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Connaître les
déperditions thermiques des conduites.
Les conduites départ/retour chauffage ont des émissions thermiques non
négligeables dont il faut tenir compte dans le calcul des débits pour la
connaissance des pertes de charge d'un tronçon. Pour cette raison, il est de
coutume
de prendre 20% de la puissance du radiateur comme émissions thermiques afin de
tenir compte de ce fait. Il est possible de ne prendre que 10% si les conduites
sont isolées sur une grande partie de leurs longueur.
Toutes fois, il est possible de connaître avec plus d'exactitude les émissions
thermiques des conduites. Seulement, dans le cas où ces émissions doivent être
prisent en compte pour le calcul des débits (la vitesse du fluide va influencer
les pertes de charge) et ceci afin de définir les diamètres des conduites, on en
vient au serpent qui se mord la queue car pour connaître les émissions
thermiques des conduites, leurs diamètres est nécessaire mais pour connaître leurs
diamètres, le débit total est utile et bien évidement, les émissions thermiques
sont nécessaires au calcul du débit total. Il est donc plus facile de prendre une
valeur de 20% de la puissance du radiateur comme émissions thermiques. Il est
malgré tout possible de choisir une valeur arbitraire entre 5 et 25% en fonction
de la longueur des conduite et du DeltaT entre température des conduites et
température du local.
Dans le cas où malgré tout le débit précis dû aux émissions thermiques réelles
est nécessaire, on déterminera les diamètres et les émissions thermiques de
proche en proche. C'est à dire, en commençant par prendre une valeur de 20% pour
ces émissions afin de définir un diamètre adapté au débit puis de calculer les
émissions thermiques pour ce diamètre et de rectifier en fonction du résultat.
Dans l'exemple où les émissions thermiques seraient trop différentes des 20% de la
puissance du radiateur, le débit serait à recalculer en fonction des émissions
réelles et le cas échéant, de redéfinir le diamètre en fonction du débit trouvé.
Si le diamètre est modifié, les émissions thermiques seront à recalculer en
fonction du nouveau diamètre et ainsi de suite.
Pour connaître les émissions thermiques des conduites, différentes formules sont
à utiliser selon le cas où les conduites sont isolées ou non.
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Calcul des coefficients
thermiques de transmission interne et externe hi et he.
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Coefficient hi.
hi est le coefficient interne de transmission thermique. Ce coefficient
s'obtient avec les formules approchées suivantes et ceci en fonction du régime
du fluide, turbulent ou laminaire, et de la nature du fluide (ici l'eau et
l'air).
- Pour de l'eau dans une conduite en régime turbulent :
hi = 2040 x (1 + 0,015 x Tm) x (v0,87 / di0,13) en W/(m².K)
- Pour de l'eau dans une conduite en régime laminaire :
hi = 1998 x (1 + 0,015 x Tm) x (v0,87 / di0,13) en W/(m².K)
- Pour de l'air dans une conduite en régime turbulent :
hi = (4,13 + 0,23 x (Tm / 100) - 0,0077 x (Tm / 100)2) x (v0,75 / di0,25)
en W/(m².K)
- Pour de l'air dans une conduite en régime laminaire :
hi = (4,13 + 0,16 x (Tm / 100) - 0,0077 x (Tm / 100)2) x (v0,75 / di0,25)
en W/(m².K)
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Coefficient he.
he est le coefficient externe de transmission thermique. Ce coefficient
s'obtient avec les formules approchées suivantes et ceci en fonction du milieu.
- Pour une conduite dans l'air, où l'air est en convection libre (ex : conduite
dans un local) :
he = 5 x ((T1 - T2) / (T2 x de))0,25 en W/(m².K)
- Pour une conduite dans l'eau où l'eau est en convection libre (ex : serpentin
d'un ballon sanitaire) :
he = (18,6 + 20,7 x ((T1 + T2) / 2 )0,5 x ((T1 - T2) / de)0,25
en W/(m².K) |
Tm = température moyenne du fluide
dans la conduite en °C
v = vitesse du fluide en m/s
di = diamètre intérieur de la conduite en m
de = diamètre extérieur de la conduite en m
T1 et T2 = températures absolues en K, T1 et T2 = 273,15 + T (pour 20°C, T1 ou
T2 = 273,15 + 20 = 293,15 K)
Note : pour vérifier si le régime est
turbulent ou laminaire, utiliser la formule approchante suivante :
Dm =
D / di
Dm en litres/h par mètre de diamètre de conduite (l/h.m).
D étant le débit en litres/h et di le diamètre intérieur du
tube en mètre.
Le rapport doit être supérieur ou égal à 3300 l/h.m (pour Re = 2321, le
nombre est de 3292 l/h.m).
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Calcul du flux de chaleur
transmis à travers une paroi courbe.
Le flux de chaleur transmis par un fluide à un autre par l'intermédiaire
d'une conduite (air ou eau) peut être calculé soit par mètre linéaire [en
W/(m.K)] symbolisé par le coefficient linéique Y (repris de la RT2000), soit par mètre carré [en W/(m².K)] et
symbolisé par le coefficient surfacique U (lui aussi, repris de la RT2000). Le coefficient surfacique U est représenté par deux
coefficients surfaciques, Ui pour le coefficient de transmissions surfacique
interne et Ue pour le coefficient de transmissions surfacique externe. Les
coefficients de transmission thermique sont obtenus avec les formules suivantes
et donnent forcément le même résultat :
- Flux thermique linéique global rapporté à la longueur de conduite en W/(m.K) :
Y = Pi / (1 / hi x 1 / di + SOMME(1 / (2 x Ldaj)) x ln(dj
/ dj-1) + 1 / he x 1 / de)
- Flux thermique surfacique interne global rapporté à la surface interne de la
conduite en W/(m².K) :
Ui = 1 / (1 / hi + SOMME(di / (2 x Ldaj)) x ln(dj / dj-1)
+ 1 / he x di / de)
- Flux thermique surfacique externe global rapporté à la surface externe de la
conduite en W/(m².K) :
Ue = 1 / (1 / hi x de / di + SOMME(di / (2 x Ldaj)) x ln(dj
/ dj-1) + 1 / he)
Pi = 3,1415
di et de = respectivement diamètre intérieur et extérieur de la conduite en m
Lda = coefficient Lambda de conductivité thermique du métal ou du matériau en
W/(m.K). 380 W/(m.K) pour le cuivre.
ln = logarithme népérien
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Exemples.
