de construction courante. Dans certains cas, et notamment en réhabilitation, les défauts d'étanchéité peuvent être plus importants. On peut alors, sur justifications particulières, retenir des valeurs plus élevées.
 

puce

Répartition des entrées d'air selon les pièces.
Chaque pièce principale doit être équipée d'au moins une entrée d'air. La somme des modules de ces entrées d'air doit être égale ou supérieure à 22 lorsque la dépression maximale du logement est égale à 20 Pa, et à 30 lorsque cette dépression est égale à 10 Pa.
Les pièces de service ou de dégagement ne comportent pas d'entrées d'air sauf dispositions particulières précisées ci-dessous.
Cette disposition vise à respecter le principe de ventilation du logement par balayage depuis les pièces principales jusqu'aux pièces de service, et à limiter en période ventée les refoulements d'air vicié des pièces de service vers les pièces principales.
Dans le cas où une, ou des entrées d'air additionnelles sont prévues dans les pièces de service, des dispositions doivent être prises pour assurer leur obturation automatique en régime réduit d'extraction tout en évitant les courants d'air gênants. Une telle conception doit faire l'objet d'un Avis Technique.
 

puce

Dimensionnement type.
Le dimensionnement des entrées d'air est conditionné par la valeur QM du débit total extrait du logement lorsque toutes les bouches d'extraction sont en position d'ouverture maximale. Le tableau ci-après donne les valeurs de ce débit dans le cas d'un dimensionnement strictement conforme aux exigences réglementaires (voir paragraphe "Arrêté du 24 mars 1982").

Nombre de pièces principales Nombres de salles d'eau Nombre de WC Débit total maximal extrait du logement en m3/h
Dans salle d'eau Séparé 1er cas, absence d'appareil à gaz raccordé 2ème cas, présence d'un appareil à gaz raccordé*
En cuisine** En salle d'eau
1 (commune ou non avec cuisine) 1 1 0 90 90 ou 15 + Qg 75 + Qg
0 1 105 105 ou 30 + Qg 90 + Qg
2 1 0 1 120 120 ou 30 + Qg 105 + Qg
3 1 1 0 135 135 ou 30 + Qg 105 + Qg
0 1 150 150 ou 40 + Qg 120 + Qg
4 1 1 1 150 150 ou 30 + Qg 120 + Qg
0 1 180 180 ou 60 + Qg 150 + Qg
1 1 165 165 ou 45 + Qg 135 + Qg
4 2 1 0 165 165 ou 45 + Qg 135 + Qg
1 1 180 180 ou 60 + Qg 165 + Qg
5 1 0 1 195 195 ou 60 + Qg 165 + Qg
0 2 195 195 ou 60 + Qg 165 + Qg
1 1 180 180 ou 45 + Qg 150 + Qg
5 2 0 1 210 210 ou 75 + Qg 180 + Qg
0 2 210 210 ou 75 + Qg 180 + Qg
1 1 195 195 ou 60 + Qg 165 + Qg

* Lorsqu'il y a un appareil à gaz raccordé, Qg, exprimé en m3/h, est égal au débit d'air comburant nécessaire au bon fonctionnement de l'appareil à gaz raccordé. Pour les appareils à gaz de type classique, on peut retenir, en fonction de la puissance utile P en kW, la relation suivante :
Qg = P x 4,3
Pour les appareils à gaz à condensation, ce débit d'air est égal, selon les modèles, à 30 ou 45 m3.

** Retenir la plus grande des 2 valeurs.
 

puce

Arrêté du 24 mars 1982.
art. 2
Le système d'aération doit comporter :
- Des entrées d'air dans toutes les pièces principales, réalisées par des orifices en façades, des conduits à fonctionnement naturel ou des dispositifs mécaniques
- Des sorties d'air dans les pièces de service, au moins dans les cuisines, les salles de bains ou de douches et les cabinets d'aisances, réalisées par des conduits verticaux à tirage naturel ou des dispositifs mécaniques. En installation collective de ventilation, si une pièce de service possède une sortie d'air mécanique, toutes les autres pièces de service doivent en posséder une.

