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Conduite de
gaz.
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Nature des conduites.
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Tubes en acier.
Les tubes en acier doivent répondre aux spécifications ATG B.521 1 (les
spécifications ATG sont éditées par la Société du Journal des Usines à Gaz,
62, rue de Courcelles, 75008 Paris.)
Les tubes pour canalisations enterrées doivent être protégés extérieurement
par un revêtement conforme aux normes françaises. |
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Tube en cuivre.
Les tubes en cuivre doivent répondre aux spécifications ATG B.524 1
Les tubes destinés aux canalisations enterrées peuvent être protégés
extérieurement par un revêtement fonction de la nature du terrain traversé.
Cette protection peut être imposée par les documents particuliers du marché.
Elle dépend de l'agressivité du terrain ou de l'intégration des tubes dans un
ensemble protégé cathodiquement. |
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Tube en polyéthylène.
Les tubes en polyéthylène doivent être conformes à la norme NF T 54-065
Plastiques - Tubes en polyéthylène pour réseaux de distribution de
combustibles gazeux - Spécifications et méthodes d'essais. Ces spécifications
prévoient que le stockage des tubes doit se faire à l'abri du soleil, des
intempéries et des fortes températures. La présentation du certificat
d'admission à la marque NF-PF, afférente aux tubes en polyéthylène pour la
distribution de combustibles gazeux, donne preuve de la conformité à cette
norme. |
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Emploi.
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Tubes en acier.
Les tubes en acier sont utilisés pour les tuyauteries enterrées, en élévation
ou incorporées. |
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Tubes cuivre.
Les tubes en cuivre sont utilisés pour les tuyauteries enterrées, en élévation
ou incorporées, à l'exception des tiges-cuisine. |
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Tube en polyéthylène.
L'emploi des tubes en polyéthylène est limité à la réalisation des parties de
l'installation enterrée extérieure aux bâtiments, dans lesquelles la pression
ne dépasse pas 4 bars. Elles doivent être commuées en canalisations
métalliques 1 m environ avant le point de pénétration dans le bâtiment, sauf
dans le cas particulier de raccordement du tube dans un coffret fixé ou
encastré sur une paroi extérieure du bâtiment. Dans ce cas, la remontée doit
être protégée mécaniquement par un fourreau.
Pour l'application du présent article, seules sont considérées comme
extérieures à un bâtiment les canalisations dont la projection horizontale est
extérieure à la projection horizontale du bâtiment, balcons et corniches
exclus. Il en résulte que le passage d'un tube en polyéthylène en vide
sanitaire, même sous fourreau, n'est pas autorisé.
Toutefois, il est possible de traverser un bâtiment en empruntant un passage
de celui-ci, à condition que ce passage reste ouvert en permanence sur
l'extérieur, que la canalisation soit enterrée à une profondeur minimale de
0,70 m ou protégée mécaniquement et qu'elle soit continue et sans raccord
Le coffret visé dans cet article peut être une niche, un abri de compteur, un
coffret spécifique. Il peut contenir un organe de coupure, un
détenteur-régulateur, un compteur, etc., associés ou non.
En outre, la pose d'un grillage avertisseur et un repérage de la canalisation
sont obligatoires.
Les ouvrages doivent être conçus et réalisés de façon à ne pas être soumis à
l'influence continue d'une température supérieure à 30 ° C. Par ailleurs, ces
ouvrages ne doivent pas être soumis à une température inférieure à - 20 °C. |
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Façonnage.
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Tubes acier et cuivre.
Les tubes en acier et les tubes en cuivre peuvent être façonnés par cintrage à
froid sur machine à cintrer. Le cintrage des tubes galvanisés doit être
effectué mécaniquement et uniquement à froid. |
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Tube polyéthylène.
Le rayon de courbure d'un tube en polyéthylène est normalement supérieur ou
égal à 30 fois son diamètre extérieur. Toutefois, dans le cas d'une remontée
en coffret, il peut être de 12 fois son diamètre extérieur, le fourreau
utilisé ayant été formé préalablement à cet effet.