Prenons un exemple numérique afin de bien appréhender les méthodes de
calcul.
Soit une conduite en cuivre de 30x32 mm véhiculant une eau à une température
moyenne de 70°C avec un débit de 1350 l/h, cette conduite traverse un local sur
une longueur de 12 m dont la température ambiante moyenne est de 10°C. Calculer
le flux de chaleur transmis de l'eau chaude à l'air du local pour la conduite
non isolée et pour la conduite isolée avec coquille de laine de verre de 3 cm
d'épaisseur ayant un coefficient Lambda (Lda) de 0,04 W/(m.K).
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Cas de la conduite non
isolée.
- Calcul des coefficients hi et he :
1350 nous donne une vitesse de :
v
= (1350 / 1000 / 3600) / ((0,03 / 2)2 x 3,1415) = 0,53053 m/s
Contrôle du régime du fluide dans la conduite :
1350 / 0,03 = 45000 l/h.m, 45000 étant supérieur à 3300, le régime est
turbulent.
hi = 2040 x (1 + 0,015 x 70) x (0,530530,87 / 0,030,13) =
3800,63 W/(m².K)
Ce qui nous donne une résistance thermique superficielle interne (Rsi) de 1 /
3800,63 = 0,000263 m².K/W valeur très faible qui pourrait alors être négligée.
Le cuivre ayant un coefficient de conductivité thermique très élevé (380
W/(m.K)), la température superficielle du tube est prise égale à celle du
fluide, soit 70°C (elle serait plutôt voisine de 69,85°C).
he = 5 x (((273,15 + 70) - (273,15 + 10)) / ((273,15 + 10) x 0,032))0,25
= 8,02 W/(m².K)
- Calcul du coefficient de transmission thermique linéique Y :
Y = 3,1415 / (1 / 3800,63 x 1 / 0,03 + 1 / (2 x 380) x ln(0,032 / 0,03) + 1 /
8,02 x 1 / 0,032) = 0,8044 W/(m.K)
Déperditions thermiques de la conduite :
Dep = 0,8044 x (70 - 10) x 12 = 579,17 W
- Calcul du coefficient de transmission thermique surfacique interne Ui :
Ui = 1 / (1 / 3800,63 + 0,03 / (2 x 380) x ln(0,032 / 0,03) + 1 / 8,02 x 0,03 /
0,032) = 8,5353 W/(m².K)
Déperditions thermiques de la conduite :
Dep = 8,5353 x 3,1415 x 0,03 x 12 x (70 - 10) = 579,17 W
- Calcul du coefficient de transmission thermique surfacique externe Ue :
Ue = 1 / (1 / 3800,63 x 0,032 / 0,03 + 0,03 / (2 x 380) x ln(0,032 / 0,03) + 1 /
8,02) = 8,0018 W/(m².K)
Déperditions thermiques de la conduite :
Dep = 8,0018 x 3,1415 x 0,032 x 12 x (70 - 10) = 579,17 W
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Cas de la conduite isolée.
Le coefficient hi ne change pas, il reste égal à 3800,63 W/(m².K). Comme la
conduite est isolée, la température superficielle de l'isolant sera bien
inférieure à celle de la conduite non isolée. Il est assez difficile de
connaître de
façon exacte la valeur de cette température superficielle mais il est possible
de l'approcher en utilisant les différentes résistances thermiques. Comme le
coefficient he se trouve dans l'équation pour l'obtention du flux thermique et
que de ce dernier dépend la température superficielle extérieure utilisée dans
le calcul du coefficient he, il faut procéder par touches successives, ce qui
demande l'emploi d'un programme informatique afin de simplifier les calculs.
Donc, les résultats présentés ci-dessous ont été préalablement calculés sur
tableur Excel.
Calcul de la température superficielle externe :
Résistance superficielle interne :
Rsi = 1 / 3800,63 x 0,092 / 0,03 = 0,0008 m².K/W
Résistance du tube :
RTube = 0,092 / (2 x 380) x ln(0,032 / 0,03) = 0,0000078 m².K/W
Résistance de l'isolant :
RIsolant = 0,092 / (2 x 0,04) x ln(0,092 / 0,032) = 1,2144 m².K/W
Température superficielle externe :
70 - (0,6814 x (70 - 10) x (0,0008 + 0,0000078 + 1,2144)) = 20,31°C
Coefficient he :
he = 5 x (((273,15 + 20,31) - (273,15 + 10)) / ((273,15 + 10) x 0,092))0,25
= 3,965 W/(m².K)
Vérification :
Résistance superficielle externe :
Rse = 1 / 3,965 = 0,2522 m².K/W
Résistance thermique totale :
Rt = 0,0008 + 0,0000078 + 1,2144 + 0,2522 = 1,4674 m².K/W
70 - (0,6814 x (70 - 10) x 1,4674) = 10°C (les 10°C du local).
- Calcul du coefficient de transmission thermique linéique Y :
Y = 3,1415 / (1 / 3800,63 x 1 / 0,03 + 1 / (2 x 380) x ln(0,032 / 0,03) + 1 / (2
x 0,04) x ln(0,092 / 0,032) + 1 / 3,965 x 1 / 0,092) = 0,197 W/(m.K)
Déperditions thermiques de la conduite :
Dep = 0,197 x (70 - 10) x 12 = 141,8 W
- Calcul du coefficient de transmission thermique surfacique interne Ui :
Ui = 1 / (1 / 3800,63 + 0,03 / (2 x 380) x ln(0,032 / 0,03) + 0,03 / (2 x 0,04)
x ln(0,092 / 0,032) + 1 / 3,965 x 0,03 / 0,092) = 2,0897 W/(m².K)
Déperditions thermiques de la conduite :
Dep = 2,0897 x 3,1415 x 0,03 x 12 x (70 - 10) = 141,8 W
- Calcul du coefficient de transmission thermique surfacique externe Ue :
Ue = 1 / (1 / 3800,63 x 0,092 / 0,03 + 0,092 / (2 x 380) x ln(0,032 / 0,03) +
0,092 / (2 x 0,04) x ln(0,092 / 0,032) + 1 / 3,965) = 0,6814 W/(m².K)
Déperditions thermiques de la conduite :
Dep = 0,6814 x 3,1415 x 0,092 x 12 x (70 - 10) = 141,8 W
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Ceci démontre
l'efficacité de l'isolant sur la réduction des pertes thermiques de la conduite.