L'air doit pouvoir circuler librement des pièces principales vers les pièces de service.
Une pièce à la fois principale et de service, telle qu'une chambre ayant un équipement de cuisine, doit comporter une entrée et une sortie d'air, réalisées comme indiqué ci-dessus.

art. 3
Les dispositifs de ventilation, qu'ils soient mécaniques ou à fonctionnement naturel, doivent être tels que les exigences de débit extrait, définies ci-dessous, soient satisfaites dans les conditions climatiques moyennes d'hiver.
Les débits extraits dans chaque pièce de service doivent pouvoir atteindre, simultanément ou non, les valeurs données dans le tableau ci-après en fonction du nombre de pièces principales du logement :

Dans les logements ne comportant qu'une pièce principale, la salle de bains ou de douches et le cabinet d'aisances peuvent avoir, s'ils sont contigus, une sortie d'air commune située dans le cabinet d'aisances. Le débit d'extraction à prendre en compte est de 15 mètres cubes par heure.

En cas d'absence de cloison entre la salle de séjour et une chambre, la pièce unique ainsi créée est assimilée à deux pièces principales.
Si, de construction, une hotte est raccordée à l'extraction de la cuisine, un débit plus faible est admis. Il est déterminé, en fonction de l'efficacité de la hotte, suivant des modalités approuvées par le ministre chargé de la construction et de l'habitation et le ministre chargé de la santé.

Des cabinets d'aisances sont considérés comme multiples s'il en existe au moins deux dans le logement, même si l'un d'entre eux est situé dans une salle d'eau.


art. 4 modifié par arrêté du 28 octobre 1983
Des dispositifs individuels de réglage peuvent permettre de réduire les débits définis à l'article 3, sous les conditions suivantes :
En règle générale, le débit total extrait et le débit réduit de cuisine sont au moins égaux aux valeurs données dans le tableau suivant :

Nombre de pièces principales 1 2 3 4 5 6 7
Débit total minimal en m3/h 35 60 75 90 105 120 135
Débit minimal en cuisine en m3/h 20 30 45 45 45 45 45

Lorsque l'aération est assurée par un dispositif mécanique qui module automatiquement le renouvellement d'air du logement, de telle façon que les taux de pollution de l'air intérieur ne constituent aucun danger pour la santé et que puissent être évitées les condensations, sauf de façon passagère, les débits définis par le tableau ci-dessus peuvent être réduits.

L'emploi d'un tel dispositif doit faire l'objet d'une autorisation du ministre chargé de la construction et de l'habitation et du ministre chargé de la santé, qui fixe les débits minimaux à respecter.

En tout état de cause, le débit total extrait est au moins égal à la valeur donnée par le tableau suivant :

Nombre de pièces principales 1 2 3 4 5 6 7
Débit total minimal en m3/h 10 10 15 20 25 30 35

art. 5
Les entrées d'air, complétées par la perméabilité des ouvrants, doivent permettre d'obtenir les débits définis à l'article 3.

art. 6

Pour les maisons individuelles isolées, jumelées ou en bande, situées dans les zones climatiques H 2 et H 3 définies en annexe de l'arrêté du 24 mars 1982 relatif aux équipements et caractéristiques thermiques des bâtiments d'habitation, la construction et les équipements peuvent satisfaire aux dispositions réduites suivantes :
1- La cuisine comporte une sortie d'air réalisée par un conduit vertical à tirage naturel ou par un dispositif mécanique
2- Les autres pièces de service comportent :
- soit une sortie d'air réalisée par un conduit vertical à tirage naturel ou par un dispositif mécanique
- soit une ouverture extérieure obturable
3- Chaque pièce principale possède une entrée d'air réalisée par un orifice en façade, un conduit à fonctionnement naturel ou un dispositif mécanique.

art. 7
Les sorties d'air de la cuisine et, éventuellement, des autres pièces de service doivent permettre d'obtenir les débits fixés par l'article 3 et ils peuvent être réduits comme indiqué à l'article 4.

art. 8
En cas d'installation d'appareils à combustion dans un logement, le système d'aération doit pouvoir assurer les débits nécessaires à leur bon fonctionnement.

art. 9
Les conduits de sortie d'air par tirage naturel peuvent être individuels, c'est-à-dire ne desservir qu'une pièce, ou collectifs, c'est-à-dire desservir plusieurs pièces.
Un conduit collectif doit comporter un conduit collecteur et des raccordements individuels de hauteur d'étage, chacun de ces derniers ne desservant qu'une pièce. Un conduit collectif qui dessert des cuisines ne peut desservir des locaux d'autre nature.

Les dévoiements éventuels de ces conduits à tirage naturel doivent répondre aux dispositions définies à l'article 17 de l'arrêté du 22 octobre 1969 relatif aux conduits de fumée desservant des logements.