Remontées en coffret : il est préférable d'utiliser les fourreaux PVC
préformés du commerce.
Il est interdit de travailler les tubes en polyéthylène à la chaleur (flamme,
air ou eau chaude, etc.).
En outre, toutes précautions doivent être prises pour que le tube ne subisse
pas de détérioration du fait de la chaleur lors de sa mise en oeuvre ou de
celle d'autres matériels. |
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Enfouissement.
Les tuyauteries doivent être assises sur un fond de fouille stable,
épierré, solide et dépourvu de points durs.
Ces précautions sont destinées à éviter le poinçonnage de la canalisation.
Les tuyauteries enterrées, sous fourreau ou non, peuvent être signalées par le
dispositif avertisseur placé à environ 0,20 m au-dessus.
Utiliser un grillage de couleur jaune.
Le revêtement de protection supprimé lors du façonnage ou de l'assemblage des
tubes doit être reconstitué.
Il est rappelé que les tuyauteries en acier enterrées sont obligatoirement
munies d'un revêtement protecteur. Le revêtement supprimé est reconstitué, par
exemple, par bandes adhésives ou liant hydrocarboné.
Le remblayage de la fouille doit être exécuté en éléments fins et homogènes
(terre épierrée, sable), jusqu'à 0,20 m au-dessus de la tuyauterie. Au-delà,
le remblayage est effectué par couches successives et damées.
L'emploi du sable de mer ou du mâchefer est interdit.
Pour les tuyauteries de branchement en acier ou en cuivre, à très faible
profondeur, le remblayage peut être réalisé de façon différente (béton,
tarmacadam, etc.). La signalisation est alors inutile. Les documents
particuliers du marché précisent les conditions de réalisation du remblayage.
Lorsqu'une conduite pénètre du sol extérieur dans un immeuble à travers un mur
enterré, l'espace annulaire entre le mur et le tuyau doit être rendu étanche.
Une tuyauterie émergeant du sol doit être protégée par un dispositif tel que
fourreau, demi-coquille (contre un mur) pénétrant d'au moins 0,20 m dans le
sol. La hauteur de la protection au-dessus du sol doit être au minimum de
0,05 m pour une tuyauterie intérieure à un immeuble et de 2 m dans le cas
d'une conduite extérieure. Le dispositif de protection situé contre un mur
doit être fixé à celui-ci, lorsqu'il dépasse le sol de plus de 0,20 m.
L'extrémité supérieure de l'espace annulaire entre la tuyauterie de gaz et le
dispositif de protection doit être bouchée par un matériau inerte.
Il convient, en effet, d'empêcher l'introduction de poussières, débris et
ruissellements entre la tuyauterie et sa protection. |
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Passage en élévation.
Il est interdit d'emprunter et/ou de traverser :
- les cuves et réservoirs destinés au stockage de combustible liquide.
- les chaufferies (sauf pour les canalisations nécessaires au fonctionnement
propre de la chaufferie).
Remarque : Les sous-stations
de chauffage ne sont pas visées par la présente interdiction.
- les conduits de ventilation et/ou d'évacuation des produits de la combustion
- les tubes de chute de courrier et d'ordures ménagères
- les cages et gaines d'ascenseurs ou de monte-charge
- les machineries d'ascenseurs ou de monte-charge et les locaux de
transformateurs.
Il est interdit d'emprunter les vides entre les parois (murs ou cloisons).
Le passage en vide sanitaire est admis dans les conditions du tableau ci-après
suivant que le vide sanitaire est accessible ou non, ventilé ou non et suivant
la nature de la tuyauterie. Les accessoires éventuels sont placés aussi près
que possible de l'accès.
Vide sanitaire |
Accessible |
non Accessible |
Ventilé |
non Ventilé |
Ventilé |
non Ventilé |
Acier ou cuivre |
pas de limitation |
pas de raccords mécaniques |
Long. <= 2m : sans fourreau.