La différence sur les 12 m étant de :
579,17 - 141,8 = 437,37 W
Le pourcentage de pertes thermiques supplémentaires dues à l'absence d'isolant
est donc de :
579,17 / 141,8 x 100 = 408,44% soit 4 fois plus.
Si la conduite n'est pas isolée, la température du fluide au bout des 12 m sera
de :
T = 70 - ((0,8044 x (70 - 10) x 12) / (1350 / 3600 x 4185,5)) = 69,63°C soit une
chute de température de :
DeltaT = 70 - 69,63 = 0,37°C
Pour un résultat plus précis :
T = 70 + (70 - 10) x (1 - EXP((0,8044 x 12) / (1350 / 3600 x 4185,5))) = 69,629°C
Dans le cas où la conduite est isolée, la température au bout des 12 m sera de :
T = 70 + (70 - 10) x (1 - EXP((0,197 x 12) / (1350 / 3600 x 4185,5))) = 69,91°C
soit une chute de température de :
DeltaT = 70 - 69,91 = 0,09°C
4185,5 est la capacité thermique massique de l'eau en J/kg.K
EXP est la fonction inverse de Ln (ex ou e^ sur les calculatrices)
Autre exemple :
Soit un tronçon (partie d'un circuit) raccordant un radiateur d'une puissance de 1500
Watts (radiateur R5 de l'exemple à la page "Les radiateurs" voir
croquis).
Conduite de départ d'une longueur de 7,10 m et d'un diamètre de 14x16 mm,
conduite de retour d'une longueur de 6,50 m de même diamètre. Température moyenne du fluide de 60°C pour le départ et de
45°C pour le retour. Température d'ambiance au niveau des conduites, 18°C. Le
débit de fluide étant de 106 l/h.
Vitesse du fluide :
v = (0,106 / 3600) / (0,0072 x 3,1415) = 0,19128 m/s
- Conduite de départ :
hi = 2040 x (1 + 0,015 x 60) x (0,191280,87 / 0,0140,13) =
1601,18 W/(m².K)
he = 5 x (((273,15 + 60) - (273,15 + 18)) / ((273,15 + 18) x 0,016))0,25
= 8,664 W/(m².K)
Y = 3,1415 / (1 / 1601,18 x 1 / 0,014 + 1 / (2 x 380) x ln(0,016 / 0,014) + 1 /
8,664 x 1 / 0,016) = 0,4328 W/(m.K)
Dep = 0,4328 x (60 - 18) x 7,10 = 129,06 W
- Conduite de retour :
hi = 2040 x (1 + 0,015 x 45) x (0,191280,87 / 0,0140,13) =
1411,567 W/(m².K)
he = 5 x (((273,15 + 45) - (273,15 + 18)) / ((273,15 + 18) x 0,016))0,25
= 7,758 W/(m².K)
Y = 3,1415 / (1 / 1411,567 x 1 / 0,014 + 1 / (2 x 380) x ln(0,016 / 0,014) + 1 /
7,758 x 1 / 0,016) = 0,3875 W/(m.K)
Dep = 0,3875 x (45 - 18) x 6,50 = 68 W
Les déperditions thermiques totales des conduites s'élèvent à :
Dep = 129,06 + 68 = 197,06 W
Les émissions thermiques des conduites par rapport à la puissance du radiateur
sont alors de :
197,06 / 1500 = 0,131 soit un peu plus de 13%. Ici, on voit que la valeur par défaut de
20% est supérieure aux déperditions réelles des conduites mais il est bien évident
que si les longueurs ou les températures moyennes étaient différentes le
résultat le serait aussi. Il suffirait que les conduites soit plus longues de
seulement 3,5 m ou les températures du fluide plus élevées de 10°C pour arriver
aux 20%. Le fait de prendre une valeur de 20% par défaut
simplifie grandement les calculs et a suffisamment d'exactitude sur la globalité
de l'installation pour la prise en
compte des pertes thermiques dans les débits sachant que, comme le démontre
l'exemple sur la page "Les
radiateurs", une carence en débit a plus d'influence sur la température
ambiante qu'un excès de débit.
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Conclusions.
Souvent on ne prend pas en compte les pertes thermiques des conduites
alimentant les émetteurs et dans le cas où ces conduites ne sont pas isolées et
de grande longueur, la température du fluide ayant servie aux calculs de
dimensionnement des émetteurs (généralement la température départ chaudière) est
faussée par la chute du fluide dans les dites conduites. La puissance thermique
à l'émetteur sera donc plus faible et on sera obligé, soit d'augmenter dans de
fortes proportions le débit de fluide avec les inconvénients que ceci risque
d'entraîner au niveau des pertes de charge, soit d'augmenter la température du
fluide au départ chaudière et ceci au risque de se trouver et limité, dans le
cas des conditions extérieures de base, par l'aquastat de chaudière (75°C maxi
pour les chaudières actuelles) et en déséquilibre thermique pour les émetteurs
les plus proche de la chaudière ayant des pertes thermiques de conduites de
raccordement plus faibles.
Conclusion, comme dit plus haut, une valeur de majoration de 20% du débit permet
de prendre en compte cet état de fait sans grande incidence dans le cas d'un
surdimensionnement du débit nécessaire car il suffira de freiner ce débit
supplémentaire à l'aide de l'organe d'équilibrage de l'émetteur, et si le débit
est laissé en l'état, ceci aura moins d'influence sur la température d'ambiance
qu'un manque de débit.
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Connaître les
déperditions thermiques d'un ballon.
pour connaître les déperditions thermiques d'un ballon de stockage
(ballon ECS, ballon tampon, etc...), il est possible d'utiliser les formules ci dessous
(Règlementation thermique, règles Th-C). Elles prennent aussi en compte un pourcentage de
perte dû aux ponts thermiques des conduites piquées sur le ballon ainsi que
les probables petites imperfections de l'isolation.
