>>

NORMES PLANCHERS CHAUFFANTS

 

DTU 26.2 DTU 68.5
Ciments. Epaisseur de recouvrement.
Granulats. Température superficielle du sol.
Adjuvants. Résistance thermique du revêtement de sol.
Eau. Tubes.
Béton prêt à l'emploi. Raccords.
Confection. Robinetterie et accessoires.
Nettoyage du support. Ecartement des tubes.
Joints du support. Déroulement du tube.
Constitution. Fixation des tubes.
Exécution. Antigel du liquide caloporteur.
Etat de surface du support. Dispositif de limitation de température.
Mise en place de l'isolant. Sécurité.
Couches isolantes. Dispositifs d'arrêt et d'équilibrage.
Compressibilité des couches isolantes. Epaisseur au-dessous du tube.
Joints de fractionnement des chapes. Dalle désolidarisée isolée.
Tolérances (Chapes rapportées). Zone de garde.
  Planchers à éléments préfabriqués.
  Première mise en température.

 

DTU 26.2

puce

Ciments.
Les ciments utilisés doivent répondre aux spécifications de la norme NF P 15-301 et bénéficier de la marque NF-LH ou certification équivalente.
La nature et la classe du ciment doivent être appropriées à l'emploi et aux conditions d'environnement en service du béton (ciment PM pour travaux à la mer (NF P 15-317), ciment ES pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (XP P 15-319), etc.) et à la nature des granulats.
Pour des cas particuliers ou spéciaux, d'autres ciments peuvent être utilisés dans le cadre de leurs directives d'emploi (par exemple : ciment alumineux fondu (NF P 15-315) à utiliser suivant le fascicule de documentation FD P 15-316).
Lors de travaux à l'étranger, lorsqu'il n'est pas possible de se procurer à des conditions acceptables des matériaux conformes aux normes françaises ou européennes, les ciments conformes au prescriptions locales peuvent être utilisés.
 

puce

Granulats.
Les granulats utilisés doivent répondre aux spécifications de l'une des normes : NF P 18-301 ou NF P 18-302.
Toutefois, si le maître d'ouvrage a imposé dans le marché des granulats de nature déterminée qui ne satisfont pas aux normes françaises (ou s'il s'agit de travaux à l'étranger pour lesquels les seuls granulats pratiquement disponibles ne satisfont pas à ces normes), ces granulats pourront être employés si des essais montrent que :
les résistances nécessaires d'après le projet peuvent être obtenues ;
les granulats constituent avec le ciment choisi un béton dont la durabilité est convenable, ce qui ne peut se montrer que par la longue expérience du passé .
La dimension maximale des granulats doit être compatible avec les dimensions de l'ouvrage à réaliser et l'espacement des armatures prévues dans cet ouvrage dans le cadre des prescriptions des règles de calcul en vigueur.
COMMENTAIRE
Les conséquences d'une impossibilité d'utiliser les granulats devront se trouver au CCS.
Dans le cas d'emploi de granulats spéciaux, des dispositions particulières doivent être adoptées.
 

puce

Adjuvants.
Les adjuvants utilisés doivent répondre aux spécifications des normes NF P 18-103, NF P 18-331 à 338 et bénéficier d'un droit d'usage de la marque NF ou être choisis parmi ceux figurant sur la liste des adjuvants établie par la Commission Permanente des Liants Hydrauliques et des Adjuvants du Béton (COPLA).
L'emploi de chlorure de calcium et d'adjuvants chlorés n'est autorisé que dans les limites prévues par le DTU n° 21.4 « Prescriptions techniques concernant l'utilisation du chlorure de calcium et des adjuvants contenant des chlorures dans la confection des coulis, mortiers et bétons ».
Les conditions d'emploi des adjuvants doivent respecter les prescriptions des normes ou celles établies par la COPLA, notamment en ce qui concerne les essais de convenance.
 

