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La chaudière murale.
La chaudière murale est l'appareil idéal pour le chauffage individuel
dans un appartement car elle est d'encombrement réduit, environ 0,55 m de
large 0,90 m de haut et 0,45 m de profondeur selon les modèles. Elle peut aussi
être installée dans une maison individuelle car sa puissance peut aller
jusqu'à 30 KW ce qui permet de chauffer un logement bien isolé d'environ
150 à 170 m². Elle a l'avantage d'être bien moins chère qu'une
chaudière au sol. Elle est relativement esthétique et les nouveaux
modèles quasiment aussi sophistiqués que les chaudières au sol. Elle a la
possibilité d'être pilotée par une régulation en fonction de la
température extérieure avec ou non l'emploi d'une vanne à 3 voies motorisée, par un thermostat d'ambiance ou tout simplement,
fonctionner avec seulement des robinets thermostatiques avec réglage sur
l'aquastat. Elle peut être
installée dans le placard d'une cuisine ou salle de bain aménagée à
condition qu'il n'aie ni fond bas ni fond haut de façon à permettre une
bonne circulation de l'air. Un inconvénient malgré tout, avec une production d'eau chaude à serpentin incorporé
la chaudière aura du mal à assurer un débit d'eau à température constante ce qui
est assez gênant quand on se trouve sous la douche et qu'une autre personne
soutire de l'eau chaude à un autre poste. La solution à ce
problème est, moyennant quelques Euros de plus, de coupler à la chaudière
un ballon d'accumulation ce qui assure une production en continue et à
température constante. D'une contenance moyenne d'environ 80 litres il
assure un débit à 40°C de 400 à 600 litres/heure selon la puissance de
la chaudière et de la T° de l'eau froide. La température de
stockage doit être de 50°C minimum de façon à éviter la légionellose et
de 65°C maximum pour éviter un entartrage important et par sécurité. Cette
chaudière existe en 2 versions courantes : la version atmosphérique donc à tirage
naturel appelée "appareil à circuit non étanche" et la
version ventouse équipée d'une turbine motorisée pour l'extraction des
gaz brûlés et l'aspiration de l'air frais pour la combustion, appelée
"appareil à circuit étanche". Cette chaudière peut aussi être à
condensation et donc avec un fort rendement pouvant aller de 15 à 25% de plus
qu'une chaudière traditionnelle.
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Version atmosphérique.
La chaudière à tirage naturel doit être raccordée à un conduit
d'évacuation (cheminée) en bon état et nettoyé tous les ans. Il doit
être de section suffisante, au moins égale au Ø de sortie de la chaudière. Au cas ou plusieurs chaudières seraient raccordées sur un
même conduit (se renseigner auprès des voisins ou du syndic) demander conseil
au fournisseur pour savoir si la section est
suffisante à l'ajout de la chaudière. Ne pas l'installer sans la
certitude que les gaz brûlés seront bien évacués, car ils pourraient refouler et la
sonde anti-débordement mettrait la chaudière en sécurité et le
problème ne pourrait être
résolu que par la création d'un nouveau conduit, la pose d'une version
à ventouse ou d'un autre type de chaudière (électrique). Il n'est pas
possible
ici de proposer des tableaux de dimensionnement car il en faudrait plusieurs pour représenter tout
les cas de figure et certains de grande taille. Voici deux exemples :
-1 Pour une
chaudière d'une puissance de 28 kW avec un coude 90° raccordée sur un
conduit d'évacuation d'une hauteur supérieure à 4 m sans dévoiement
le diamètre intérieur minimum de celui-ci devra être de 139 mm.
-2 Pour 5
chaudières d'une puissance de 28 kW chacune (une par étage) avec un
coude 90° raccordée sur un conduit d'évacuation d'une auteur
supérieure à 15 m sans dévoiement le diamètre intérieur de celui-ci devra
être de 250 mm.