Dep = HB x DeltaT
Dep = déperditions thermiques totales en W
DeltaT = différence de température entre la température moyenne de stockage
et celle de l'ambiance
HB = déperditions thermiques en W/K
HB = A x U x (1 + (0,05 / V))
A = surface extérieur du ballon en m²
A= r2 x Pi x 2 + d x Pi x h
r = rayon extérieur du ballon en m
Pi = 3,1415
d = diamètre extérieur du
ballon en m
h = hauteur extérieure du ballon en m
V = volume extérieur du ballon en m3
V = r2 x Pi x h
U = coefficient de transmission surfacique en W/(m².K)
U = 1 / (0,13 + R)
R = résistance thermique de l'isolation en m².K/W
R = e / Lda
e = épaisseur de l'isolation en m
Lda = coefficient lambda de conductivité thermique de l'isolant
en W/(m.K) qui peut être pris égal à 0,04 W/(m.K), coefficient moyen.
Un exemple pour illustrer :
d = 0,60
h = 1,5
e = 0,08
DeltaT = 60 - 20 = 40 (60°C de température de stockage, 20°C de température du local)
V = 0,32 x 3,1415 x 1,5 = 0,424 m3
A = 0,32 x 3,1415 x 2 + 0,6 x 3,1415 x 1,5 = 3,39 m²
R = 0,08 / 0,04 = 2 m².K/W
U = 1 / (0,13 + 2) = 0,469 W/(m².K)
HB = 3,39 x 0,469 x (1 +(0,05 / 0,424)) = 1,777 W/K
Dep = 1,777 x 40 = 71,08 W
Le ballon a une déperdition thermique de 71,08 W.
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Connaître au bout de combien de temps une
conduite va geler et éclater.
Admettons une conduite en cuivre de 30x32 isolée avec des coquilles de
laine de verre épaisseur 30 mm et un coefficient lambda de 0,04 W/m/K. Dans
cette conduite circule de l'eau à une température de 70 °C. La conduite passe
dans un coffre situé à l'extérieur où règne une température de -5°C quand la
température extérieure est elle de -10°C. Dans l'hypothèse où le circulateur
tombe en panne, au bout de combien de temps la conduite va t'elle éclater,
sachant qu'une conduite éclate quand à peu près un quart de son volume d'eau
c'est transformé en glace ? Ceci bien évidemment, en considérant que la
température extérieure reste constante durant tout le processus, ce qui est
faux vu la durée de celui-ci, mais cela peut donner une idée.
Solution :
Le calcul est fait pour un mètre de conduite.
A l'instant où le circulateur tombe en panne, 1 m de conduite contient une
énergie (calculée à partir de 0 °C) de :
Q = V x C x Teau
V est le volume en litre de la conduite, V = r2 x 3,1415 x 1000
C est la chaleur massique de l'eau en kJ/kg (capacité qu'a un matériau à
absorber ou restituer la chaleur). pour l'eau, 4,1855 kJ/kg.K
Teau est la température de l'eau dans la conduite
Exemple numérique :
V = 0,0152 x 3,1415 x 1000 = 0,70
Q = 0,70 x 4,1855 x 70 = 205,09 kJ (Comme 1 Wh
= 3,6 kJ, la quantité d'énergie en W est de : 205,09 / 3,6 = 56,969 W.)
Les déperditions de la conduite s'élèvent à :
he = 5,5 + 3,1 / 0,0320,25 =
12,83
Y = 3,1415 / (1 / (2 x 0,04) x ln(0,092
/ 0,032) + 1 / (12,83 x 0,032)) = 0,2
Les déperditions linéiques sont égales à 0,2 W/m/K. Comme 1 W = 1 J.s (1
joule par seconde) 0,2 W = 0,0002 kJ.s
Les déperditions de la conduite sont fonction du DeltaT (différence entre la
température de l'eau et celle du coffre), elles sont donc d'autant plus
grande que le DeltaT est important. A chaque seconde, l'énergie cédée à
l'extérieur s'élève à : 0,0002 x DeltaT. Pour la première seconde, l'énergie
perdue est égale à : Dep = 0,0002 x (70 - -5) = 0,015 kJ. Comme l'énergie
contenue dans la conduite vient de se réduire (205,09 - 0,015 = 205,075 kJ),
la température de l'eau dans celle-ci c'est aussi réduite, ce qui influe sur
le DeltaT et bien évidemment sur les déperditions. Donc, pour la seconde
suivante, le DeltaT doit être recalculé. La quantité d'énergie pour 1 °C
d'écart ne variant pas (V x C = 0,70 x 4,1855 = 2,92985 kJ), la première
seconde écoulée, la température de l'eau dans la conduite vient de passer de
70 °C à : 205,075 / 2,92985 = 69,995 °C. Le nouveau DeltaT est
maintenant de : 69,995 - -5 = 74,995 °C.
Comme il est impossible d'effectuer les calculs manuellement pour chaque
seconde (c'est le laps de temps qui donne le meilleur résultat), un outils
informatique est nécessaire. Le classeur Excel Itération.xls
en fichier zip contient une page permettant de connaître, et la durée pour
atteindre 0 °C et la durée pour atteindre l'éclatement de la conduite.
Pour l'exemple, on va déterminer une durée où le DeltaT sera constant pour
ensuite chuter au bout de ce laps de temps (ceci a pour effet de raccourcir
la durée réelle mais de cette façon, on saisi mieux le processus). Nous allons prendre une durée
arbitraire de
3 heures.
3 h = 10800 secondes.
Dep = 0,0002 x (70 - -5) x 10800 = 162 kJ. (45 W)
Au bout de ce 1er laps de temps, l'énergie restante est maintenant de :
205,09 - 162 = 43,09 kJ
la température de l'eau est maintenant de :
43,09 / 2,92985 = 14,70 °C
le DeltaT est à présent de :
14,70 - -5 = 19,70 °C.
Prenons un second laps de temps de 3 h.