Le débouché du conduit, situé en toiture, doit être tel que l'évacuation de l'air s'effectue correctement à l'extérieur, sans refoulement vers les logements (ce qui suppose que la dépression créée par le vent au sommet du conduit s'oppose utilement aux dépressions créées en façade). Par ailleurs, la disposition des conduits de ventilation, par rapport à des conduits de fumée éventuels, doit être telle qu'elle ne favorise pas les siphonnages par les souches.

art. 10
Le rejet de l'air par un dispositif mécanique doit être tel que l'évacuation de l'air s'effectue correctement à l'extérieur, sans refoulement ni renvoi vers les logements.
Dans les installations mécaniques collectives :
- si l'extraction de l'air d'un même logement est réalisée par plusieurs extracteurs distincts, ceux-ci ne doivent pouvoir fonctionner que simultanément
- si l'extracteur est à transmission par courroie, il doit comporter une courroie supplémentaire de secours.

art. 11
Lorsque l'évacuation de l'air est faite par un dispositif mécanique, les conduits de fumée et foyers situés dans les logements, fonctionnant par tirage naturel doivent être tels que la dépression créée dans un logement par l'évacuation mécanique de l'air ne puisse entraîner d'inversion de tirage, notamment lors de l'allumage de certains foyers.

art. 12
Les conduits de fumée situés dans des logements ne peuvent être raccordés à un dispositif mécanique que si :
- l'évacuation de l'air de ventilation est également obtenue par un dispositif mécanique
- les deux dispositifs mécaniques sont communs ou ne peuvent fonctionner que simultanément
- en cas de panne du dispositif mécanique servant à l'évacuation des fumées ou des gaz brûlés, celle-ci est assurée par tirage naturel à moins que la combustion ne soit automatiquement arrêtée. Dans ce dernier cas, le réallumage ne peut intervenir qu'en toute sécurité.

Lorsque l'évacuation de l'air de la cuisine est faite par un dispositif mécanique collectif, il convient qu'en cas de panne de celui-ci, les produits de combustion d'appareils à gaz ou hydrocarbures liquéfiés, non raccordés, qui pénètrent dans le circuit d'extraction, puissent cheminer vers l'extérieur par tirage naturel. S'il n'en est pas ainsi, notamment lorsque le circuit d'évacuation est descendant, il doit exister un système d'alarme fonctionnant automatiquement en cas de panne.

art. 13
Qu'il s'agisse de conduit à tirage naturel ou de dispositif mécanique, une évacuation des produits de combustion d'appareils à gaz ou à hydrocarbures liquéfiés, raccordés, peut servir de sortie d'air, à condition qu'une plaque scellée indique qu'on ne peut y raccorder un appareil utilisant un autre combustible.

art. 14
Aucun dispositif mécanique individuel, tel qu'une hotte de cuisine équipée d'un ventilateur, ne peut être raccordé à une installation collective de sortie d'air, qu'elle soit mécanique ou à tirage naturel.

art. 15
Les caractéristiques et l'emplacement des entrées d'air doivent être tels qu'il n'en résulte ni inconfort pour les occupants ni désordre pour la construction et les équipements.
Ces dispositifs peuvent être auto-réglables ou réglables par l'occupant, mais non obturables.
Est considéré comme répondant aux exigences du présent article un système de distribution d'air, éventuellement traité avant son introduction dans le logement.

art. 16
Les dispositifs d'entrée et de sortie d'air doivent pouvoir être facilement nettoyés.
Les dispositifs mécaniques doivent pouvoir être facilement vérifiés et entretenus.

art. 17
Les dispositions du présent arrêté sont applicables :
- à toutes constructions ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire ou de prorogation de permis de construire six mois après sa publication
- à toutes constructions dont la mise en chantier intervient dix-huit mois après sa publication.
 

