>>

LA REGULATION

 

Les robinets thermostatiques

Le thermostat d'ambiance

La régulation électronique

 

puce

La régulation de l'installation chauffage.
La régulation du chauffage permet d'avoir un confort optimum et de faire des économies non négligeables. La température de référence est 19 °C durant ,a période d'occupation. Chaque degré supplémentaire représente environ 5 à 7% de consommation en plus. Maintenant avec les nouvelles chaudières à basse température, à très basse température ou les chaudières à condensation, une régulation minimale du système de chauffage est obligatoire si on veut profiter pleinement des performances de la chaudière. Il y a 3 principaux systèmes pour la régulation du chauffage, qui va du plus simple au plus sophistiqué.

puce

Les robinets thermostatiques.
Les robinets thermostatiques sont devenus incontournables car ils sont utilisés de 90 à 95% des cas dans les nouvelles installations. Ils permettent un réglage pièce par pièce, réagissent à un apport supplémentaire de chaleur (rayonnement solaire, chaleur des occupants ...) en réduisant le débit de l'eau circulant dans les radiateurs et donc la température moyenne de ces derniers, ce qui a pour effet d'économiser de 10 à 20% de consommation par rapport à une installation équipée de robinets manuels. Pour le choix des robinets thermostatiques, hormis la marque, il faut tenir compte de leur emplacement. Si des robinets sont installés sur tous les radiateurs, une soupape différentielle devra impérativement être intercalée entre les tuyaux du départ et retour chauffage ceci afin de protéger le circulateur en lui assurant un débit minimum car si les robinets thermostatiques se ferment tous en même temps et ceci à cause d'une élévation de la température ambiante, il y aura cavitation dans le circulateur (pour plus de précisions, cliquer sur le lien ci-dessus). Pour éviter la pose d'une soupape différentielle, il est possible d'installer un robinet manuel sur un radiateur et de le laisser toujours ouvert à fond, il se pose en général dans la salle de bain ou dans la pièce où se trouve le thermostat d'ambiance si il y en a un. L'autre possibilité pour s'affranchir de cette soupape, est l'installation d'un circulateur électronique à vitesse variable qui, en plus, permet des économies d'énergie. Pour éviter les problèmes de clapets collés sur le siège, qui font légion à la mise en route du chauffage, les mettre en position d'ouverture maximale au printemps à l'arrêt du chauffage. Si cela arrive, avant de démonter le robinet essayer la façon suivante qui a l'air un peu barbare mais qui fonctionne 8 fois sur 10 ; prendre un chiffon, le plier de façon à avoir une bonne épaisseur, le poser sur le corps du robinet et avec un marteau, taper 1 fois dessus en faisant bien attention de ne pas toucher la tête ou le tuyau, attendre quelques secondes pour voir si l'eau chaude arrive, sinon recommencer. Si malgré tout ceci ne suffit pas il ne reste plus que le démontage. Il y a plusieurs types de têtes thermostatiques, je vais en expliquer 4.

puce

 Tête thermostatique standard. L'élément sensible est incorporé à la tête qui elle, est montée sur le corps du robinet en position horizontale où l'air ambiant peu circuler librement. (évitez les courants d'air).

puce

Tête thermostatique à élément sensible à distance. La tête se trouve sur le corps du robinet et l'élément sensible à un endroit où l'air ambiant circule librement. Convient pour les radiateurs se trouvant sous une tablette de grande taille, derrière de gros rideaux, là où la chaleur s'accumule. Convient aussi, si pour des raisons de commodité, la tête thermostatique doit se trouver en position verticale ce qui n'est pas possible avec une tête standard car elle subirait la convection due au tuyau d'alimentation.

puce

Tête à commande à distance. S'utilise quand le radiateur est habillé par un cache ou lorsqu'il est difficilement accessible. L'élément sensible et la commande de réglage constituent un seul bloc et s'installe à un endroit accessible où l'air ambiant peu circuler librement.

puce

Tête thermostatique programmable, elle permet, pour les pièces à occupation intermittente (chambre d'amis), de réduire la température d'environ 3°C par rapport au réglage initial. Cette tête fonctionne avec une petite résistance incorporée qui chauffe l'élément sensible, ce qui a pour effet de le faire dilater et donc de réduire le débit d'eau dans le radiateur.