Dep = 0,0002 x 19,70 x 10800 = 42,55 kJ. (11,82 W)
énergie restante :
43,09 - 42,55 = 0,54
la température de l'eau :
0,54 / 2,92985 = 0,18 °C
le DeltaT :
0,18 - -5 = 5,18 °C.
A ce stade, il ne faut plus que quelques secondes pour que l'eau dans la
conduites atteigne 0°C :
0,54 / (0,0002 x 5,18) = 521 (8 minutes et 41 secondes)
Il a fallut 6 heures 8 minutes et 41 secondes pour que l'eau soit à 0°C dans
la conduite.
Le classeur Excel donne une durée de 11 heures 04 minutes et 36 secondes. On
voit bien qu'en prenant un laps de temps supérieur à la seconde, on
raccourci la durée et ceci est dû au fait qu'on utilise un DeltaT constant
alors qu'il change à chaque seconde. Plus le DeltaT est faible, plus les
déperditions le sont aussi d'où une plus grande durée.
A ce stade, l'eau est à 0°C mais encore à l'état liquide.
La congélation s'effectue à température constante (0°C) et pour que l'eau passe de
l'état liquide à l'état solide, il faut lui soutirer une quantité d'énergie
de 333,6 kJ/kg (79,70 kCal/kg) disons 334 kJ/kg. Pour arriver à l'éclatement (environ un quart de
la contenance et ceci dépend encore de la malléabilité du cuivre(recuit ou
non)), les déperditions devront donc être de :
(0,70 / 4) x 334 = 58,45 kJ
Comme le processus s'effectue à température constante, les
déperditions sont elles aussi constantes et égales à :
0,0002 x Abs(-5) = 0,001 kJ
La durée de congélation afin d'atteindre l'éclatement sera de :
58,45 / 0,001 = 58450 secondes
Ce qui donne en heures, minutes et secondes :
58450 / 3600 = 16,2361 donc 16 heures
(58450 - (3600 x 16)) / 60 = 14,16 donc 14 minutes
850 - (60 x 14) = 10 secondes
16 heures 39 minutes et 10 secondes
Dans notre exemple, la durée totale jusqu'à l'éclatement, à partir de
l'arrêt du circulateur est de :
6:08:41 + 16:39:10 = 22:47:51 Le classeur Excel donne 27:22:40.
Partant de ce principe, il est tout à fait possible de connaître le temps
mis par un ballon contenant de l'eau chaude pour atteindre la température du
local où il se trouve, mais le problème est que le temps mis est important
et ceci à cause du faible DeltaT en fin de durée. Le temps est d'autant plus
important que la contenance du ballon est grande puisque l'énergie
disponible pour 1 °C est fonction du volume ( V x C).
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Connaître le débit de
combustible.
Pour connaître le débit de combustible en m3 de gaz ou en litres
de fuel, il est nécessaire de connaître le débit total de l'eau de chauffage
circulant dans la chaudière en m3/h ainsi que le DeltaT entre la T°
de l'eau de départ chauffage et celle du retour chaudière. Il faut aussi
connaître le rendement de l'installation. Ensuite la formule est :
Debit_Comb. = (Ve x 1,1628 x DeltaT) / (PCI x n)
Ve = débit du fluide caloporteur
PCI = pouvoir calorifique inférieur du combustible en KWh par litre ou m3
:
Gaz de ville PCI = 10,53
Gaz propane PCI = 25,70
Fuel PCI = 10,25
n = rendement de l'installation
Pour un logement individuel, on ne prend en compte que les pertes par les fumées
car on ne peut pas estimer dans quelle mesure les déperditions de la chaudière
contribuent au chauffage du logement. Les pertes par les fumées sont fonction de
la T° des fumées, de la T° de l'air comburant (T° de l'air au niveau du brûleur)
ainsi que du taux de CO2. Un exemple :
T° des fumées = 180°C
T° de l'air = 20°C
Taux de CO2 = 13%
A l'aide d'un abaque, les pertes par les fumées sont de 7,2% donc le rendement
de combustion est de 92,8%
Donc, pour le calcul du débit de combustible par heure :
Débit = 1,2 m3
DeltaT = 15°C
Pour du fuel :
Debit_Comb. = (1,2 x 1,1627 x 15) / (10,25 x 0,928) = 2,2 l/h
Pour du gaz de ville :
Debit_Comb. = (1,2 x 1,1627 x 15) / (10,53 x 0,928) = 2,142 m3/h
Pour du gaz propane :
Debit_Comb. = (1,2 x 1,1627 x 15) / (25,70 x 0,928) = 0,877 m3/h
Comme il n'est pas possible de connaître le taux de CO2 sans un
appareil approprié il est possible de prendre un taux de rendement moyen de 0,90
pour avoir une idée approximative du débit.
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Connaître le taux de rendement
de la chaudière.
Pour connaître le taux de rendement de la chaudière, il y a 2 façons.
- 1 : Comme expliqué plus haut, il faut connaître le taux de CO2
ainsi que les T° des fumées et celle de l'air comburant puis utiliser un abaque.
- 2 : La formule a utiliser est l'inverse de celle pour savoir le débit de
combustible :
n = (VE x 1,1627 x DeltaT) / (Debit_Comb. x PCI)
Ici il faut connaître le débit de combustible. Pour le gaz de ville, il suffit
de prendre un chronomètre, de mettre la chaudière en marche forcée et de voir le
volume consommé dans un laps de temps au compteur puis de le calculer pour une
heure. Pour le fuel c'est un peu plus compliqué car il faut connaître la
pression de la pompe, le calibre du gicleur et avoir aussi une règle de calcul.
Avec l'exemple précédant pour le fuel :
n = (1,2 x 1,1627 x 15) / (2,2 x 10,25) = 0,928 donc 92,8%.
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Connaître les besoins annuel en
chauffage.