Long. > 2m sous fourreau |
sous fourreau |
Un vide sanitaire est considéré comme accessible s'il a une hauteur
supérieure à 0,60 m et une trappe d'accès. L'accessibilité peut se limiter a
passage de même hauteur (0,60 m) sur le parcours de la tuyauterie ainsi
qu'entre ce parcours et la trappe d'accès.
Le nombre des raccords mécaniques, s'ils sont admis, ou des soudures doit être
réduit au minimum compatible, soit avec les longueurs commerciales des tubes,
soit avec les changements de direction. Les détenteurs ne doivent pas être
placés en vide sanitaire.
Les fourreaux doivent être continus et étanches et déboucher à l'air libre aux
2 extrémités.
Les tuyauteries ne doivent pas être au contact de toute autre canalisation y
compris les canalisations électriques.
Les tuyauteries sont établies à l'abri des chocs, ou des ruissellements de
liquide dans le cas des conduites intérieures.
La distance minimale entre une tuyauterie de gaz et toute autre canalisation
doit être de :
- 3 cm en parcours parallèle
- 1 cm en croisement.
Les tuyauteries de gaz ne doivent pas être au contact de conduits servant à
l'évacuation des fumées. Les distances minimales à respecter sont les mêmes
que ci-dessus. La distance en parcours parallèle peut être ramenée à 1 cm pour
les conduits en maçonnerie ou les conduits thermiquement isolés.
Une fixation doit être placée à proximité immédiate de tout dispositif
d'obturation, sauf dans le cas où celui-ci possède lui-même une fixation.
La fixation (collier) doit être revêtue d'une partie en caoutchouc ou
plastique afin d'éviter le contact avec la conduite.
Dans la traversée des planchers, les tuyauteries doivent être protégées par
des fourreaux non fendus réalisés en matériaux non corrodables par l'eau et
les produits de nettoyage domestique.
Ce point ne s'applique pas pour les traversées dans les trémies. Un fourreau
en PVC convient par exemple à cet usage.
Les fourreaux doivent être arasés au plafond et dépasser d'au moins 0,05 m les
faces supérieures des planchers ou paillasses traversés. L'extrémité
supérieure de l'espace annulaire compris entre le fourreau et la tuyauterie
doit être remplie par un matériau inerte.
Dans la traversée de mur ou de cloison, l'espace compris entre la tuyauterie
et la maçonnerie ne peut être calfeutré qu'après interposition d'une matière
neutre à l'égard du tube, comme à l'égard du plâtre ou du mortier de
calfeutrement.
Le long d'une paroi, l'espace compris entre cette paroi et la tuyauterie ne
doit pas être calfeutré.
Le diamètre intérieur d'un fourreau doit être tel qu'il permette le passage de
la tuyauterie sans détérioration de celle-ci ou de son revêtement éventuel.
Les extrémités des fourreaux métalliques doivent être ébarbées.
Les conduites en acier en élévation doivent être protégées extérieurement
contre la corrosion par un revêtement ou une peinture anti-corrosion.
Les bandes adhésives ou bandes imprégnées conformes aux normes P 41-303 ou 304
conviennent pour une protection anti-corrosion.
Les tuyauteries en élévation placées sous protection cathodique ne doivent pas
comporter de support, élément de fixation ou accessoire, susceptible de les
mettre à la terre. Elles ne doivent pas être raccordées à un conducteur d'équipotentialité
ou à un conducteur de terre.
Des colliers spéciaux isolés et des socles en matière plastique de robinet ou
accessoire répondent à cette spécification.
Les canalisations après compteur ne doivent pas traverser les locaux privatifs
autres que les locaux dépendant de l'usager correspondant.
La traversée sous fourreau continu et permettant l'entretien depuis
l'extérieur du local traversé peut être admise.
La tuyauterie d'arrivée au compteur doit être posée de manière à permettre la
pose et la dépose du compteur sans détérioration de la tuyauterie, du compteur
et des parois.