Coupe d'une tête et corps thermostatique Danfoss :


1 Elément thermostatique à soufflet contenant un gaz thermosensible (d'autres ont un palpeur à cire)
2 Pas de vis de réglage de la température
3 Ressort de compensation
4 Axe de poussée de la tête thermostatique
5 Presse-étoupe
6 Ressort de rappel du clapet
7 Clapet
8 Corps du robinet
9 Sens du fluide
10 Indique le point de désolidarisation de l'axe du presse étoupe et celui du clapet. Se qui empêche (malheureusement) de pouvoir décoller le clapet quand il est coller au siège.
 

puce Le thermostat d'ambiance.
Le thermostat d'ambiance influe sur le brûleur et/ou le circulateur, il dispose d'une sonde mécanique ou électronique sensible à la chaleur. Il doit être posé à 1,5 m du sol, ne doit pas être soumis aux rayons solaires, ne doit pas être dans le flux de convection d'un radiateur et ne doit pas non plus être exposé à des courants d'air, tout ceci afin de ne pas fausser son bon fonctionnement. Il est en général installé dans la pièce la plus froide mais on peut aussi l'installer dans une pièce à vivre comme le salon ou la salle à manger. Là où se trouve le thermostat d'ambiance, des robinets thermostatiques ne devront pas y être installés ou alors, toujours les ouvrir en grand. On trouve plusieurs types de thermostat d'ambiance :

 
puce Le thermostat d'ambiance simple qui comporte 1 seul bouton gradué de 5°C à 30°C par lequel on ajuste la température souhaitée mais qui n'est pas le meilleur choix pour faire de réelles économies et avoir un confort correct.
 
puce Le thermostat d'ambiance à horloge est équipé, comme son nom l'indique, d'une horloge analogique ou électronique, journalière ou hebdomadaire. Pour abaisser la température ambiante pendant les heures d'absence ou la nuit. La température réduite est en général de 16°C à 18°C contre 19°C à 21°C pour la température normale. Mis à part les boutons servant à régler les plages horaire ce thermostat compte aussi 2 boutons pour le réglage de la température réduite et normale. Quand il n'en compte qu'un, il sert à régler la température normale, à ce moment là, la température réduite l'est de 3°C à 4°C par rapport à la normale.
 
puce Il existe des thermostats d'ambiance à liaison radio, qui sont très utiles si l'appartement est totalement fini et que l'on souhaite installer un thermostat. Ce type de thermostat est composé de 2 boîtiers. L'un est le thermostat d'ambiance proprement dit (fonctionnement à piles) et l'autre est le boîtier de réception qui se pose à proximité de la chaudière.
 
puce La régulation électronique.

  La régulation marche en fonction de la température extérieure par l'intermédiaire d'une sonde qui doit être posée en général à environ 2 m du sol et sur la façade Nord ou Nord-est, elle ne doit pas se trouver à l'abri de quoi que se soit (avancée de toit, sous balcon, intérieur de fenêtre, etc...). La régulation est tout à fait compatible avec les robinets thermostatiques et elle peut avoir une sonde d'ambiance de correction généralement incorporée dans une commande à distance qui bien évidemment est propre à la régulation. Il y a une multitude de possibilités de montage, voyons les trois principales.
 
puce La régulation sans vanne mélangeuse qui agit seulement sur le brûleur et le circulateur mais qui a l'inconvénient de n'avoir pas une eau de départ chauffage à température régulière et ceci est dû au différentiel du brûleur cet à dire la différence entre la température à laquelle il s'arrête et celle à laquelle il redémarre (5°C à 8°C).
 
puce La régulation avec vanne mélangeuse 3 ou 4 voies (voir la page "Les accessoires" pour plus de précisions sur les vannes mélangeuses) est plus précise pour la température de l'eau du départ chauffage car elle mélange à l'eau du départ chaudière, qui est en général 8°C plus chaude que la demande, une partie de l'eau du retour chauffage et ceci est géré à l'aide d'une sonde située sur la conduite du départ chauffage.
 