Afin d'avoir une estimation approximative de consommation de combustible, ce qui
peut être intéressant pour définir le volume de stockage du fuel ou du gaz
propane, il est nécessaire de connaître les besoins annuels en chauffage. Pour
ceci, plusieurs paramètres sont utiles :
- 1) Le coefficient de déperditions thermiques H, en kW/K (voir la page
"Calcul des déperditions"
dans la partie Déperditions)
- 2) Les DJU (degrés jour unifiés) en base x. La base
couramment utilisée est la base 18 c'est à dire 18 °C de température intérieure
corrigée donc, sans prise en compte des apports gratuits qui est aussi la température
extérieure de non chauffage (Tnc). Il est possible de calculer les DJU pour une autre température. Les DJU sont calculés de la
manière suivante : 18 - (moyenne journalière des températures mini/maxi). Toutes ces températures sont ensuite ajoutées
pour avoir les valeurs par mois.
Une légère différence existe entre la température moyenne journalière pour un
enregistrement horaire et la température moyenne mini/maxi. Une petit exemple :
Températures relevées heure par heure le 12 janvier 2010 :
Heures des relevés |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
19 |
20 |
21 |
22 |
23 |
0 |
Températures
extérieures |
-12,2 |
-11,7 |
-12,7 |
-12,8 |
-12,6 |
-13,1 |
-14,3 |
-14,5 |
-14,7 |
-14,4 |
-12,2 |
-10,3 |
-8,6 |
-7,7 |
-6,9 |
-6,2 |
-6,5 |
-7,3 |
-6,7 |
-5,6 |
-4,8 |
-3,9 |
-4,5 |
-4,7 |
La température moyenne pour ce 12
janvier 2010 est de -9,5375 °C, la température moyenne Mini/Maxi est de -9,3 °C
soit une différence de 2,5%.
Ces valeurs mensuelles vont être ajoutées sur
environ 7 mois, période moyenne de chauffage allant du 15 octobre au 15 mai
(durée qui dépend aussi des régions). Il est possible d'obtenir ces valeurs auprès de Météo France moyennant finances. Ci-dessous un
tableau avec les valeurs pour quelques villes. Pour les calculs, utiliser
les valeurs de la ville la plus proche. Si la température mensuelle est connue
et bien sûr obtenue par mesure horaire, il est possible de connaître les DJU du
mois considéré, exemple Mulhouse température mensuelle pour janvier 0,8 °C, DJU
= (18 - 0,8) x 31 = 533 °C.
- 3) L'intermittence ou facteur d'intermittence. Sur une période
suffisamment longue, l'énergie thermique nécessaire au chauffage d'un local
donné est, en première approximation, proportionnelle à l'aire comprise entre la
courbe représentant l'évolution de la température intérieure, en fonction du
temps, et celle représentant l'évolution de la température extérieure.
Lorsque le maintien du niveau thermique de confort devient inutile,
essentiellement en période d'inoccupation (nuit, fin de semaine, période de
congés), tout abaissement de la température intérieure se traduit par une
diminution de l'énergie consommée par l'installation de chauffage.
Plus l'abaissement de la température est prononcé, plus cet abaissement est
maintenu longtemps à l'intérieur de la période d'inoccupation et plus les
économies d'énergie qui en résultent sont grandes.
La valeur du facteur d'intermittence est fonction de plusieurs paramètres, comme
l'inertie du bâtiment, les plages d'abaissement de la régulation, la température
choisie pour les plages d'abaissement, etc...Le coefficient souvent utilisé par défaut
est de 0,85. Si les plages de marche réduite et normale sont
identiques pour toute la semaine, il est possible de calculer les DJU de façon
un peu plus précise. Exemple, admettons que la période de marche soit de 16 heures à
une température de non chauffage de 17
°C pour la période confort et de 8 heures à 14 °C pour la période réduite (en
températures corrigées des apports internes), les DJU prenant en compte ces deux périodes seront de :
Dans un premier temps, calculer la température moyenne mensuelle avec la formule
suivante :
TMensuelle = 18 - DJU18 / NBJours
NBJours étant le nombre de jours dans le mois
TMensuelle = 18 - 533 / 31 = 0,8 °C
Température moyenne intérieure sur la journée :
TiM = (17 x 16 + 14 x 8) / 24 = 16 °C
DJU = (16 - 0,8) x 31 = 471,2 °C
Dans le cadre de cet exemple, le coefficient d'intermittence à partir des DJU du
mois de janvier est donc de :
471,2 / 533 = 0,88
Ce calcul est à effectuer pour chaque mois et ces coefficients seront ensuite
moyenner.
Comme indiqué plus haut, l'inertie du logement joue un rôle important dans la
valeur du coefficient d'intermittence, si l'inertie est grande, la relance
nécessitera plus d'énergie pénalisant ainsi l'application de l'intermittence. Il
en est de même pour la température en période de marche réduite, plus elle est
basse, plus la durée de relance augmente.
- 4) Les pertes fatales (pertes quasi inévitables). Comme pour l'intermittence,
il est assez difficile d'estimer ces pertes. Une partie d'entre elles, sont les
pertes par les fumées et leur pourcentage est fonction du rendement de la
chaudière. Les autres pertes sont assez diverses comme les déperditions de la
chaudière qui sont fonction de son isolation. Il est difficile d'estimer ces
pertes car on ne connaît pas dans quelle mesure est contribuent au chauffage du
logement. Par exemple, si la chaudière se trouve dans la cuisine, ses déperditions
participent au chauffage du logement par contre si elle est à la cave et que
celle-ci est non isolée, une partie de ses déperditions est cédée à l'extérieur
et une partie contribue au chauffage du logement en réduisant légèrement
le DeltaT entre la pièce où se trouve la chaudière et celle du dessus. Il en est
de même pour les conduites alimentant les émetteurs. On va donc estimer un
pourcentage de pertes fatales d'environ 20% donc un coefficient de 0,80.
- 5) En dernier lieu, si le logement est très bien situé, la prise en compte des apports thermiques externes (solaires). Il est assez difficile de définir le
coefficient qui permet de prendre en compte ces apports car ces derniers sont
fonction de bien trop de paramètres. Il est possible de prendre en première
approximation une valeur pour A de 0,9.
Maintenant que toutes ces valeurs sont obtenues, il suffit d'utiliser le procédé
de calcul ci-dessous :
Besoins_Ch = (24 x DJU x H x I x A) / Ptes
24 = 24 heures (coefficient de transformation des degrés jour en degrés heure)
DJU = Degrés jour unifiés
H = Coefficient de déperditions du logement en kW/K
A des fins de simplifications, H peut être obtenu de la manière suivante :
H = V x Ubât / 1000
V = Volume du logement en m3
Ubât = Coefficient d'isolation
V = volume en m3 du logement ou de la pièce
Ubât est le coefficient (ici détourné puisque normalement en
W/(m².K) ) des déperditions en W/(m3/K).