puce

Eau.
L'eau de gâchage utilisée peut être l'eau distribuée par des réseaux publics ainsi que toute eau potable. Dans les autres cas, l'eau de gâchage utilisée doit répondre aux spécifications de la norme NF P 18-303.
 

puce

Béton prêt à l'emploi.
Le béton prêt à l'emploi utilisé doit répondre aux spécifications de la norme NF P 18-305. En particulier, la désignation du béton choisi doit être fonction des exigences de l'ouvrage (résistance, conditions d'environnement, etc.), de la mise en oeuvre et des conditions climatiques.
COMMENTAIRE
Seront acceptés les bétons conformes à la norme CEN..., lorsque celle-ci aura été publiée.
 

puce

Confection.
Le dosage des différents constituants du béton peut être effectué en poids ou en volume avec des moyens de mesure permettant de s'assurer des quantités mises en oeuvre.
Les moyens de confection du béton doivent être tels que le produit obtenu soit « homogène » et que les granulats soient bien enrobés de liant.
 

puce

Nettoyage du support.
Le support doit être nettoyé des dépôts, déchets, pellicules de plâtre ou autres matériaux provenant des travaux des différents corps d'état.
 

puce

Joints du support.
Lorsqu'il existe des joints de construction dans le support, ces joints doivent être prolongés dans les formes, chapes et dalles.
 

puce

Constitution.
Le dosage en ciment du mortier de la chape incorporée est au moins égal à celui du béton du support avec un minimum de 350 kg de ciment Portland composé CPJ - CEM II / A ou B de classe 32,5 ou 32,5 R par mètre cube de mortier.
 

puce

Exécution.
Le mortier de la chape est étalé, avant durcissement du béton du support sur une surface rugueuse ou rendue telle par griffage, puis réglé, taloché et éventuellement lissé en fonction de l'état de surface désiré.
 

puce

Etat de surface du support.
L'état de surface du support est :
le béton brut quand il est prévu un ravoirage ou une pose d'isolant susceptible de s'adapter à ce support
le béton surfacé courant dans les autres cas.
 

puce

Mise en place de l'isolant.
La mise en place doit être faite de façon à obtenir une continuité de l'isolation.
Des précautions doivent être prises pour empêcher la pénétration de la laitance dans les joints entre panneaux ou entre rouleaux.
Des dispositions doivent être prises au pourtour pour désolidariser les chapes ou dalles des parois et autour des pénétrations.
COMMENTAIRE
Parmi les solutions envisageables, on peut utiliser une bande autocollante résiliente
 

puce

Couches isolantes.
Les divers types sont constitués notamment :
- de bétons de granulats légers 1 5
COMMENTAIRE
Pouzzolane, laitier, argile, verre ou schiste expansés, avec un liant hydraulique,
Peuvent servir de ravoirage

- de bétons de granulats très légers 2 5
COMMENTAIRE
Liège, vermiculite, par exemple,

- de bétons cellulaires 3
COMMENTAIRE
Utilisés en plaques préfabriquées

- de roche micacée exfoliée bitumée compactée 4 5
COMMENTAIRE
Peuvent servir de couche de désolidarisation

- de granulats de verre expansé, argile ou schiste expansé

- d'asphalte coulé 4

- de panneaux :
de polyuréthanne
de polystyrène expansé
de polystyrène extrudé
de perlite cellulose
de verre cellulaire
de liège expansé 4
de fibres minérales

- de rouleaux :
de fibres minérales ou végétales 4
de mousse de polyéthylène
 

puce

Compressibilité des couches isolantes.
Les couches isolantes visées au présent cahier des charges sont divisées en 3 catégories suivant le tassement observé sous charge dans les conditions de l'essai défini dans le commentaire ci-contre.
COMMENTAIRE
L'essai sur éprouvette est défini comme suit :