Lorsque la conduite passe directement d'une gaine dans un des locaux à
desservir, le point de pénétration de la tuyauterie dans le local doit être
rendu étanche.
En chaufferie, les tuyaux véhiculant du gaz doivent être
exclusivement en acier ou en cuivre.
Pour les générateurs, les canalisations sont équipées, sur leurs tronçons
propres à chaque générateur, en amont et distinctement de la vanne de sécurité
de l'équipement de chauffe, d'un robinet de barrage manuel, d'accès facile.
comporte en aval un tronçon de tuyauterie rendue solidaire d'une partie fixe
de la chaufferie, telle que parois, sol, poteaux ou passerelles.
Les équipements de chauffe pourront être raccordés à la canalisation de
distribution de gaz par tuyaux flexibles à armature métallique étanche au gaz,
pouvant résister à une fois et demie la pression maximale de distribution.
Ils sont raccordés aux canalisations, qu'ils relient exclusivement par moyens
mécaniques fixes tels que raccords filetés ou brides. Ils devront se débattre
librement sur tout leur parcours. Leur longueur ne peut être supérieure à
2,00 m. (Art. 8-III de l'arrêté du 2 août 1977). |
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Assemblage.
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Tubes acier.
L'assemblage par soudage électrique ou oxyacéthylénique des tubes placés bout
à bout se fait sans emboîture.
L'assemblage des tubes par vissage entre eux ou avec des raccords (coudes, tés
ou manchons droits ou réduits) est interdit.
L'emploi des raccords mécaniques doit être limité au montage des accessoires,
au raccordement des appareils et aux cas où le soudage, le soudo-brasage ou le
brasage ne peuvent être correctement exécutés en place.
Remarque : Il est rappelé que l'arrêté du
2 août 1977 interdit l'emploi de raccord mécanique dans les locaux non
ventilés et dans les parcours encastrés. Cette interdiction ne vise pas le
raccordement d'un appareil à circuit de combustion étanche à sa tuyauterie
d'alimentation.
Toutefois, pour les tubes conformes aux normes NF 49-115, 145, les
assemblages vissées sont admis dans le cas de raccordement avec les robinets
et accessoires de tuyauterie à abouts taraudés ou filetés.
Il en est de même pour les tubes conformes aux normes NF 49-111, 112, 141,
142 à condition d'utiliser des raccords à souder ou à soudo-braser
intermédiaires. Dans ce cas, les filetages doivent être conformes à la norme
NF 03-004 ("pas gaz").
L'étanchéité doit être obtenue par contact métal sur métal. L'interposition de
filasse est interdite.
Les pâtes à joints ou les rubans d'étanchéité ne doivent être employés qu'en
faible épaisseur.
L'exécution des piquages sur les tubes visés par les normes NF 49-111, 112,
115, 141, 142 et 145 n'est autorisée que si le rapport :
diamètre de la tubulure/diamètre du tube
est : inférieur ou égal à 1 pour les tubes noirs
est : inférieur ou égal à 2/3 pour les tubes galvanisés.
Pour les tubes conformes à la norme NF 49-146, les piquages directs sont
interdits. Toutefois, des piquages avec renfort, réalisés en usine, pourront à
la demande du fabricant, faire l'objet d'une dérogation.
En outre, l'assemblage en place des tubes conformes à la norme NF 49-146
doit être réalisé par l'intermédiaire de raccords à braser ou à soudo-braser. |
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Tubes cuivre.
Les tubes en cuivre doivent être assemblés soit par brasage capillaire (fort
ou tendre) pour les tubes de diamètre extérieur inférieur ou égal à 54 mm,
soit par soudo-brasage pour les tubes de diamètre extérieur supérieur ou égal
à 42 mm et inférieur ou égal à 110 mm.