Ubât = 0,75 W/(m3.K) habitation conforme à la RT 2000 (construit
après le 2 juin 2001 mais bon nombre de logements antérieurs à cette date
étaient déjà conformes à la RT 2000).
Ubât = 0,90 W/(m3.K) habitation très bien isolée.
Ubât = 1 W/(m3.K) habitation bien isolée.
Ubât = 1,2 W/(m3.K) habitation mal isolée.
Ubât = 1,4 W/(m3.K) habitation non isolée.
1000 = Pour avoir le résultat en KW
I = Intermittence
Ptes = Pertes fatales
Voici un exemple :
Une maison de 120 m² avec une hauteur sous plafond de 2,5 m située dans la région
Lyonnaise.
Maison conforme à la RT 2000 donc Ubât = 0,75
Facteur d'Intermittence, I = 0,85
Coefficient de pertes Fatales, Ptes = 0,80
Coefficient de prise en compte des apports thermiques, A = 0,9
Coefficient de déperditions thermiques H :
H = 120 x 2,5 x 0,75 = 225 W/K soit 0,225 kW/K
DJU pour Lyon :
octobre 192 / 2 = 96
novembre = 347
décembre = 460
janvier = 471
février = 369
mars = 327
avril = 234
mai = 124 / 2 = 62
DJU = 96 + 347 + 460 + 471 + 369 + 327 + 234 + 62 = 2366
Besoins_Ch = (24 x 2366 x 0,225 x 0,85 x 0,9) / 0,80 = 12217
Les besoins en chauffage s'élèvent à 12217 KWh/an
Besoins en combustible :
Besoins_Comb. = Besoins_Ch / (PCI x n)
Valeurs PCI, voir plus haut
n est le rendement de combustion du générateur avec une valeur par défaut de 0,9
pour une chaudière standard et 1,03 pour une chaudière à condensation.
Pour le fuel en litres :
Besoins_Comb = 12217 / (10,25 x 0,9) = 1324,3 litres
Pour le gaz de ville en m3 :
Besoins_Comb = 12217 / (10,53 x 0,9) = 1289,1 m3 (1126,4 m3
pour une chaudière à condensation)
Pour le gaz propane en m3 :
Besoins_Comb = 12217 / (25,70 x 0,9) = 528,19 m3
Si la chaudière fournie l'ECS, il faut totaliser les besoins en chauffage sur 7
mois plus les besoins en ECS sur 11 mois (1 mois peu être déduit pour les vacances).
|
|
Connaître les besoins
en ECS.
Pour pouvoir estimer les besoins annuels en ECS, il faut connaître la
consommation journalière par personne. Ces valeurs sont obtenues de manière
empirique et elles varient de 30 à 60 litres. Un volume de 50 litres par jour et
par personne peut être utilisé pour obtenir des résultats suffisamment exacts.
La T° de stockage doit aussi être définie. La valeur généralement utilisée se
situe entre 50 et 60°C. Il faut aussi connaître la température moyenne annuelle de l'eau
froide. Cette valeur se situe en général aux alentours de 10°C. Comme pour les
besoins en chauffage, les pertes fatales sont aussi à prendre en considération.
Ces pertes comprennent les déperditions du ballon d'ECS, qui sont fonction de la
qualité de son isolation, du DeltaT entre la température de stockage et celle de l'air
ambiant. Ces pertes sont aussi dus aux déperditions des conduites d'ECS, du
refroidissement de l'eau à l'intérieur de celles-ci après un soutirage, eau qui
a été chauffée et qui sera envoyée à l'égout au prochain soutirage. Il est
difficile d'estimer avec exactitude le pourcentage de pertes fatales donc, pour
cette raison, on va prendre une valeur de 25% ce qui donne un coefficient de
0,75. Ces valeurs une fois obtenues, la formule à utiliser est la suivante :
Besoins_ECS = (Vp x Nbp x 30,41 x 11 x 1,1627 x DeltaT) / (1000 x Ptes)
Vp = Volume en litre par personne et par jour
Nbp = Nombre de personnes occupant le logement
30,41 = Nombre de jours par mois sur une moyenne annuelle (365 / 12)
11 = 11 Mois car un mois est pris en compte pour les vacances
1,1627 = Chaleur spécifique de l'eau
1000 = Pour résultats en KW
Ptes = Pertes fatales
Voici un exemple :
4 personnes occupent le logement, l'ECS est stockée à 55°C et la T° de l'eau
froide est de 10°C.
Besoins_ECS = (50 x 4 x 30,41 x 11 x 1,1627 x 45) / (1000 x 0,75) = 4668
Donc 4668 KW seront nécessaires à la production d'ECS ce qui donne une
consommation annuelle de combustible de :
Pour le fuel en litres :
Besoins_Comb = 4668 / (10,25 x 0,9) = 506 litres
Pour le gaz de ville en m3 :
Besoins_Comb = 4668 / 10,53 = 492,5 m3
Pour le gaz propane en m3 :
Besoins_Comb = 4668 / 25,70 = 201,8 m3
Avec l'exemple pour les besoins annuels de chauffage si on veux savoir la
capacité de stockage du fuel il faut savoir la consommation totale donc
11187 + 4668 = 15855 ce qui donne une consommation de 15855 / (10,25 x 0,9) = 1718,7
litres.
Dans ce cas, il faudra prévoir une capacité de 2000L afin de n'avoir qu'un
remplissage annuel.
DJU pour quelques villes.