La chaudière doit se trouver le plus près possible du conduit
d'évacuation car il n'est pas possible de mettre plus de 2 coudes 90° ou 4
de 45°, le conduit de sortie de la chaudière en partie horizontale ne
doit pas excéder 5 m si il est muni d'une pièce pour la récupération
des condensats, sinon de 3 m. Prendre en compte le fait qu'un coude 90°
représente 1 m de perte de charge et un coude 45° 0,5 m de perte de
charge donc, avec 2 coudes 90° il ne sera pas possible
de mettre plus de 3 m de conduits dans le cas ou il y a une pièce
pour la récupération des condensats et 1m dans le cas où il n'y en a
pas. Le conduit de raccordement doit avoir une pente montante vers le
conduit d'évacuation de 3% si sa longueur dépasse 1 m. Le conduit de
sortie de la chaudière ne doit pas traverser une pièce autre que celle
où est installée celle-ci, il ne doit pas non plus pénétrer en
saillie intérieure plus de 2 cm. Le conduit de sortie doit être
facilement démontable pour permettre l'entretient et la dépose de la
chaudière, il doit être en tuyau aluminium, acier inoxydable ou en
acier émaillé sur les deux faces (intérieure et extérieure). Le tuyau en
acier ou acier galvanisé est totalement interdit. Pour la
hauteur de la chaudière il n'y a pas de règles, elle est surtout
imposée par la hauteur du plafond et l'orifice de raccordement du
conduit d'évacuation.
Une amenée d'air frais est obligatoire, elle peut être directe c'est
à dire par un percement dans une paroi de la pièce donnant sur
l'extérieur ou indirecte, l'air frais est alors prélevé dans un local
contigu, qui lui, est pourvu d'un percement donnant directement sur l'extérieur. La
section d'amenée d'air est fonction de la puissance de la chaudière et doit être de
:
P <= 25 KW, S = 50 cm²
25 KW < P <= 35 KW, S = 70 cm²
35 KW < P <= 50 KW, S = 100 cm²
50 KW < P <= 70 KW, S = 150 cm²
P = puissance de la chaudière en kW
S = surface nette de l'orifice (déduire
la surface des ailette pare pluie et moustiquaire). Il est possible
d'avoir plusieurs orifices à condition que la somme de leurs surface nette soit
égale à la surface prescrite pour un orifice. Comme la chaudière est raccordée à un conduit
d'évacuation, il n'y a pas de hauteur prescrite.
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Version ventouse.
La chaudière à ventouse peut-être installée n'importe où, mais
attention à la longueur maximale du double conduit et du nombre de
coudes maxi, se renseigner auprès du fournisseur car cela
dépend du type de la chaudière. Pour la mise en place du conduit
concentrique (conduit coaxial), faire le percement avant la pose de la
chaudière afin de ne pas faire tomber de gravas à l'intérieur de
celle-ci, alors, accrocher la chaudière, tracer l'axe du
percement et retirer la chaudière. Faire attention pour le percement en
façade d'avoir le droit vis à vis des autres copropriétaires et du
syndic. Le conduit doit avoir une pente vers l'extérieur de 1 à 2%
pour éviter que les condensats ne pénètrent dans la chaudière, ce
qui, à la longue, risquerait de l'endommager.
Attention, pour une chaudière à condensation, la pente doit être non pas vers
l'extérieur mais vers l'intérieur afin d'éviter la gène des condensats à
l'extérieur, plaque de glace, humidité permanente au pied du mur, etc... Le
corps de chauffe étant prévu à cet effet, il n'y a aucun risque d'endommagement
de la chaudière.
L'axe du conduit ne doit
pas être en façade à moins de 0,40 m du nu extérieur d'une ouverture
(fenêtre, vasistas, etc...) et à moins de 0,60 m du nu de tout orifices
d'entrée d'air de ventilation. Si le double conduit débouche sur la
voie publique et à moins de 1,80 m du sol de celle-ci, un déflecteur
déviant parallèlement à la façade les produits de combustion devra
être installé (voir avec le fournisseur).
Pour les ventouses à sortie verticale (appartement sous toiture) une
pièce servant à la collecte des condensats est nécessaire (à part
chaudière à condensation) et existe
mais n'est pas systématiquement livrée avec la chaudière, veiller à la commander car si le double conduit dépasse 1 m de long il y a
de forte chances pour qu'il condense par grand froid. Pour cette
chaudière une amenée d'air n'est pas nécessaire. Le conduit à
installer ne peut être que celui livré avec la chaudière et seulement
celui-ci, les coudes et rallonges à utiliser ne peuvent être que ceux
prescrits par le constructeur. Faire bien attention à la mise en place
des joints, si les conduits sont à emboîtement il est conseillé de
mettre un peu de graisse silicone sur les joints de façon à éviter un
enroulement ou un cisaillement de ceux-ci.
Schémas de principe. |
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