Celle-ci est constituée par un élément de 30 x 30 cm découpé dans l'isolant. L'éprouvette, placée entre deux plaques carrées, à bords vifs, est soumise à une compression croissante. Les dimensions des plaques inférieure et supérieure sont respectivement de :
35 cm x 35 cm
20 cm x 20 cm
Le chargement est réalisé en 5 paliers :
Une précharge de 0,01 bar est appliquée pendant une heure ; à l'issue de ce délai, le comparateur de mesure de l'affaissement est réglé à zéro.
la pression, augmentée jusqu'à 0,1 bar, est appliquée pendant 24 heures. La lecture du comparateur est effectuée après ce délai.
augmenter de la même façon la charge jusqu'à 0,2 puis 0,3 et enfin 0,4 bar avec un délai de 24 heures de maintien de chaque palier.
La valeur du tassement est relevée pour 0,4 bar.
Elle est exprimée en millimètres, à la décimale près.

Les catégories sont classées sous la dénomination :
Compressibilité I : tassement observé <= 0,5 mm
Compressibilité II : 0,5 á tassement observé <= 3 mm
Compressibilité III : 3 á tassement observé <=12 mm.
COMMENTAIRE
Cette « compressibilité » caractérise non pas le matériau constitutif mais la (ou les) couche(s) isolante(s) elle-même compte tenu de son épaisseur d'emploi, de sa densité, de son mode de fabrication et de sa forme.

Le tassement peut donc changer notamment suivant l'épaisseur de la couche.
Les isolants d'épaisseur inférieure ou égale à 3 mm restent dans la catégorie « compressibilité I ».
Le tassement des isolants de plus de 15 mm d'épaisseur classés en catégorie « compressibilité III » ne doit pas excéder 50 % de leur épaisseur.
 

puce

Joints de fractionnement des chapes.
Outre les joints de construction du support, des joints de fractionnement sont exécutés tous les 50 m2 et au plus tous les 10 m.
Ils sont ménagés aux reprises de coulage et/ou en fonction de la configuration géométrique des ouvrages.
Les joints aux reprises de coulage sont traités en joints secs.
Les joints de fractionnement sont exécutés :
- à sec
- par sciage mécanique
- par profilé plastique.
Ils intéressent la hauteur de la chape ou une partie de cette hauteur avec un minimum de 3 cm.
 

puce

Tolérances (Chapes rapportées).
puce

Cas général.
Sous la règle de 2 m aucune flèche supérieure à 5 mm ne doit être observée après déplacements en tous sens sur la surface du support.
Sous le réglet de 0,20 m aucune flèche supérieure à 2 mm ne doit être observée après déplacements en tous sens sur la surface du support.
L'état de surface obtenu après dressage à la règle, talochage manuel ou mécanique et lissage au fer est lisse, fin et régulier.
COMMENTAIRE
Des états de surface différents peuvent être prescrits par les D.P.M. (tels que bouchardage ou striage).
 

puce

Cas particulier.
où la chape est destinée à recevoir un revêtement de sol collé ou une peinture :
Sous la règle de 2 m aucune flèche supérieure à 5 mm ne doit être observée après déplacements en tous sens sur la surface de support.
Sous le réglet de 0,20 m aucune flèche supérieure à 1 mm ne doit être observée après déplacements en tous sens sur la surface du support.
L'état de surface, obtenu après dressage à la règle, talochage manuel ou mécanique et lissage au fer, est lisse, fin et régulier.


 

DTU 65.8

puce

Epaisseur de recouvrement.

puce cas des dalles ne nécessitant pas de joint de fractionnement.
L'épaisseur effective minimale, toutes tolérances épuisées, entre la génératrice supérieure du tube et la surface brute de la dalle est de 30 mm.
 