Villes |
Janv. |
Févr. |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
Sept. |
Oct. |
Nov. |
Déc. |
Agen |
400 |
317 |
279 |
212 |
51 |
34 |
44 |
146 |
296 |
377 |
Ajaccio |
299 |
249 |
242 |
182 |
80 |
11 |
5 |
63 |
168 |
260 |
Ambérieu |
499 |
390 |
348 |
258 |
142 |
53 |
84 |
213 |
366 |
484 |
Angers |
405 |
351 |
307 |
241 |
156 |
61 |
65 |
169 |
320 |
399 |
Angoulème |
392 |
317 |
287 |
215 |
135 |
48 |
46 |
148 |
300 |
371 |
Annecy |
569 |
448 |
404 |
297 |
184 |
92 |
111 |
252 |
409 |
543 |
Bastia |
281 |
241 |
233 |
161 |
62 |
5 |
2 |
59 |
156 |
248 |
Besançon |
500 |
405 |
358 |
259 |
113 |
66 |
84 |
220 |
374 |
490 |
Biarritz |
315 |
254 |
246 |
204 |
11 |
41 |
26 |
100 |
224 |
302 |
Bordeaux |
380 |
303 |
276 |
207 |
123 |
41 |
45 |
139 |
284 |
356 |
Bourges |
452 |
366 |
330 |
242 |
153 |
57 |
73 |
190 |
343 |
434 |
Brest |
363 |
332 |
326 |
276 |
202 |
117 |
102 |
183 |
278 |
336 |
Caen |
419 |
372 |
350 |
273 |
194 |
103 |
93 |
194 |
314 |
387 |
Carcassonne |
380 |
302 |
263 |
195 |
91 |
25 |
22 |
119 |
258 |
330 |
Cazaux |
358 |
298 |
272 |
212 |
116 |
40 |
38 |
129 |
276 |
339 |
Chartres |
458 |
401 |
349 |
267 |
105 |
80 |
90 |
211 |
355 |
440 |
Clermont-Fd |
457 |
370 |
329 |
259 |
152 |
61 |
76 |
204 |
338 |
434 |
Cognac |
390 |
314 |
284 |
213 |
123 |
40 |
44 |
146 |
294 |
365 |
Colmar |
525 |
429 |
376 |
265 |
150 |
55 |
85 |
239 |
389 |
508 |
Dijon |
498 |
400 |
348 |
238 |
144 |
51 |
68 |
214 |
375 |
491 |
Embrun |
539 |
425 |
391 |
279 |
164 |
79 |
76 |
222 |
375 |
494 |
Gourdon |
426 |
337 |
309 |
229 |
142 |
60 |
56 |
152 |
312 |
395 |
Grenoble |
490 |
395 |
368 |
288 |
171 |
73 |
99 |
231 |
371 |
497 |
La Rochelle |
371 |
314 |
282 |
215 |
98 |
42 |
36 |
127 |
263 |
355 |
Langres |
540 |
458 |
411 |
299 |
199 |
98 |
115 |
250 |
417 |
516 |
Le Mans |
430 |
374 |
321 |
248 |
156 |
64 |
79 |
189 |
334 |
409 |
Le Puy-en-Velay |
523 |
421 |
399 |
316 |
206 |
100 |
112 |
250 |
390 |
482 |
Lille |
467 |
409 |
372 |
290 |
184 |
96 |
105 |
218 |
352 |
445 |
Limoges |
442 |
372 |
333 |
257 |
161 |
77 |
91 |
206 |
336 |
417 |
Lyon |
471 |
369 |
327 |
234 |
124 |
39 |
62 |
192 |
347 |
460 |
Marseille |
360 |
276 |
240 |
158 |
49 |
4 |
7 |
97 |
221 |
323 |
Metz |
510 |
436 |
376 |
275 |
159 |
66 |
102 |
236 |
388 |
494 |
Millau |
450 |
372 |
316 |
241 |
125 |
49 |
56 |
173 |
324 |
391 |
Montpellier |
364 |
285 |
256 |
166 |
82 |
8 |
12 |
107 |
241 |
320 |
Mont de Marsan |
384 |
310 |
273 |
205 |
101 |
35 |
43 |
149 |
288 |
364 |
Montélimar |
425 |
332 |
290 |
192 |
87 |
19 |
30 |
141 |
297 |
398 |
Mulhouse |
533 |
430 |
376 |
270 |
152 |
56 |
82 |
237 |
388 |
507 |
Nancy |
518 |
436 |
384 |
284 |
100 |
72 |
106 |
246 |
393 |
493 |
Nantes |
381 |
336 |
302 |
233 |
144 |
55 |
58 |
160 |
296 |
377 |
Nice |
291 |
244 |
223 |
149 |
56 |
5 |
1 |
56 |
175 |
262 |
Nîmes |
365 |
382 |
247 |
157 |
57 |
6 |
9 |
92 |
245 |
327 |
Orléans |
457 |
390 |
340 |
266 |
167 |
73 |
82 |
206 |
349 |
436 |
Paris |
450 |
388 |
338 |
244 |
125 |
61 |
76 |
198 |
345 |
432 |
Perpignan |
316 |
253 |
218 |
144 |
48 |
4 |
6 |
70 |
198 |
279 |
Reims |
478 |
414 |
361 |
278 |
90 |
72 |
93 |
225 |
366 |
453 |
Rennes |
389 |
348 |
316 |
248 |
131 |
71 |
75 |
176 |
304 |
380 |
Rouen |
457 |
399 |
386 |
297 |
196 |
110 |
111 |
217 |
354 |
434 |
Saint-Auban |
375 |
281 |
245 |
160 |
52 |
6 |
9 |
101 |
230 |
345 |
Saint Quentin |
478 |
413 |
369 |
283 |
178 |
89 |
101 |
221 |
371 |
462 |
Sarreguemines |
501 |
430 |
371 |
270 |
152 |
56 |
100 |
231 |
378 |
490 |
Strasbourg |
524 |
428 |
375 |
256 |
149 |
54 |
87 |
240 |
390 |
509 |
Toulon |
275 |
222 |
215 |
135 |
43 |
3 |
2 |
48 |
157 |
238 |
Toulouse |
400 |
318 |
277 |
211 |
102 |
35 |
37 |
139 |
293 |
364 |
Tours |
431 |
359 |
323 |
244 |
151 |
61 |
68 |
183 |
336 |
418 |
Valenciennes |
468 |
405 |
371 |
290 |
182 |
92 |
106 |
219 |
355 |
444 |
Vichy |
466 |
372 |
348 |
274 |
170 |
63 |
83 |
210 |
345 |
450 |
|