Seuls sont autorisés, suivant le diamètre du tube, le brasage capillaire ou le
soudo-brasage. L'utilisation de la brasure tendre (température de fusion du
métal d'apport inférieure à 450 °C) est interdite, sauf dans les conditions
prévues à l'article 7-3° de l'arrêté du 2 août 1977. Le tableau ci-après
récapitule les conditions d'utilisation de la brasure tendre.
Types de bâtiment |
Pression |
Après compteur |
Individuels |
P <= 400mmb |
autorisée |
Individuels |
P > 400mmb |
Interdite |
Collectifs |
P <= 50mmb |
Autorisée |
Collectifs |
P > 50mmb |
Interdite |
Les assemblages par brasage capillaire doivent être réalisés exclusivement
par raccords conformes à la spécification ATG B.524-2 ou, dans le cas
d'élément préfabriqués, par emboîture venue d'usine et répondant aux
prescriptions correspondantes de la spécification ATG B.600.
L'emploi des raccords mécaniques doit être limité au montage des accessoires
et robinets, au raccordement des appareils ou au cas où le brasage ou le
soudo-brasage ne peuvent être correctement exécutés en place.
Tout piquage direct d'un tube cuivre sur un autre est interdit, ces
assemblages doivent se faire exclusivement avec des tés du commerce conforme à
la norme NF E 29.591 |
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Tube polyéthylène.
Les tubes et pièces en polyéthylène doivent être assemblés par
raccords électrosoudables ou par raccords mécaniques conformes aux
normes NF T 54-066 et NF T 54-069.
Les dérivations doivent être réalisées par des raccords
électrosoudables ou des raccords mécaniques conformes aux
normes NF T 54-066 et NF T 54-079 Plastiques - Prises de branchement
en polyéthylène pour réseaux de distribution de combustibles
gazeux - Spécifications et méthodes d'essais.
L'emploi des raccords mécaniques doit être limité au montage des
accessoires et aux cas où la réalisation des assemblages
électrosoudables ne peut être correctement exécutée en place.
Raccordement métal-polyéthylène, les jonctions s'effectuent par
raccords métal-plastique. Les piquages directs sont interdits. |
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Raccords.
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Raccords indémontables.
Pour les tubes en acier, les raccords à souder, soudo-braser ou braser doivent
être conformes aux spécifications ATG B.521 1.
Pour les tubes en cuivre, les raccords à braser ou soudo-braser doivent être
conformes aux spécifications ATG B.524 1.
Pour les tubes en polyéthylène, les raccords à souder doivent être conformes
aux normes NF T 54-066 Plastiques - Raccords en polyéthylène à emboîtures
électrosoudables pour réseaux de distribution de combustibles
gazeux - Spécifications et méthodes d'essais et NF T 54-068
Plastiques - Raccords en polyéthylène à bouts mâles pour réseaux de
distribution de combustibles gazeux - Spécifications et méthodes d'essais.
La présentation du certificat d'admission à la marque NF afférente (si elle
existe) donne preuve de conformité de ces normes.
Les manchettes d'assemblage destinées à la jonction de deux tubes de natures
différentes doivent être fabriquées en usine. |
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Raccords mécaniques.
Les raccords-union (dits raccords 2 ou 3 pièces) doivent être à bout lisse ou
emboîture pour assemblage par soudage, brasage ou collage, selon la nature des
tubes à assembler.
Les raccords mixtes à braser, soudo-braser ou souder destinés à réunir deux
tuyauteries de métaux différents par un élément vissé entrent dans cette
catégorie.
Les raccords métal-plastique et plastique-plastique doivent être conformes à
la norme NF T 54-069 Raccords mécaniques pour réseaux en polyéthylène de
distribution de combustibles gazeux - Spécifications et méthodes d'essais.
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Tuyauterie
incorporée aux éléments de construction.
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Emplacement.
Les tuyauteries peuvent être enrobées, encastrées ou engravées dans
les murs, cloisons ou planchers sous les réserves suivantes :
Remarque : l'incorporation des conduites avant
compteur n'est en général pas autorisée par le distributeur (cf. art.