puce

Calcul des déperditions.
La ventilation des locaux est une obligation et un débit minimal doit être assuré afin d'éviter les inconforts. La partie déperditions qui en découle est souvent le parent pauvre dans le calcul global des déperditions thermiques du logement, et pourtant, elles sont loin d'être négligeables. Pour cette raison, et afin de réduire les dépenses énergétiques, un soin tout particulier doit être apporté au choix et à la mise en oeuvre des composants. Le choix doit plutôt se porter sur du matériel certifié car l'incertitude sur les débits est de 15% contre 30% dans le cas contraire. L'étanchéité du réseau doit être réalisé le mieux possible car les fuites dans les parties chauffées augmentent les débits entrants et donc les déperditions.
Le défaut d'étanchéité de l'enveloppe du bâtiment (perméabilité) joue aussi un grand rôle dans les déperditions thermiques. Ces défauts d'étanchéité sont multiples :
- Joints des ouvrants de mauvaise qualité
- Linéiques des ouvrants non rendus étanche par application de mousse expansive ou tout autres procédés.
- Appuis de fenêtres scellés sur les cotés mais non par le dessous
- Murs extérieurs en maçonnerie courante, briques ou parpaings, maçonnés avec trop de jeu
- etc...
La lame d'air créée par les plots de colle de l'isolant favorise l'entrée et la circulation de cet air parasite et outre les traces de saletés qu'il est possible d'observer aux liaisons murs-plancher, cet air peut perturber le bon fonctionnement de la ventilation et donc le confort. Dans les bâtiments de forte perméabilité un inconfort peut même en résulter (courants d'air gênants).
Les conduits de cheminée à feu ouvert font partie de la perméabilité du logement mais compter qu'en période de non fonctionnement.

Note : Les formules ont été simplifiées pour faciliter les calculs mais elles permettent toutefois d'obtenir des résultats satisfaisants.

Le coefficient de déperdition par renouvellement d'air HV, en W/K, est calculer par la formule suivante :
HV = qven x 0,34
qven est le débit d'air équivalent transitant dans le logement
0,34 est la capacité thermique volumique de l'air en Wh/m3.K
qven = qvfenb + qvfenc + qvcomb + qvvmc + qvperm + qvcondext
(Si un ou plusieurs des débits ne sont pas utilisés, il ont pour valeur 0)
- qvfenb est le débit d'air d'aération quand les fenêtres sont utilisées comme système de ventilation d'hygiène (pour chaque pièce)
qvfenb = 1,8 x Dhyg
Dhyg est le débit d'hygiène (voir tableaux plus haut)
- qvfenc est le débit supplémentaire dans le cas où l'ouverture des fenêtres vient en complément du système spécifique (aspect comportemental de l'occupant)
qvfenc = 1800 x (0,01 x Sp) x Fouv x vfen
Sp est la surface de la pièce
Fouv = 0,6 x =Max[0 ; ((Te / 25) + 0,2)]
vfen = (0,026 + 0,00525 x DeltaT) x 0,5
- qvcomb est le débit supplémentaire extrait lié au fonctionnement des appareils à combustion quand ils se trouvent dans les pièces chauffées.
qvcomb = 0,002 x Ppp pour les VMC gaz, et 0,003 x Ppp pour les autres
Ppp est la puissance fournie par le système de chauffage
Ppp = 1,2 x (HT + HV) x DeltaT
HT est le coefficient de déperdition par transmission. Afin de simplifier, il est possible d'utiliser la formule utilisant le coefficient Ubât de la page "Calculs simplifiés des déperditions" (2ème méthode)
HV est le coefficient de déperdition par renouvellement d'air. Comme il est le coefficient qui est en cour de calcul, il est possible d'utiliser les débits d'hygiène QM majorés de 30 % pour tenir compte des autres déperditions.
DeltaT est la différence de température entre celle de la pièce et celle de base
- qvvmc est le débit d'air extrait par la ventilation mécanique (VMC)
Le débit qvvmc est corrigé par les coefficients Cd et Cfr comme suit :
Le coefficient de dépassement Cd est un facteur multiplicatif des débits d'hygiène visant à prendre en compte les contraintes de dimensionnement de l'installation de ventilation et la dispersion des caractéristiques de composants. Cd = 1,15 dans le cas où le matériel est certifié, 1,30 dans les autres cas.
Le coefficient de fuite du réseau Cfr est une valeur par défaut; 0,833 en basse pression (< 20 Pa) ou 2,5 dans les autres cas.
qvvmc = Dhyg x Cd x Cfr
- qvperm est le débit de fuite de l'enveloppe.
qvperm = AT x Cperm
La perméabilité de l'enveloppe est représentée par le débit de fuite (en m3/h) sous une dépression de 4 pascals par m² de surface de l'enveloppe. La surface de l'enveloppe considérée est la surface des parois déperditives AT (AT est la surface intérieure totale des parois qui séparent le volume chauffé de l'extérieur, du sol et des locaux non chauffés, en m²) dont on exclut les planchers bas.
La valeur par défaut de la perméabilité de l'enveloppe (en m3/h.m² sous 4 Pa) est calculée en multipliant la surface d'enveloppe (AT), telle que définie à l'article 16 de l'arrêté, par la valeur de perméabilité donnée dans le tableau suivant :