puce La régulation avec un circuit sans vanne mélangeuse et un circuit avec vanne mélangeuse. Ce système est souvent employé quand il y a un mixage des émetteurs comme par exemple un plancher chauffant au rez-de-chaussée (circuit avec vanne mélangeuse) et des radiateurs à l'étage (circuit sans vanne mélangeuse). Les radiateurs ont besoin d'une température supérieure au plancher chauffant donc la courbe de chaudière sera réglée pour le circuit radiateur et le plancher chauffant aura sa propre courbe, un exemple, pour une température extérieure de 0 °C la température du départ du circuit radiateurs sera d'environ 50 °C à 55 °C alors que la température du départ du circuit plancher chauffant sera elle d'environ 32 °C à 35 °C. Ce principe peut aussi être utilisé si on souhaite avoir une ou plusieurs pièces à une température différente sans pour autant surdimensionner les radiateurs (salle de bain par exemple). Il est possible d'avoir des régulations à 2 circuits avec chacun une vanne mélangeuse.
 
puce La loi de régulation ou loi de correspondance.
Le coefficient d'émission (K) de la majorité des émetteurs est variable (voir explications sur la page "Les radiateurs"). Si on adopte une loi de régulation linéaire, on sera confronté à une insuffisance de chauffage quasi permanente qui sera accentuée en inter-saison (hormis pour les planchers chauffants). Les régulations anciennes ont une loi linéaire ce qui n'est pas sans poser problème car pour compenser ceci, on utilise une loi linéaire majorante séquente à la loi réelle mais qui entraîne de fait une surchauffe durant l'inter-saison, voir le croquis ci-dessous :
Le trait rouge représente la loi linéaire, le trait vert, la loi réelle et le trait bleu la loi de correction majorante d'où il en découle la zone en jaune qui représente la surchauffe en inter-saison. Dans l'exemple, à partir d'une température extérieure de 8 °C.



Le coefficient d'émission des émetteurs est plus faible dans les basses températures et pour pouvoir compenser ce phénomène, il a fallu mettre au point des régulateurs pouvant définir une loi de régulation non linéaire afin de compenser la variation du coefficient K, ce qui est fait grâce à l'informatique. Le calcul de cette loi réelle est malgré tout assez complexe. Pour obtenir la température de départ en fonction de la température extérieure il est nécessaire de connaître certaines valeurs et il est possible d'utiliser les formules suivantes qui sont, il est vrai, assez peu maniables du fait des relations implicites :
Td = Ti + (H / (K x S)(1/n))(1/n) x ((Ti - Te)(1/n)) + (Td - Tr) / 2
Tr = Td x EXP(-K / (Débit x 1,163) x S) + Ti x (1 - EXP(-K / (Débit x 1,163) x S))
où :
H est le coefficient de déperdition thermiques (par transmission et renouvellement d'air) du logement, en W/K
K est le coefficient d'émission surfacique nominal de l'émetteur, en W/(m².K)
S est la surface de l'émetteur, en m²
EXP est la fonction inverse de Ln (ex ou e^ sur les calculatrices)

Prenons un exemple, un logement de 110 m² ayant un coefficient H de 188 W/K où la température ambiante désirée est de 20 °C et la température extérieure de base de -15 °C. L'émetteur est un plancher chauffant de 100 m² (les 10 m² manquant étant les emprises). Le coefficient K moyen du logement est de 5,98 W/(m².K). La chute définie durant le dimensionnement est de 8 °C, n = 1 :
A l'aide du logiciel de calcul Excel (cocher la case "Itération" -> menu "Outils", "Options..." onglet "Calcul"). Pour Td et Tr on obtient les valeurs suivantes :
Td = 20 + (188 / (5,98 x 100)(1/1))(1/1) x (20 - -15)(1/1) + (34,84 - 27,17) / 2 = 34,84 °C
Tr = 34,84 x EXP(-5,98 / (702,22 x 1,163) x 100) + 20 x (1 - EXP(-5,98 / (702,22 x 1,163) x 100)) = 27,17 °C
Le résultat est représenté graphiquement par la figure ci-dessous :



Comme il s'agit d'un plancher chauffant, la loi de régulation (ou de correspondance) est linéaire.