2.0).
Les tuyauteries ne doivent pas être en contact direct avec le métal de
l'ossature ou des armatures de murs, voiles ou planchers.
Elles ne doivent pas traverser de joint de dilatation, ni joint de
rupture des maçonneries.
Elles ne doivent pas passer dans les vides d'éléments creux (poteries
alvéolées, briques creuses, hourdis...) à moins que ces vides ne soient
comblés après mise en place des tuyauteries ou que la tuyauterie soit
placée sous fourreau étanche et continu débouchant librement à l'une au
moins des extrémités dans des volumes ventilés ou aérés.
Elles ne doivent pas être incorporées dans les parois de conduit de
fumée (brique, poterie, béton) y compris leur cloison de doublage.
Les saignées éventuelles (engravures) effectuées après construction ne
doivent pas affecter la solidité de l'ouvrage ou une des fonctions
suivantes : ventilation, étanchéité, isolation thermique ou phonique. En
particulier, tout sectionnement d'une armature est interdit.
Remarque : ceci conduit par exemple à interdire
les saignées horizontales dans les murs ou cloisons en brique creuse
d'épaisseur < 6 cm, en béton creux ou béton cellulaire d'épaisseur < 8
cm, en plâtre alvéolaire d'épaisseur á 10 cm. Sont également interdites
les saignées horizontales ou verticales dans les murs en béton banché
plein d'épaisseur <= 10 cm ou en béton banché caverneux de toute
épaisseur, dans les murs rideaux, dans les planchers en dalles pleines
béton ou les planchers nervurés, dans les poutres et poutrelles de
planchers à hourdis.
De même ceci conduit à interdire l'incorporation d'une tuyauterie dans
une paroi à vide d'air ventilé, s'il y a risque d'arrêter cette
ventilation.
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Incidents
de tracé.
1 Dans une paroi, le tracé doit être simple.
2 Les tuyauteries incorporées ne doivent comporter aucun
assemblage mécanique.
Les robinetteries et les accessoires comportant des raccords mécaniques
sont obligatoirement placés dans des coffrets encastrés visitables, en
communication avec l'atmosphère.
Remarque : les brides ou platines encastrées au
nu d'une paroi ne sont pas visées par cette prescription.
3 Les brasages et soudages ne peuvent être exécutés que s'ils
sont destinés aux jonctions obligées des tubes, aux piquages des
canalisations et à des assemblages provoqués par des changements de
direction.
Remarque : les jonctions obligées des tubes sont
dues, soit aux longueurs commerciales des tubes, soit à des opérations
de montage qui limitent la longueur des tubes employés.
4 Une tuyauterie de gaz incorporée ne doit être en contact avec
aucune autre tuyauterie ou canalisation électrique.
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Pose des
tuyauteries.
1 Les tuyauteries doivent être placées à une profondeur telle
que le matériau de recouvrement ait au moins 1 cm d'épaisseur.
2 L'enrobage ou le rebouchage doit être sans action chimique sur
la matière du tube.
En particulier, dans le béton, l'enrobage ou le rebouchage doit être
exécuté au mortier de ciment ; seul le raccord d'enduit est exécuté au
plâtre si l'enduit est en plâtre.
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Protection.
Les tubes en acier enrobés dans le béton sont incorporés sans
revêtement ni gainage. Un revêtement ou un gainage, étanche à
l'humidité, adhérant sur toute la surface du tube, est admis.
Si le rebouchage d'une saignée d'encastrement pour un tube en acier est
exécuté au plâtre, le tube doit être revêtu d'une matière inerte avant
pose.
Les tubes en cuivre, écrouis, recuits ou intermédiaires, enrobés dans le
béton armé, doivent être revêtus d'une matière inaltérable assurant une
protection électrique et chimique continue.
Remarque : les gainages continus en PVC ou en
élastomère ainsi que les bandes adhésives conviennent pour cette
protection.