puce cas des dalles nécessitant un joint de fractionnement
L'épaisseur effective minimale toutes tolérances épuisées entre la génératrice supérieure du tube et la surface brute de la dalle est au minimum de 40 mm. Elle dépend de la manière dont est réalisé le joint de fractionnement. Il est admis que les tubes puissent passer sous un joint de fractionnement, à condition que toutes les précautions soient prises afin que les tubes ne soient pas détériorés.
En cas de réalisation des joints de fractionnement après coup, il est impératif, pour ne pas endommager les tubes, de respecter les profondeurs de sciage. Ces profondeurs, ainsi que le positionnement du tube dans la dalle font partie des documents à fournir indiqués dans le Cahier des Clauses Spéciales.
Les surfaces entre joints de fractionnement ne doivent pas dépasser 40 m², la plus grande longueur étant toutefois inférieure à 8 m.
 
puce Joints de dilatation des dalles désolidarisées.
COMMENTAIRE
Les joints de dilatation servent à compenser les variations dimensionnelles des dalles (dues essentiellement aux variations de température). Ils traversent toute l'épaisseur de la dalle.

Dans la mesure du possible, il faut éviter de traverser les joints de dilatation. Dans le cas contraire, les tubes doivent être protégés par un fourreau ou un manchon en matériau compressible (du type alvéolaire) d'une longueur de 30 cm de part et d'autre du joint et d'un diamètre égal à 2 fois le diamètre extérieur du tube. Seules les canalisations aller et retour peuvent traverser le joint de dilatation ; le serpentin lui-même ne le traverse pas.
 
puce Température superficielle du sol.
Dans les bâtiments d'habitation, de bureaux ou recevant du public, les planchers chauffants doivent être conçus et installés de façon que, dans les conditions de base, la température de surface des sols finis ne puisse dépasser 28 °C en aucun point pour une température d'ambiance de 19°C.
COMMENTAIRE
Cette prescription reprend l'article 35.2 de l'arrêté du 23 juin 1978.
Pour respecter cette température limite de 28 °C, on peut être amené, dans certains endroits où la densité de tubes est importante (couloirs, etc.), à limiter l'émission de ceux-ci. Ceci peut être réalisé par gainage d'une partie de ces tubes.
 
puce Résistance thermique du revêtement de sol.
La résistance thermique du revêtement de sol, y compris l'isolation phonique éventuelle située au-dessus du tube, ne doit pas dépasser 0,15 m².K/W. Article 35.2 de l'arrêté du 23 juin 1978.
COMMENTAIRE
La nature du revêtement de sol influe sur la puissance thermique émise par le plancher. Cette prescription a pour but de favoriser l'émission haute du plancher.
La nature, le type et la résistance thermique du revêtement de sol sont indiqués dans les Documents Particuliers du Marché. En l'absence de précisions sur ces données, les calculs sont faits avec la valeur de 0,15 m².K/W. L'attention est attirée sur le fait que ce choix, s'il va dans le sens de la sécurité de fonctionnement, entraîne généralement un surdimensionnement des installations.

 
puce Tubes.
Sont utilisables les différents tubes en matériau de synthèse bénéficiaires d'un Avis Technique favorable pour au moins la classe 2.
Les dimensions des tubes utilisables pour ces installations sont (Ø ext x épaisseur en mm) :
12 x 1,1
16 x 1,5
20 x 1,9
25 x 2,3
COMMENTAIRE
Les dimensions 12 x 1,1 et 25 x 2,3 ne sont utilisées que dans des cas particuliers. Dans tous les cas, il sera porté une attention particulière à l'influence du choix du diamètre sur les pertes de charge de l'installation.
 
puce Raccords.
Raccordement sur les tubes en matériau de synthèse
Sont utilisables :
les raccords bénéficiaires d'un Avis Technique favorable pour au moins la classe 2 (marquage 1 étoile ou plus) si le tube utilisé est cité dans cet Avis ;
les raccords cités dans l'Avis Technique sur le système de canalisation en matériau de synthèse utilisé.
autres raccordements
Ce sont ceux où n'intervient pas le tube en matériau de synthèse.
Les raccords utilisés doivent être conformes aux normes en vigueur.
 