Maintenant, prenons un exemple avec un coefficient K nominal (défini durant les essais avec un DeltaT nominal de 50 °C) de KN = 4,07 W/(m².K) avec une chute de température de 10 °C (celle normalisée utilisée durant les essais), la surface totale d'échange thermique (qui est assez difficile à définir !) est de 30 m², le coefficient n moyen des émetteurs est égal à 1,3, les autres valeurs restant inchangées, on obtient pour Td et Tr :
Td = 20 + (188 / (4,07 x 30)(1/1,3))(1/1,3) x (20 - -15)(1/1,3) + (75,05 - 65,73) / 2 = 75,05 °C
Tr = 75,05 x EXP(-4,07 / (702,22 x 1,163) x 30) + 20 x (1 - EXP(-4,07 / (702,22 x 1,163) x 30)) = 65,73 °C
Le résultat est représenté graphiquement par la figure ci-dessous :



Ici la loi de correspondance est non linéaire afin de prendre en compte la variation du coefficient K.

La chute de température dans les émetteurs a une incidence sur la courbe de chauffe mais pour simplifier les formules et dans ce cas éviter le recours aux itérations, on peut s'affranchir de la température de retour et dans ce cas, la formule devient :
Td = Ti + (H / (K x S)(1/n))(1/n) x ((Ti - Te)(1/n))
Avec le dernier exemple, la température de départ est alors de :
Td = 20 + (188 / (4,07 x 30)(1/1,3))(1/1,3) x ((20 - -15)(1/1,3)) = 70,39 °C
Avec cette formule on considère que le débit est infini (la chute étant nulle) et dans ce cas, le résultat est égal à la moyenne de Td et Tr :
Td = (75,05 + 65,73) / 2 = 70,39 °C

Les formules présentées ci-dessus ne servent qu' à expliquer ce qu'est une courbe de chauffe et comment on peut la calculer mais elles ne sont pas d'une grande utilité pour savoir quelle courbe adopter. Pour définir la courbe à utiliser, il est nécessaire de se munir de l'abaque du fabricant de la régulation puis de prendre la température de départ qui a servit au dimensionnement des émetteurs, ensuite, chercher cette température sur l'axe des ordonnées (règle verticale à gauche) et la température extérieure de base qui à servit au calcul des déperditions thermiques, puis la chercher sur l'axe des abscisses (règle horizontale en bas) il suffit alors de définir le point d'intersection et de voir sur quelle courbe ou à proximité de quelle courbe il se situe.