Usage Perméabilité par défaut en m3/m²(Cperm)
Logements individuels 1,3
Logements collectifs 1,7
Autres usages 3

- qvcondext est le débit d'air extrait par les conduits à tirage naturel. Pour connaître le débit, il faut connaître les différentes pertes de charge, perte de charge linéique du conduit DeltaPcond, perte de charge singulière des coudes DeltaPcoude, perte de charge singulière de la bouche DeltaPbouche. Ainsi que la force motrice due à la différence de densité entre l'air chaud du logement et l'air extérieur DeltaPmot.
MasseAirFroid = 1,293 x 273,15 / (273,15 + Te)
MasseAirChaud = 1,293 x 273,15 / (273,15 + Ti)
Te et Ti étant respectivement la température extérieure et intérieure (les valeurs moyennes pour les calculs sont, Ti = 20°C et Te = 0°C)
soit, MasseAirFroid = 1,293 x 273,15 / (273,15 + 0) = 1,293 kg/m3
et MasseAirChaud = 1,293 x 273,15 / (273,15 + 20) = 1,204786 kg/m3
La dépression motrice est donc égale à DeltaPmot = (1,293 - 1,204786) x h x g, où h est la hauteur en m du conduit de ventilation de l'axe de la bouche au haut du conduit et g l'accélération de la pesanteur égale à 9,81 m/s². Ceci nous donne un coefficient de (1,293 - 1,204786) x 9,81 = 0,865 Pa/m. Comme les valeurs par défaut sont Ti = 20°C et Te = 0°C, il suffit de multiplier 0,865 par la hauteur du conduit pour obtenir la dépression motrice DeltaPmot.
Si le conduit est de forme rectangulaire ou carré, son diamètre équivalent Déquiv doit être utilisé
Déquiv = 4 x A / P, où A est la section en m² du conduit et P le périmètre en m
Pour obtenir les différentes pertes de charge, utiliser les formules suivantes :
DeltaPcond = 1,5 x 0,05 x L / Déquiv x MasseAirChaud / 2 x v2, où v est la vitesse en m/s et L la longueur du conduit (si il y a des coudes, L est <> de h)
DeltaPcoude = 1,15 x MasseAirChaud / 2 x v2 x Nbcoude, où Nbcoude est le nombre de coudes
DeltaPbouche = 2,5 x MasseAirChaud / 2 x v2
Les pertes de charge et la dépression sont en Pa (Pascal) pour des mBars, diviser par 100
Pour connaître le débit en m3/h, il est nécessaire de connaître la vitesse en m/s. Comme les pertes de charge sont fonction de la vitesse de l'air dans le conduit, une vitesse limite ne peut être dépassée. Ce qui veut dire que la perte de charge totale ne pourra excéder la dépression = à DeltaPmot. Il va donc falloir procéder par itération pour trouver la vitesse du fluide sans pour autant dépasser la dépression motrice. Pour cet exercice, un outil informatique est conseillé.
Une fois la vitesse connue, il suffit d'utiliser la formule suivante pour connaître le débit en m3/h :
Débit = v x S x 3600
Exemple :
h = 7 m
L = 8 m
S = 0,2 x 0,2 = 0,04 m²
Nbcoude = 2
Pmot = 0,865 x 7 = 6,05 Pa
P = 0,2 x 4 = 0,8 m
Déquiv = 4 x 0,04 / 0,8 = 0,2 m
à l'aide d'un tableur, la vitesse obtenue par itérations successives pour une perte de charge totale n'excédant pas 6,05 Pa (6,0577 Pa) est de 1,135 m/s, ce qui donne comme pertes de charge pour chaque poste :
DeltaPcond = 1.5 x 0.05 x L / 0,2 x 1,204786 / 2 x v² = 2,33
DeltaPcoude = 1,15 x 1,204786 / 2 x v2 x 2 = 1,78
DeltaPbouche = 2,5 x 1,204786 / 2 x v2 = 1,94
Ceci donne une perte de charge totale de 2,33 + 1,78 + 1,94 = 6,05 Pa qui est égale à la dépression motrice.
Le débit en m3/h est donc de qvcondext = 1,135 x 0,04 x 3600 = 163,44 m3/h

Une fois tous les débits obtenus, utiliser la formule HV = qven x 0,34 pour avoir la valeur en W/K et pour connaître les déperditions thermiques par rapport aux conditions extérieures de base il suffit d'utiliser la formule suivante :
DV = HV x DeltaT, DeltaT étant la différence de température entre celle du logement et celle de base (voir la page "Température de base").