Cette prescription s'applique aussi aux tubes en cuivre placés sous
fourreau en acier incorporés.
Toute tuyauterie de gaz incorporée dans un plancher doit comporter au
point d'émergence de la face supérieure du plancher, une protection
suivant le cas, contre l'humidité ou contre les chocs, sur une hauteur
de 5 cm au moins.
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Robinets/Organes de coupure.
Pour les gaz distribués par réseau, le robinet de commande est :
- soit conforme à l'une des normes :
- NF E 29-124 à l'exception du diamètre 15 mm
- NF E 29-127 à l'exception du diamètre 15 mm
- NF E 29-135
- NF E 29-138
pour les robinets qui relèvent de ces normes.
- soit muni d'un raccord de sortie de calibre convenable et de type conforme à
celui imposé par les normes NF E 29-135 et NF E 29-138 (cas de robinet à
clapet ou à soupape, des déclencheurs de sécurité, etc.).
Le robinet de commande avec obturateur de sécurité incorporé doit être
conforme à la norme NF E 29-137.
Le robinet de commande constitué par un robinet à déclencheur incorporé doit
être conforme à la norme NF E 29-134.
Les robinets de commande d'appareil, quart de tour, à manette décentrée,
doivent être installés de telle sorte qu'ils se ferment en baissant la
manette.
Tout branchement particulier sur une conduite d'immeuble, une conduite
montante ou une conduite de coursive est muni d'un organe de coupure situé
avant le point d'entrée de la tuyauterie dans le local desservi. Cet organe de
coupure doit être accessible en permanence et facilement manoeuvrable.
Cet organe de coupure correspond à l'organe de coupure prévu à l'article 13-2°
de l'arrêté du 2 août 1977. Il est placé avant le compteur, et tient lieu de
robinet de compteur si le compteur est extérieur au logement.
Si le compteur est intérieur, cet organe de coupure est extérieur au logement.
Le choix de l'organe de coupure appartient au distributeur. Les documents
particuliers du marché doivent préciser le type d'organe de coupure retenu.
Les deux demi-paliers inférieur et supérieur sont considérés comme étant au
même niveau que le logement desservi.
Dans le cas de conduites montantes extérieures desservant des logements,
l'organe de coupure peut être placé à un niveau différent de celui du logement
desservi, mais il doit y avoir, en plus, un robinet dans chaque logement, non
loin du point de pénétration de la conduite qui le dessert.
Toutefois, lorsque, dans un immeuble collectif, une conduite montante
extérieure n'alimente, sans compteur individuel, qu'un seul appareil de
cuisson par logement, à l'exclusion de tout autre appareil, l'organe de
coupure peut être confondu avec le robinet de commande de l'appareil sous
réserve que les deux conditions ci-après soient respectées :
- les appareils de cuisson sont alimentés soit par une tuyauterie rigide, soit
par flexible à embouts mécaniques vissés.
- le robinet de commande comporte un dispositif interrompant l'arrivée du gaz
en cas de manque de pression amont.
La distance au sol de l'organe de coupure doit être comprise entre 0,4 m et
2,1 m. Il doit être muni d'un moyen d'identification indélébile (plaque
indicatrice, etc.).
En ce qui concerne les habitations individuelles, l'organe de coupure générale
peut être confondu avec le robinet du compteur, lorsque le compteur est situé
à l'extérieur du bâtiment.
En outre, pour les habitations individuelles, lorsque le dispositif de coupure
générale, prévu à l'alinéa précédent, est situé à plus de 20 m de la façade,
un deuxième dispositif de coupure doit être installé. Dans ce cas, ce
dispositif peut être situé, soit en façade extérieure, soit à l'intérieur du
bâtiment au point accessible le plus proche de la pénétration de la conduite
dans le bâtiment.
Dans tous les cas, cet organe de coupure générale doit être bien signalé, muni
d'une plaque d'identification indélébile, accessible en permanence du niveau
du sol et facilement manoeuvrable. |