Comment adapter la régulation au logement.
Entre les différents éléments composant une installation économique, confortable et performante, la régulation en est la pièce maîtresse. Seulement, il ne suffit pas d’en avoir une sur la chaudière (ou ailleurs) pour que les coûts d’exploitations soient aussitôt réduits. Il faut que celle-ci soit adaptée au mieux des besoins.
Quelques précisions :
- 1 Il faut savoir que plus bas sera la température moyenne du fluide, meilleur sera le rendement de l’installation et donc plus bas seront les coûts d’exploitations. C’est pour cette raison qu’une installation avec plancher chauffant est plus performante qu’une installation avec radiateurs. Bien évidement, avec une température moyenne du fluide de 35 °C contre 40 ou 45 °C pour le plancher chauffant, l’installation est encore plus performante. De même pour une installation avec radiateurs, si ces derniers sont surdimensionnés, la température moyenne du fluide sera plus basse et le rendement plus élevé. C’est donc pour cette raison qu'il est conseillé de dimensionner plus fortement les radiateurs. Pour ceci, il y a plusieurs façons de faire :
a) augmenter de 20% les déperditions trouvées.
b) choisir un DeltaT (différence entre la température moyenne du fluide et celle de la pièce) plus bas que 50 °C (70 – 20 °C qui est actuellement le DeltaT normalisé) ce qui entraînera des émissions moindres pour les radiateurs et obligera l’augmentation de leurs dimensions. Pour plus de précisions, voir procédé de calcul à la page "Les radiateurs" mais voici tout de même un petit exemple : déperditions nécessaires de la pièce, 1490 Watts, puissance du radiateur choisi annoncée par le fabricant, 1500 Watts pour un DeltaT de ((75 - 65) / 2) - 20 = 50 °C et une température moyenne du fluide de, (75 - 65) / 2 = 70 °C. En prenant un DeltaT de 40 °C (ce qui donne une température moyenne du fluide de 60 °C), la puissance du radiateur ne sera plus que de P = 1500 x ((40 / 50)1,287) = 1125 W. Donc, pour couvrir les déperditions de 1490 W avec un DeltaT de 40 °C, un radiateur d'une puissance fabricant de 1490 x ((50 / 40)1,287) =  1985 W sera nécessaire (prendre la puissance immédiatement supérieure).
c) voir les puissances fournies par les radiateurs choisis en fonction de différents DeltaT, dans ce cas-ci, c’est le fabricant qui les donne.
- 2 Il faut savoir aussi que ce n’est pas parce qu’un robinet, thermostatique ou pas, est ouvert en grand qu’il y a gaspillage, bien au contraire, si il est en partie fermé, cela veut dire que la température du fluide est trop élevée et plus la température du fluide est élevée, plus le DeltaT entre elle et l’environnement est grand ce qui entraîne de plus grandes déperditions donc plus de pertes. Une chaudière a plus de déperditions avec une eau à 60 °C qu’avec une eau à 45 °C. De même pour les conduites.
- 3 Pour faire des économies, adapter les plages d’abaissement (températures réduites pendant les absences ou la nuit) au mieux des besoins est aussi une très bonne solution car la régulation abaisse la température du fluide pendant ces périodes ce qui réduit le DeltaT intérieur/extérieur.
- 4 Il faut savoir que tous les bâtiments ont une inertie plus ou moins grande selon leur type de construction et donc les réglages effectués mettront un certain temps avant d’être ressentis. Une attente de 24 à 48 heures sera nécessaire pour les apprécier. Les différents réglages vont se faire sur plusieurs jours et pour atteindre un réglage optimal et ceci quelle que soit la saison (Automne, Hiver, Printemps), une saison de chauffe et même deux seront probablement nécessaires. Avec une régulation parfaitement adaptée au logement, aucune intervention devrait être nécessaire si ce n’est pour des raisons spéciales comme les réceptions, les périodes d’absences prolongées, etc...
- 5 Selon notre état de santé, fatigue, état grippal ou autre, on ne perçois pas la température environnante de la même façon, c’est donc pour cette raison qu’il est nécessaire de se munir de plusieurs thermomètres lors des différents réglages de la régulation pour la mesure de la température des différentes pièces et ceci afin d’éviter des réglages erronés.
- 6 La courbe de régulation devra être choisie en fonction des températures les plus basses donc en pleine saison hivernale et c’est la parallèle de courbe qui corrigera les températures du fluide de départ ou de chaudière pour les basses saisons (Automne et Printemps).
 
puce Réglage de la courbe de chauffe.
Qu’est ce que la courbe de chauffe ? La courbe de chauffe est une courbe sur un abaque, où le point de départ est la température commune de 20 °C pour le fluide, l'intérieur et l’extérieur, qui définie la température du fluide caloporteur de départ, si l’installation comporte une vanne mélangeuse, ou de chaudière, en fonction de la température extérieure (voir explications plus haut). C'est à dire que si la température extérieure descend, la température de départ ou de chaudière va augmenter en suivant la courbe de régulation définie et se positionner sur la température en regard de celle mesurée à l’extérieur et vice versa. Exemple : à l'aide du croquis ci dessous, pour une température extérieure de -10°C avec une courbe de 1,2 la température de départ ou de chaudière sera environ de 58°C.