puce Robinetterie et accessoires.
Ce sont les distributeurs et collecteurs, les appareils de robinetterie (arrêt, équilibrage, réglage). Les caractéristiques des matériaux constitutifs de ces appareils doivent être compatibles avec celles de l'installation.
Les produits doivent résister aux pression et température rencontrées dans l'installation telles qu'elles figurent au projet.
COMMENTAIRE
Les distributeurs (départ) et les collecteurs (retour) sont les organes centraux qui permettent la répartition du fluide vers les différentes boucles.
 
puce Ecartement des tubes.
Afin d'éviter une température de sol trop hétérogène, l'espacement entre les tubes, qui est déterminé par le calcul, ne doit pas être supérieur à 35 cm dans le cas des bâtiments d'habitation, de bureaux ou recevant du public.
 
puce Déroulement du tube.
 Le tube est raccordé au distributeur. Quand il est conditionné sous forme de couronne, le tube est déroulé en commençant par l'extérieur et en sens inverse de l'enroulement. Après fixation, le tube est de nouveau raccordé au collecteur sans qu'il y ait eu d'interruption.

COMMENTAIRE
En cas de rupture accidentelle et dans l'impossibilité de changer l'ensemble des circuits, il peut être procédé à une réparation. Cette réparation doit rester accessible.
Si, pour assurer une certaine flexibilité, un réchauffage du tube est envisagé, celui-ci est réalisé par circulation d'eau ou par immersion à l'exclusion de toute flamme.

Le rayon intérieur de courbure des tubes doit être supérieur ou égal à 7 fois la valeur du diamètre extérieur du tube.
 
puce Fixation des tubes.
Les accessoires de fixation et de mise en place doivent être tels que :
ils permettent un bon maintien du tube ;
ils ne risquent pas de détériorer les tubes, les ligatures métalliques étant à exclure ;
ils permettent de réaliser les pas définis par le calcul.
COMMENTAIRE
Peuvent être par exemple utilisés :
clips ou liens plastifiés fixés sur un treillis. Ce treillis peut être le treillis d'armature de la dalle ou un treillis spécifique pour la fixation du tube en dalle ;
cavaliers, clips, lyres fixés directement sur l'isolant ;
isolants préformés permettant une bonne fixation du tube (plots, rainures, etc.).
 
puce Antigel du liquide caloporteur.
Le liquide caloporteur (eau + antigel) doit être compatible, vis-à-vis de la corrosion, avec l'ensemble des matériaux constitutifs de l'installation.
Le liquide caloporteur est choisi en respectant les dispositions du Règlement Sanitaire Départemental.
COMMENTAIRE
Un circuit de chauffage par le sol comporte, outre le tube en matériau de synthèse, différents éléments tels que générateurs, tubes métalliques, raccords, robinetterie, etc.
Il est nécessaire de s'assurer auprès du fabricant d'antigel qu'il n'y a pas incompatibilité de son produit avec les matériaux employés.
Dans le cas de production d'eau chaude sanitaire par simple échange avec le fluide caloporteur, ce dernier doit être constitué de produits ayant reçu un avis favorable du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France. Ceux-ci font l'objet de listes établies par le Ministère de la Santé, publiées au Journal Officiel.
 
puce Dispositif de limitation de température.
Le circuit doit comporter un dispositif limitant la température du fluide chauffant à 50 °C.
COMMENTAIRE
Ce dispositif peut être intégré à la régulation.
 
puce Sécurité.
Un dispositif de sécurité indépendant de la régulation, avec réarmement manuel et fonctionnant même en l'absence de courant ou de fluide moteur, coupe impérativement la fourniture de chaleur dans le circuit des panneaux lorsque la température du fluide atteint 65 °C.
Cette prescription ne vise pas les installations où la source de chaleur, de par sa nature, ne peut pas fournir un fluide à une température supérieure à 65 °C.
COMMENTAIRE
Dans une installation individuelle, ce dispositif peut consister en une coupure de la chaudière si la température dans le circuit dépasse 65 °C.
Dans une installation collective, ce peut être une fermeture d'une vanne sur le circuit alimentant les panneaux avec, éventuellement, un arrêt des pompes.
Certaines installations équipées de pompes à chaleur par exemple et dont la température ne peut pas dépasser 65° C sont dispensées de ce dispositif.
 