A Plage pour les planchers chauffants.
B Plage pour les chauffages basse température.
C Plage pour les chauffages nécessitant une température élevée.
D Plage pour les chauffages avec radiateurs surdimensionnés.

Comme indiqué plus haut, le réglage définitif de la courbe de chauffe et sa parallèle se fera sur une saison complète. Afin de trouver la courbe la mieux adaptée, il est nécessaire de savoir quelles sont les températures de départ chauffage qui permettent le confort et ceci en toutes saisons.

Voici une méthode parmi d'autres.
Au préalable, installer le plus de thermomètres possible dans les différentes pièces (le ressenti de la température étant subjectif), se munir du graphique des courbes de chauffe afin de repérer les coordonnées.
Prenons un exemple :
En admettant que la première mise en route de l'installation se fasse en début de saison de chauffe (octobre), définir une courbe qui puisse correspondre le plus possible à l'installation en fonction du type d'émetteurs, pour l'exemple, une courbe de 1,2. Après 2 à 4 jours faire la première correction et repérer la pièce la plus défavorisée, c'est par rapport à elle que sera réglée la régulation, quelle que soit la saison, cette pièce aura son robinet toujours ouvert en grand. Si possible laisser les robinets (thermostatiques ou manuels) ouverts en grand afin d'approcher la température de confort avec la régulation.
Chaque modification devra permettre la prise en compte de l'inertie du logement, attendre environ 48 h avant la modification suivante.
A chaque température extérieure correspond une température de départ nécessaire :
 
Températures extérieures Températures Départ
15 35
10 42
5 47
0 53
-5 54
-10 59
-15 62

La température extérieure à utiliser est la température extérieure moyenne sur la journée afin de prendre en compte l'inertie du logement.
La température extérieure est de 15 °C, la température de départ nécessaire est de 35 °C, pour cela, choisir la courbe 2,0.
La température extérieure est maintenant de 10 °C, la température de départ nécessaire est de 42 °C, la courbe de 2,0 n'est plus adaptée (risque de surchauffe), choisir alors la courbe 1,6.
La saison avance et la température extérieure est de 5 °C, la température de départ nécessaire est maintenant de 47 °C, c'est la courbe de 1,4 qui convient le mieux.
On approche des températures négatives, 0 °C à l'extérieur, la température de départ est alors de 51 °C, la courbe de 1,4 est malgré tout la mieux adaptée, la température de départ sera alors de 53 °C. La légère surchauffe sera momentanément compensée par les robinets thermostatiques.
La température extérieure est maintenant négative, -5 °C, la température de départ nécessaire est de 54 °C, ici, c'est la courbe de base qui correspond le mieux, 1,2. La petite sous chauffe éventuelle sera compensée durant les réglages fin de la parallèle.
Les températures extérieures continues de descendre, la courbe 1,2 reste inchangée.
Maintenant, nous allons vers le printemps, et les températures extérieures vont remonter. Ayant pris soins de repérer sur le graphique des courbes de chauffe les températures de départ nécessaires par rapport aux températures extérieures, on peut tracer une courbe de tendance. Ceci fait, on s'aperçoit que la courbe qui correspond le mieux (la plus parallèle) est la courbe 1,0 mais elle est trop basse pour les températures de départ nécessaires. C'est ici qu'entre en jeu la parallèle de courbe. Sur la régulation, on va régler la courbe 1,0 et on définie une parallèle à cette de courbe de 7 °C.
La régulation est maintenant adaptée au logement, il ne reste plus qu'à apporter quelques réglages fins (jouer de plus ou moins 1 °C sur la parallèle, régler les robinets thermostatiques) sur la seconde partie de la saison de chauffe et durant la saison suivante.

Graphique de l'exemple :



Ceci est aussi valable pour le cas où les températures de départ nécessaires durant l'inter saison seraient inférieures à la courbe de base, la courbe qui correspondra le mieux à la courbe de tendance sera une courbe supérieure mais les températures de départ seront trop importantes pour les besoins d'où la parallèle négative.