puce Dispositifs d'arrêt et d'équilibrage.
Chaque boucle doit comporter deux vannes d'arrêt et un organe d'équilibrage. Les fonctions arrêt et équilibrage doivent être indépendantes.
COMMENTAIRE
Les fonctions arrêt et équilibrage peuvent être réalisées par le même appareil et incorporées aux collecteurs ou distributeurs.
 
puce Epaisseur au-dessous du tube.
L'épaisseur effective minimale toutes tolérances épuisées entre la génératrice inférieure du tube et les entrevous ou surface des éléments porteurs résistants, poutrelles, pré-dalles, dalles alvéolées, bacs métalliques, etc. est de 20 mm, excepté dans le cas de la dalle désolidarisée isolée où il est possible de mettre en place le tube directement sur l'isolant.
COMMENTAIRE
Les épaisseurs définies ci-dessus étant des épaisseurs minimales effectives, les tolérances usuelles de chantier conduisent à prévoir des épaisseurs d'enrobage nominales plus importantes.
Les Documents Particuliers du Marché peuvent imposer des épaisseurs d'enrobage supérieures, notamment dans les locaux à usage particulier.
 
puce Dalle désolidarisée isolée.
Les tubes sont enrobés dans une dalle de béton dosée au moins à 350 kg par m3 de béton reposant sur une couche isolante.
Cette dalle constitue la forme destinée à recevoir le revêtement de sol.
COMMENTAIRE
Les panneaux isolants sont placés jointifs sur toute la surface du local, de préférence après la bande périphérique dont ils assurent le maintien si celle-ci n'est pas autocollante. Toutes les dispositions sont prises pour empêcher, lors du bétonnage, la pénétration de béton ou de laitance de ciment entre les panneaux ou entre ceux-ci et les parois du local.
Un joint périphérique en matériau résilient est réalisé sur l'ensemble du pourtour de la dalle désolidarisée isolée. Il a une épaisseur minimale de 5 mm.
Un joint de dilatation intéressant la totalité de la hauteur de la dalle et du revêtement de sol est réalisé au plus tous les 150 m², la plus grande longueur étant toutefois inférieure à 15 m.
 
puce Zone de garde.
Les tubes sont placés à plus de :
10 cm d'un mur fini, ou d'une surface couverte ;
COMMENTAIRE
On entend par surface couverte une surface non comprise dans les zones d'émission telle que zone d'emprise d'une baignoire, d'un meuble sous évier, etc.
20 cm des conduits de fumée et des foyers à feu ouvert, trémies ouvertes ou maçonnées, cages d'ascenseur ;
COMMENTAIRE
Au droit d'un conduit de fumée en attente, il peut être nécessaire de réserver une surface sans tubes si cet emplacement est destiné à recevoir un foyer à feu ouvert.
40 cm des murs finis extérieurs dans le cas de chauffage en dalle pleine en logements superposés afin d'éviter que les tubes ne soient endommagés par la pose des tringles à rideaux et des coffrages à l'étage inférieur (gaines, volets roulants, etc.).
 
puce Planchers à éléments préfabriqués.
Dans tous les cas, il est interdit de placer les tubes dans les zones de clavetage et dans les joints entre éléments préfabriqués.
Le quadrillage anti-retrait doit avoir une maille minimale de 50 x 50 mm et une masse minimale de 650 g/m².
 
puce Première mise en température des dalles chauffantes.
La température du fluide chauffant est progressivement portée à la température de consigne en étalant cette progression sur 10 jours.
Cette opération ne peut être effectuée que 14 jours au moins après le bétonnage (conseillé 21 jours).